l’ambassadeut Mangou à la barre
Philippe Mangou et la culture de la démission…
L’une des plaies (béantes) qui entrave notre développement et constitue un frein à la promotion de l’excellence dans tous les secteurs de notre pays, c’est l’absence de la culture de la démission.
Quant on nous confie une responsabilité et qu’à l’exercice de la tâche nous sommes contrariés, à défaut de remettre les pendule à l’heure, nous nous abstenons de nous en décharger afin d’éviter d’assumer les conséquences. Nous préférons poursuivre (dans une posture de cheveux sur la soupe), ayant à l’esprit de tirer (tout en refusant d’assumer) des retombées attachées au poste.
Le général Philippe Mangou, l’homme qui a dirigé notre armée nationale (6 ans de commandement) jusqu’à la capture du président Laurent Gbagbo, nous faisant croire que tout allait très bien dans la conduite de ses charges, chantant même des cantiques en l’honneur de l’illustre prisonnier de La Haye au stade Robert Champroux en janvier 2011, en est une parfaite illustration.
Pourtant, c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous avait révélé que nous avions des armes de destruction massive.
Pourtant, c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous avait dit, recevant le ministre Charles Blé Goudé en mars 2011 à l’état-major, qu’il a été approché par Soro pour mettre l’armée à la disposition de Ouattara, mais il a dit NON.
Pourtant c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous avait dit que Soro lui a envoyé un émissaire pour lui proposer le poste de chef d’état-major, mais il a répondu : » Nous avons fait 6 ans de commandement et qu’aujourd’hui même si le président Laurent Gbagbo venait à me remercier, je retournerai tout simplement au village et que je ne souhaite pas être chef d’état-major d’Alassane Dramane Ouattara »
Pourtant c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous avait dit : « Nous, Forces de défense et de sécurité, nous avons une mission, celle de défendre l’intégrité du territoire en tout temps et en tout lieu et en toute circonstance quelque soient les formes d’agression, celle de protéger les Institutions de la République. L’Institution de la République (Conseil constitutionnel), nous nous en tenons à ce qu’a dit l’Institution de la République »
Pourtant c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous avait dit qu’il a rappelé à Guillaume Soro, au téléphone, « que l’armée à la tête de laquelle il est, est celle qui, hier a tué nos frères d’arme, ont éventré des femmes enceintes, que trop c’est trop, qu’il est tout jeune, et qu’il n’ait pas sa main trempée de sang des Ivoiriens ».
Pourtant c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous avait dit : « Pour nous, en ce qui nous concerne, nous sommes prêts pour le combat, pour le combat de la souveraineté, pour le combat des Institutions de la République. RIEN ne nous fait PEUR ».
Pourtant, c’est lui qui, tout en s’accrochant à son poste, nous a enseigné (paraphrasant une parole biblique) que : « Pour nous, Christ est notre vie, la mort est un gain. Nous sommes prêts, nous l’attendons. »
Alors d’où vient que ce général-là qui tient ces propos fasse son entrée, dans un procès visant la crise post-électorale dont il a été l’un des acteurs majeurs, dans une sorte de rejet de ses responsabilités dont il ne s’était pas détaché dès l’entame des hostilités… ?
A bientôt !!!
Saint-Claver Oula