Quand la cour ivoirienne de justice veut aider la CPI a trouver le fameux plan commun qui passe maintenant par la première dame.

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C’était la GRANDE HONTE aujourd’hui au procès de la Vieille mère : Une salle à moitié pleine avec un box des accusés très vide. Les avocats de l’État et de la partie civile ont fait leurs dernières plaidoiries honteusement et en faisant les éloges du président. Le procureur général , Aly Yéo , fera son réquisitoire demai , qui sera suivi du verdict du Juge.

Quelle honte pour notre beau pays !!!
Mais la dame de fer a toujours le MORAL HÀUT. C’est l’ESSENTIEL…

Maitre Diomandé Vafoungbé, l’un des conseils de Ouattara à l’audience ce Lundi :

 » Nous avons compulsé le registre des entrées et sorties et nous avons constaté que Madame Gbagbo, entre le 1er Janvier 2011 et le 31 mars 2011, a reçu les ministres de la défense, de l’économie et des finances et celui de la sécurité cinq fois plus que son mari. Lors de ma plaidoirie j’ai expliqué que cela paraissait curieux parce que le président élu au suffrage universelle direct par ivoiriens c’est bien Laurent Gbagbo et non son épouse. Le fait de recevoir ces membres du gouvernement qui venaient lui rendre compte de leurs activités, témoignait de la puissance de cette dame. Il lui suffisait donc de lancer un mot d’ordre allant dans le sens de l’arrêt des atrocités et de violence. Elle ne l’a pas fait. Et les dispositions du code pénal sur les questions de responsabilité en matière de crime contre l’humanité, c’est lorsqu’on a du pouvoir, des ascendants sur les exécutants qui sont sur le terrain et qu’on ne l’utilise pas dans le bon sens. Le silence devient donc coupable en raison de votre puissance et de l’ascendant qu’on a sur les exécutants. Nous ne l’avons pas vu sur le terrain avec une kalachnikov. Mais du point de vue mental et intellectuel, les meetings qui ont été tenus et les différentes interventions, les exactions aux différentes barrages, les actions du GPP. Cela était connu des plus hautes autorités dont madame Gbagbo qui a reçu au moins 44 fois le ministre de la défense.
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Nous n’avons pas pu établir qu’elle a donné directement des ordres. Mais quand une première dame reçoit 44 fois le ministre de la défense et que son époux ne le fait que 13 fois. L’écart est considérable quand même. A quel titre elle reçoit le ministre de la défense ?. C’est pourquoi nous avons dit qu’elle était co-calife pour ne pas dire plus calife que le calife qui est Laurent Gbagbo. En comparaison du rôle des autres premières dames classiques, nous ne reconnaissons pas madame Gbagbo.
La loi dit que lorsque quelqu’un est auteur intellectuel des mêmes faits, c’est sur cette base en tant que commandant, en tant qu’auteur intellectuel que Jean-Pierre Bemba s’est tapé 18 ans de condamnation devant la CPI. Ce sont les mêmes règles. Ce sont les conventions nationales qui ont été reprises dans notre législation interne. Jean-Pierre Bemba n’était pas sur le terrain avec ses troupes. C’est la même chose avec madame Gbagbo.

Nous pensons que cela a bien été démontré. L’audition à la barre a démontré qu’elle a donné des ordres. Nous avons le témoignage de Metch Metro qui s’est présenté comme étant le chef d’Etat-major adjoint du GPP. Il a expliqué comment le système fonctionnait. Si les plus hautes autorités ne sont pas impliquées, comment le GPP qui pullulait avec les kalaches pouvait être possible.
Ce n’est pas elle qui les a armés. Mais l’organisation du système de l’Etat de Côte d’Ivoire est claire. ‘’’Les membres du gouvernement ne rende compte qu’au premier ministre et au Président de la République’’. Lorsqu’ils rendent compte à quelqu’un d’autre, cela n’est pas normal. De quoi ont-ils parlés ?
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Nous développons devant la cours qu’ils traitaient du sujet qui traitaient de la sécurité des ivoiriens et que les décisions qui étaient exécutés sur le terrain, la responsabilité pénale ne s’induit pas à l’ordre qu’on a donné mais aussi d’abstention de donner des ordres allant dans le sens de l’apaisement. A Aucun moment madame Gbagbo n’a donné ces ordres. Alors que l’argument que j’ai donné était pour démontrer sa puissance, son audimat, le pouvoir qu’elle avait sur les militants et les miliciens FPI. Si elle l’avait fait on ne serait pas avec ces exactions aujourd’hui. Alors qu’elle a le pouvoir. Je n’ai pas vu madame Gbagbo dire allé tuer Pierre ou Paul, je ne l’ai pas vu non plus distribuer des kalaches. Le premier ministre Aké N’Gboh, c’est elle qui l’a appelé pour lui dire qu’il était nommé 1er ministre de Côte d’Ivoire. Cela démontre de sa puissance. Cela démontre qu’elle a un pouvoir à côté de son mari. Si elle avait accepté de passer un message d’apaisement, de paix. On n’en serait pas la aujourd’hui. Et le code pénal dit que lorsque vous avez du pouvoir d’arrêter une situation de crime et que vous ne le faites pas, vous êtes en faute. C’est pourquoi nous plaidons sa mise en cause.
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C’est une passivité coupable. C’est ce que le code pénal dit. Vous avez du commandement sur des personnes. Vous êtes informé des faits et situations qui portent atteinte aux droits de l’homme et votre silence et coupable. Elle pourra être condamnée sur la base de ce silence coupable. Elle disait résistez, résistez…Mais le mot résister peut se développer. L’armée ne vient pas du haut pour résister. Nous avons démontrer qu’elle s’est abstenue, la passivité, son silence face à la situation de guerre, de crimes et de violations des droits de certains groupes ethnique de Côte d’ivoire à être coupable.

Ce n’est pas moi qui condamne. C’est le parquet qui fait la proposition. J’ai simplement demandé qu’elle soit reconnue coupable. »

Léo Cote d’Ivoire III