EN ROUTE VERS LA CPI ?

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SELON LA LETTRE DU CONTINENT, TROIS PERSONNALITÉS DU RANG OUATTARA SONT VISÉES PAR LA CPI

La crise post-électorale de 2010-2011 continue de livrer ses secrets. Deux acteurs clés séjournent depuis une dizaine d’années hors du pays, à la cour pénale internationale (CPI) puis acquittés, en l’occurrence, l’ex président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Aujourd’hui encore les enquêtes continuent pour situer la responsabilité des 3000 morts.

《Les trois noms figurant sur les mandats d’arrêt sous scellés remis par les enquêteurs du bureau de la CPI à Alassane Ouattara sont: SORO KIGBAFORI GUILLAUME, AMADE OUREMI, CMT LOSSENI FOFANA》révèle la lettre du continent. Nous apprenons par la même occasion l’apparition devant les juridictions ivoiriennes d’Amade Ouremi cet après-midi. Pour la lettre du continent ce jugement vise à protéger ce dernier. 《Pour éviter de transférer Amade Ouremi à la CPI , le régime a décidé de le juger en Côte d’Ivoire. D’ailleurs son procès s’ouvre aujourd’hui devant le Tribunal de Premier Instance du plateau. Ce dernier est considéré comme le chef de milices Burkinabè et l’auteur des massacres des populations Wè dans l’ouest Montagneux notamment sur le mont Peko》
AY avec la lettre du continent

MASSACRE DE DUEKOUÉ, AMADÉ OUÉRÉMI RÉVÈLE À LA BARRE QU’IL TRAVAILLAIT SOUS LES ORDRES DES CHEFS REBELLES
Comme annoncé la veille, Amadé Ouérémi a comparu cet après-midi, devant le tribunal criminel du Plateau dans l’affaire du massacre de Duékoué et Duékoué carrefour dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Il a été arrêté le 18 mai 2013 et est accusé de crimes de guerre commis durant la crise post-électorale de 2010-2011.
C’est aux environs de 14 heures que le procès du patron du mont Péko a débuté.Amadé Ouérémi a à l’occasion révélé que c’est le Commandant Fofana Losseni dit Loss qui a donné l’ordre de chasser les miliciens à Duekoué.« J’étais à Bagouo le 27 mars 2011. C’est le Commandant Fofana Losseni dit Loss qui a donné l’ordre de chasser les miliciens de Duekoué. Moi, j’étais un rebelle aux ordres du chef de guerre Coulibaly de Kouibly. C’est lui qui m’a fourni des armes et des treillis militaires. Moi j’étais malade et je ne faisais que mettre les munitions dans les chargeurs des armes dans le village de Blodi. C’est après la libération de Duekoué que je suis entré dans la ville. Les vrais dozos étaient nombreux ce jour là. Ce sont les dozos qui ont tué les gens. Ce n’est pas parce que c’est mélangé qu’ils vont mettre tout sur moi. Dieu même sait que je n’ai pas fait ça moi seul. J’ai vu des corps des hommes. C’était beaucoup. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Il y avait des femmes, des hommes, des enfants et des vieillards parmi les corps. Des personnes ont été brûlées vifs dans des maisons. On m’a utilisé comme un chiffon pour nettoyer leurs déchets. Je n’avais pas d’hommes sous mes ordres. Je n’ai pas tué de guéré. Les gens ont essayé de me tuer. Mais, ce que voulez, je vais tout dire », a déclaré le rebelle.
Poursuivi pour vingt chefs d’accusations, le Président du Tribunal, le juge Bini Charles lui a demandé le degré d’implication des chefs de guerre que sont Coulibaly de Kouibly, Fofana Losseni, Koné Daouda dit Kounda et Traoré Dramane puisque ces derniers nient tout lien et collaboration avec lui dans l’ordonnance de renvoi.
Ils ont affirmé que toutes les tueries et autres massacres sont du fait de l’ancien homme fort du mont Péko. Les dozos ont également nié leur implication dans les massacres de Duekoué, affirmant que les hommes d’Amadé portaient également des tenues de dozos.
Malgré les interventions du procureur Amian et de l’avocate de la défense, Roselyne Aka Serikpa, l’ancien chef de guerre n’a pas changé de version.
a indiqué qu’il était un élément de la rébellion sous les ordres des chefs de guerre en 2011 dans cette zone en révélant au passage que Coulibaly de Kouibly venu l’arrêter en 2013, l’a avoué que c’est Alassane Ouattara qui avait donné l’ordre.
Par ailleurs, ce sont 10 témoins sur 82 qui ont répondu présents ce jour au tribunal.Notons que Le MIDH, la LIDHO et la FIDH se sont constitués partie civile et sont représentés par des avocats qui ont à leur charge, 35 témoins.
Quant au principal accusé, Amadé Ouérémi, il bénéficie de l’assistance d’une avocate commise d’office pour sa défense.

L’audience reprend demain sous le coup de 13h avec la poursuite de l’interrogatoire de l’accusé et la comparution de certains témoins.
Amadé Ouérémi est poursuivi entre autres pour des faits de crimes contre civils, crimes de guerre, génocide, assassinats, meurtres, viols, attentat, complot contre l’autorité de l’état, pillages, participation à des mouvements insurrectionnels, tribalisme, xénophobie, vols en réunion, troublés à l’ordre public etc.
Source : #Koaci