11 avril 2011 : 11 ans déjà…

11 AVRIL 2011. LA DIGNITÉ JUSQU’AU BOUT

Peut être une image de 2 personnes, personnes debout et plein air
Soldats français emportant des trophées depuis les appartements de Laurent et Simone Gbgabo.

11 avril 2011-11 avril 2022, il y a 11 ans le président Laurent Gbagbo était renversé par l’armée française après d’intenses bombardements de sa résidence officielle de chef d’État, et remis aux rebelles à la solde de son adversaire Alassane Dramane Ouattara qui, depuis le 19 septembre 2002, avaient coupé la Côte d’Ivoire en deux à la suite d’une tentative de coup d’état.

Ce 11 avril 2011, la France de Nicolas Sarkozy s’est donc substituée aux rebelles pour  » faire le travail  » elle-même, pour reprendre l’expression du président Gbagbo qui sera déporté et détenu au nord où il fut remis par la force de l’ONU au chef rebelle Fofié Kouakou pourtant sous sanctions onusiennes pour des exécutions extrajudiciaires.

Le 29 novembre 2011, le président Gbagbo sera ensuite déporté en Europe à la Haye où il sera jugé du 28 janvier 2016 au 31 mars 2021, date de son acquittement définitif. Un procès surréaliste, par une Cour Pénale dite Internationale mais qui ne juge que les Africains qu’elle choisit selon les humeurs de ceux qui la manipulent.
La preuve en est que l’autre camp, le camp Ouattara, n’a toujours pas été inquiété malgré les déclarations du procureur Fatou Bensouda qui avait cru devoir se défendre contre l’accusation d’être une justice des vainqueurs.

Cela dit, au-delà du choc des images du coup d’état français de ce 11 avril 2011, qui restent gravées dans la mémoire collective, que faut-il retenir de ce dénouement ? Moi, je retiens surtout la dignité d’un homme et sa victoire sur la peur. Accroché à ses convictions, cet homme, le président Laurent Gbagbo n’a pas voulu que la postérité retienne de lui l’image d’un homme en fuite, d’un fuyard et est donc resté jusqu’au bout là où le peuple de Côte d’Ivoire l’a mis en l’élisant. Laurent Gbagbo aura défendu jusqu’au bout le vote des ivoiriens.

C’est donc d’abord et surtout cela que je retiens du 11 avril 2011. Et c’est cela que l’histoire retiendra car la suite a plutôt prouvé qu’il avait été bombardé par les français sans aucune raison valable. Si des ivoiriens et des africains se sont battus toutes ces années d’une détention et d’une déportation dignes d’un autre siècle, c’est parce que cet homme, sûr de son bon droit , aura été digne jusqu’au bout.
Alexis Gnagno

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« J’ai été arrêté dans les décombres de la résidence officielle du chef de l’État qui a été bombardée du 31 mars au 11 avril. Le jour de l’assaut final, une cinquantaine de chars français ont encerclé la résidence. C’est l’armée française qui a fait le travail ».
Mémoires de Laurent Gbagbo.

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 » A la tombée de la nuit (du 10 au 11 avril 2011), 89 missiles seront tirés », de l’aveu de Jean Marc Simon ex-ambassadeur de France en Côte d’Ivoire sur la résidence présidentielle, où se trouvaient Laurent Gbagbo, sa famille, ses collaborateurs et leurs familles.
Frank Toti