Vers un dégel progressif des avoirs des ex-exilés de retour ?

Le régime à Abidjan annonce le dégel progressif des avoirs des ex-exilés de retour en Côte-d’Ivoire

Mis en ligne par La Rédaction | jeudi 16 Nov 2017

Le nombre de réfugiés ivoiriens ayant regagné la Côte d’Ivoire après la crise post-électorale est estimé à 277.569 d’octobre 2011 à septembre 2017, soit un taux de 93,27%, indique une note du ministère de la Femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité rendue publique mercredi.

Cette note publiée à l’occasion de la Journée nationale de la paix annonce le « dégel progressif des avoirs des ex-exilés ».

Elle mentionne que la Fonction publique a fait la prise en charge des dossiers de 46 fonctionnaires rentrés d’exil, dont 39 régularisés et sept concernés par des motifs de limite d’âge ou de décès.

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Concernant la restitution des biens privés illicitement occupés, le ministère précise que sur 1.805 plaintes enregistrées, 1.265 cas ont été réglés soit 70,08% des plaintes enregistrées. Au niveau des 540 dossiers restants, plus de la moitié est en cours de traitement et le reste a été jugé « irrecevable pour insuffisance de preuves ».

Sur le plan scolaire, le gouvernement ivoirien indique avoir mis en œuvre un mécanisme de réinsertion des enfants rapatriés. A ce jour, 4.959 élèves ont été inscrits dans les établissements secondaires et 14.874 élèves du primaire réinscrits dans des établissements primaires publics.

Le gouvernement ivoirien entend par ailleurs poursuivre la réparation des victimes de cette crise qui a fait plus de 3.000 morts. L’Etat a à cet égard mis en place un processus de réparation de 4.500 victimes ou ayants droits malades qui ont été pris en charge dans des hôpitaux publics aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger.

La note mentionne en outre le démarrage du processus d’indemnisation des victimes des crises successives de 1990 à 2011, et relève que depuis le 30 octobre 2017, la grande phase d’indemnisation des victimes a débuté et sera suivie de réparations communautaires.
PIG/ap/ls/APA, sur connectionivoirienne

Petit commentaire d’un lecteur:
Toute la partition est fausse !! Soyons juste une peu logiques et prenons du recul !!
Plus de 300.000 exilés dans les pays voisins ! Parmi ces exilés, une minorité est en exil politique (moins d’1%).
Le reste, ce sont des gens qui fuyaient la furie des hommes de OUATTARA, ou celle de voisins Burkinabés ou maliens qui avaient promis de les tuer si ces gens restaient dans leur domicile respectif.

Une très grande majorité des exilés est d’origine rurale, c’est à dire de l’intérieur du pays, là où les recours vers les tribunaux et les commissariats de police ne sont pas évidents.

Sur ces 300.000 personnes, seulement 2.500 plaintes enregistrées dans le cadre de la restitution de biens confisqués ?
On se fout des ivoiriens là !!

Et ce pouvoir se permet de brandir ce couteau à double tranchant, pour se prévaloir d’une action pacificatrice donnée, sans toutefois expliquer pourquoi et par qui les biens auraient été confisqués !!
Non, c’est trop facile.

Quand en ce qui concerne l’indemnisation des victimes. On nous ressort le fameux chiffre des 3.000 morts lors de la crise ivoirienne, quand pour la seule ville de DUEKOUE, on compte près de 2.000 personnes tuées par les forces pro OUATTARA, avec un charnier unique de prés de 566 corps dénombrés par les soins du HCR et de l’ONUCI, des personnes exécutées le même jour, sur le même lieu, dans la même position, par le même mode opératoire (incinération).

Il aura fallu plusieurs jours à l’ONUCI pour faire creuser les fosses communes pour évacuer les corps des WE assassinés ce jour là !!

Parlons donc d’indemnisation de victimes !! 2.000 personnes tuées, qui auront un lien familial réel avec environ 10.000 personnes encore vivantes. Parmi ces personnes, combien ont osé porter plainte ? Combien se sont laissées inscrire sur la liste des victimes de guerre ou ayant droit ?
Peut-on venir dans un tribunal donné ou un commissariat porter plainte contre X, parce que son fils ou sa sœur aurait été assassiné par des soldats pro OUATTARA dans le quartier Carrefour ??!!

Non, mes chers amis, tant que le pouvoir ira sur une base partisane, publiera des chiffres erronés, et fera croire qu’il y aurait une pseudo normalisation de la situation dans le pays, alors on ne fera que retarder l’inéluctable !!

Et ceux qui voient tout en terme de match retour sont bien loin de la plaque. Il s’agit de tensions locales, permanentes, mises en sourdines, entre personnes qui s’observent et se tolèrent. Il s’agit d’un climat de méfiance et de suspicion qui règne et qui se manifeste à travers des attitudes malsaines.

Cela se note dans la levée de bouclier rurale ici et là, la disparition de l’hospitalité légendaire de villageois naguère souriants et joviaux. Cela passe par un discours cru à l’égard des halogènes, par le refus de dialoguer, de partager, si cela n’est pas obligatoirement nécessaire.

Quand on s’appuie sur sa KALACH, oui, on s’en fout, mais c’est avant tout du métal, qui finit par rouiller, quand la rancune et la douleur peuvent être éternelles !!
Il faut revenir au peuple, il faut aplanir les différences et rétablir une vérité qui prend en compte tous les ivoiriens.
Il faut redéfinir la notion de « victime » qui fondamentalement ne peut porter que des noms issus du nord ivoirien.

Et c’est dans l’effort du rapprochement, que peut naitre le pardon véritable, mais cela implique que l’on soit près à reconnaître ses propres torts.

Le pouvoir voudra définir la faute de l’adversaire. Il l’aura fait, mais jusqu’ici, il se refuse à reconnaitre ses propres fautes et ses propres torts.

Les imans locaux, en contact avec la population et véritables thermomètres sociaux, on déjà essayé de corriger le tir dans de nombreuses régions, mais le pouvoir ne suit pas le mouvement, le rejette, le condamne.
Et on vit dans une hypocrisie sans nom, qui nous obligera pourtant un jour à ouvrir les yeux, à affronter la réalité !

Match retour ?
Non, il n’y en aura pas, du moins pas dans le sens des balafrés qui visitent ce site, car les personnes qui sont indexées ne sont pas des joueurs, encore moins des acteurs politiques.

Ce sont des victimes qui savent ce qu’est la douleur et qui savent que la justice, si on ne la leur donne pas, il finiront par se faire justice eux-mêmes !! On ne parle plus ici de cartes d’identité déchirées !

Le pays va bien !!
Le pays va très bien même !!
Non !! Le goudron et le béton sèchent bien !!
L’argent circule et travaille bien, selon les poches et les postes.
Mais les ivoiriens vont très mal et l’approche des échéances de 2020 suffit à faire bouillir la société.

Tant que certain contentieux ne seront pas évacués, le pays aura le droit de trembler !!