reprise du procès Abéhi

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Justice/ Assises d’Abidjan: Le Commandant Abehi fond en larmes

Suspendu vendredi dernier, le procès en assises du commandant Abehi et de ses coaccusés a repris ce lundi 08 janvier 2018 au palais de justice d’Abidjan-Plateau.
L’ex-patron de l’escadron blindé de la gendarmerie d’Agban a fondu en larmes après avoir nié les faits et rejeté les accusations de putschiste et d’atteinte à la sureté de l’Etat, en se présentant comme un homme d’honneur et de devoir, au service exclusif de la République.

Extrait des minutes de son émouvant plaidoyer :

« Je suis toujours demeuré un serviteur loyal de mon pays. En 1999, le seul corps qui a répliqué quand le Président BEDIE fut attaqué était la gendarmerie. Malheureusement, nous n’avons pas été suivis dans notre stratégie et le Président BEDIE a perdu le pouvoir.
En avril 2000, avec le complot du cheval blanc, quand le Général GUEI est venu se réfugier à AGBAN, c’est encore nous qui avons rétabli l’ordre.
Toujours en 2000 plus précisément en octobre, quand le Général Guei a perdu les élections dans toutes les casernes et qu’il a refusé de partir, c’est la gendarmerie qui est venue installer Laurent GBAGBO.
En 2002, quand toutes les casernes ont été prises en engrenage, seul le camp d’Agban s’est défait et est allé libérer les casernes militaires.
En 2005 quand Soro Guillaume à été pris en otage à la RTI, c’est la gendarmerie qui est venue le libérer en le déguisant en militaire de l’ONUCI pour l’extraire des lieux.
J’ai toujours défendu la République. Pour avoir donc fait mon travail pour lequel j’ai prêté serment, je suis devenu ennemi de tous. »
Le Commandant Abehi a ensuite fondu en chaudes larmes. Un moment émouvant ce lundi aux assises du palais de justice d’Abidjan !

Pour rappel, le commandant Abehi est accusé de « complot contre l’autorité de l’Etat ». Selon l’acte d’accusation, le commandant Abéhi a reconnu avoir participé au Ghana « aux réunions d’une plateforme militaire initiée par Koné Katinan (porte-parole de Gbagbo en exil), préparant un renversement du pouvoir politique en place (celui d’Alassane Ouattara) ».
Dupont Antoine