quand la presse pro-gouvernementale surfe sur le retour des miliciens

Côte d’Ivoire/ Après la mort d’un gendarme, quand la presse pro-gouvernementale surfe sur le retour des miliciens sans enquête.

Avec l’incendie de la brigade de Gendarmerie de Bloléquin et la mort d’un gendarme, le fossé se creuse entre forces de l’ordre et les populations en Côte d’Ivoire. (Archives 2 gendarmes tués à Bouna en 2016)

Plan de déstabilisation ou crise de confiance? En Côte d’Ivoire, de nombreux agents de force de l’ordre sont tués par les populations. Regard sur une crise de confiance entre populations et forces de l’ordre sur laquelle semble surfer la presse pro-gouvernementale pour parler de plan de déstabilisation.

Entre août 2016 et février 2018, au moins 4 agents des forces de l’ordre ont trouvé la mort entre les mains de populations déchainées.Outre la mort non documentée d’un agent de police qui aurait été tué et égorgé par des microbes à Yopougon, le décompte macabre concerne essentiellement des policiers et des gendarmes dont la plupart exercent, aux côtés des FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire), parfois sans arme.
Le Sergent Kouaye Dion de la Police Nationale perdait, le 14 août 2016, la vie à Adjamé, une commune du district d’Abidjan, jouxtant le quartier des affaires, suite à un lynchage des populations, pour la mort d’un civil.
Les Maréchaux de Logis (MDL) Yao Maxime et Ouattara Mamadou de la Gendarmerie Nationale sont à leur tour tabassés par des populations à Doropo, à 70 km de Bouna (Nord-Est de la Côte d’Ivoire) et décédés le 16 novembre 2016, à la suite des coups reçus.
Le MDL Guy Roger Angora, pris à partie par des populations à Bloléquin ( Ouest de la Côte d’Ivoire ), le samedi 17 février 2018 est le dernier sur la liste.Ces lynchages ont fait suite, à Adjamé, à la mort d’un civil par le policier en question, tandis qu’à Bouna les victimes des lynchages payaient la bavure d’un autre agent des forces de sécurité qui aurait tué un civil. Selon les dernières versions du drame de Bloléquin, le gendarme tué est arrivé sur les lieux après que son collègue, auteur du coup de feu mortel, ait pris la fuite. Il a donc eu le tort d’être au mauvais endroit au mauvais moment.Dans trois cas sur 4, les tués ne sont pas les auteurs de la bavure. Ce qui fait dire à certaines sources que certains Frci, armés  et à la gâchette facile, exposent les gendarmes et policiers aux barrages. Depuis la crise post-électorale, la Gendarmerie et la Police qui ont servi sous Gbagbo sont suspects aux yeux des nouvelles autorités et jouent les seconds rôles étant par ailleurs pour la plupart sans armement.

À Bloléquin, chef-lieu d’un département de la région ouest qui a connu de nombreux massacres lors de la crise post-électorale, largement documentés par Amnesty International et jusque-là impunis,  les populations ont également saccagé les locaux de la brigade de gendarmerie –emportant même des armes- ainsi que ceux  de la préfecture et la résidence du préfet.

Plusieurs commentateurs ont réagi au dernier drame de Bloléquin qui a fait, selon un communiqué officiel du ministre de l’Intérieur, deux morts – le gendarme et le civil – et trois blessés auxquels s’ajoutent d’importants dégâts matériels. Une enquête a été immédiatement ouverte.

  • Ces attaques, au regard du mode opératoire, semblent s’inscrire dans un plan global de déstabilisation de la région du Cavally…
Le principal quotidien pro-gouvernemental en a profité pour, selon une journaliste ivoirienne – bien au fait du dossier de la région – « surfer sur la thèse du retour de miliciens sans enquête ». Elle relève le parti-pris du journal qui fait ce qu’il reproche aux populations à savoir qu’elles « n’ont pas attendu les résultats d’enquête pour agir mais qui dans son encadré, sans toujours de résultats d’enquête, trouve le coupable ».
Selon ce journal, ces attaques, au regard du mode opératoire, semblent s’inscrire dans un plan global de déstabilisation de la région du Cavally en provoquant un affrontement intercommunautaire. Et surtout elles semblent vouloir entrainer une paralysie de l’administration par une agression des symboles de l’état ou ses représentants (Préfecture et sous-préfecture, Direction technique saccagés pendant que les mairies sont bizarrement épargnées). Il faut dans ces manifestations de colère des signes avant-coureurs d’un conflit plus grave qui se profile avec le retour massif des ex miliciens du Liberia. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les conflits tristement célèbres tels que ceux de Guitrozon, du quartier Carrefour (2011) ou de Nahibly à Duékoué en 2012 qui ont endeuillé l’ouest de notre pays dans un passé récent se sont manifestés au départ de la même manière. C’est pour quoi, les autorités doivent regarder la question des récentes violences à Guiglo et Bloléquin avec plus de diligence et prendre les mesures qui s’imposent.
Un cadre Rhdp – coalition au pouvoir – originaire de la région et parlant sur le couvert de l’anonymat s’est dit « choqué par le parallèle établi par le journal entre ces incidents et les massacres de Guitrozon en juin 2005 et ceux portant sur plus de 800 morts au quartier Carrefour en mars 2011 » lors de la descente vers Abidjan des forces pro-Ouattara conduites par Soro Guillaume.
« Avait-on parlé de miliciens lorsqu’à Bouna quatre personnes, dont deux gendarmes, avaient été tuées en novembre 2016,  lors d’affrontements entre la population et les forces de l’ordre ? Et en quoi les tueries de Nahibly qui ont eu lieu sous le regard complaisant de l’administration et qui rappellent de douloureux souvenirs sont-ils comparables à ce qui vient de se produire?» poursuit ce cadre, sur un ton de révolte.
Rappelons que les violences intercommunautaires sont légion en Côte d’Ivoire et leur persistance font partie des argumentaires des Ongs qui appellent à une réconciliation véritable dans le pays.

  • Avait-on parlé de miliciens lorsqu’à Bouna, quatre personnes, dont deux gendarmes, avaient été tuées en novembre 2016,  lors d’affrontements entre la population et les forces de l’ordre ? »

Outre l’ouest dont les conflits intercommunautaires sont le lot quotidien, fin mars 2016, des violences meurtrières avaient éclaté au Nord-Est, région pourtant favorable à l’actuel chef de l’Etat, entre deux ethnies locales, d’un côté les Lobis, et de l’autre les Koulango-Peuls, en raison d’un incident impliquant des troupeaux de bœufs de ces derniers. Les affrontements avaient fait 33 morts, 52 blessés, et 2 640 déplacés. Ce qui avait nécessité le déploiement de 900 hommes des forces de défense et de sécurité dans la ville de Bouna  pour rétablir l’ordre et contenir la situation que même la visite du tout puissant ministre d’Etat, ministre de la Sécurité intérieure d’alors n’avait pas réussi à ligaturer.
A Katiola, en octobre 2016, tous les policiers de la ville de Katiola (Centre-Nord) avaient été mutés après une bavure policière, qui avait dégénérée en émeutes, sans que l’on ne parle de miliciens qui seraient venus du Liberia.

La quête de cohésion sociale est une urgence qui ne saurait se traiter en surfant sur des réflexes de tribalisme primaire ou des thèses d’un « plan global de déstabilisation de la région du Cavally». Ce sont de tels raccourcis qui ont aujourd’hui piégé et discrédité la CPI.

Da Sylla Benoît Douao, direct225.com
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faut-il rappeler que Fratmat, après le passage calamiteux de Vénance Konan qui n’a pas su le relever, est maintenant un journal boosté par des proches de dame Ouattara? ceci expliquant cela…
Shlomit

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faut-il rappeler que Fratmat, après le passage de Vénance Konan qui n’a pas su le relever, est maintenant un journal boosté par des proches de dame Ouattara? ceci expliquant cela…

Affaire gendarme tué a Blolequin à l’ouest de la Cote D’Ivoire, Fraternité Matin le journal Pro-gouvernementale a osé écrire: «Ces attaques, au regard du mode opératoire, semblent s’inscrire dans un plan global de déstabilisation de la région du Cavally en provoquant un affrontement intercommunautaire. Et surtout elles semblent vouloir entrainer une paralysie de l’administration par une agression des symboles de l’état ou ses représentants (Préfecture et sous-préfecture, Direction technique saccagés pendant que les mairies sont bizarrement épargnées). Il faut dans ces manisfestations de colère des signes avant-coureurs d’un conflit plus grave qui se profile avec le retour massif des ex miliciens du Liberia»

Pourquoi quand il s’agit des Guéré on parle du retour des miliciens?

Le 14 août 2016, à Adjamé, une commune du district d’Abidjan, le sergent Kouaye Dion de la police nationale est lynché et tué par une foule en colère après la mort d’un apprenti gbaka, Fraternité Matin n’a pas vu de miliciens.

Le 16 Novembre 2016 c’est-à-dire un mois plus tard à Doropo à 70 Km de Bouna au nord-est de la Cote d’Ivoire deux gendarmes les Maréchaux de Logis (MDL) Yao Maxime et Ouattara Mamadou sont lynchés et tués par des populations après la mort de deux civils tués par un FRCI.
Dans la même période C’est-à-dire le 1er Décembre à Gbanhui, 50 Km de Bondoukou dans le même nord deux gendarmes MDL Touré Moussa et son collègue Mohamed Kouakou sont fusillés à un barrage par des dozo sans que ce brûlot de Fraternité Matin ne parle de miliciens.

Je suis contre le fait que la population ou des individus se rendre justice face à une injustice mais je n’accepte pas l’image de milicien qu’on colle à mon peuple.
Il est temps que ça s’arrête car ici pour une histoire de boubou des gens ont pris des armes pour être aujourd’hui Président, ministres et députés.
Jean Pierre Fieglo.

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 INDIGNE !

Alors que ceux qui ont perdu leurs enfants continuent de pleurer à Blolequin, Fraternité Matin, quotidien national, sensé unir les ivoiriens parce que subventionné par l’état de Côte d’Ivoire avec les contributions de tous, s’adonne à des accusations fantaisistes et stupides sur le peuple Wê! Ce journal fait de l’intoxication et incite, de manière subliminale, le régime à aller parachever le génocide de ce peuple commencé depuis 2002.
En faisant croire que ce qui s’est passé, présage du retour des »miliciens libériens « , il veut donner du poids aux mensonges du pouvoir tendant à faire croire que les guérés seraient des étrangers en C.I. et viendraient du Libéria! Personne n’ignore que c’est ce régime, alors dans la rébellion, qui a fait venir les mercenaires libériens et sierra-leonais pour exterminer les wês! C’est dans cette région que le sinistre et criminel Mosquito, sierra-leonais, mutilait les ivoiriens jusqu’à ce que les Fds l’eliminent. Les guérés n’ont fait que défendre leur vie et leurs terres en s’organisant!
Parlant des symboles de l’État qui y ont été vandalisés, Frat/mat doit savoir que c’est le mode opératoire des partisans de Ouattara depuis 2002! Ce sont eux qui ont incendié les bâtiments administratifs et brûlé les archives d’état-civil dans la partie nord du pays! Uniquement pour faire un repeuplement de cette partie du notre patrie par les ressortissants de pays qui ont des noms, prénoms semblables à ceux des autochtones de cette région ! Et quand on sait que ce populations venues d’ailleurs sont plus nombreuses que les autochtones à l’ouest, alors il ne faut pas s’étonner.
Pourquoi les Wês sont-ils chaque fois indexés comme violents lorsqu’ils agissent comme les autres? A-t-on parlé d’affrontements inter communautaires lorsque des gendarmes ont été tués à Bouna, Bondoukou…par les autochtones ?
A Soubré, le service d’état-civil a été vandalisé et la mairie brûlée. Pourquoi n’a-t-on pas parlé d’affrontements inter communautaires là-bas ? Pourtant, ceux (gendarmes)qui ont perdu la vie au nord-est n’étaient pas lobis ni koulangos! Fraternité Matin prépara-t-il les esprits au prochain massacre de ce peuple par le pouvoir? Sinon,comment ce canard explique-t-il cette crise par de telles énormités ?
Je suis indigné! Ce journal met à mal la cohésion social déjà fragilisée par les injustices, les meurtres, les expropriations surtout en pays Wê!
Il ne joue plus son rôle d’unificateur !Raphaël Lakpé devrait sanctionner ce quotidien qui n’est pas à son premier dérapage, au lieu de s’acharner bêtement sur les journaux »bleus »croyant obtenir le maroquin de la communication auprès de Ouattara au prochain remaniement !
Oui, ces actes sont condamnables! Nul n’a le droit de se faire justice ni de s’en prendre à ce qui appartient à tous! Mais ce n’est pas une raison pour que des journalistes payés avec nos contributions poussent au crime contre une population. Si ces populations en sont arrivées là, c’est parce qu’il y a une véritable démission de l’État. N’oublions pas que le massacre de Nahibly s’est déroulé sous les yeux du préfet, du commissaire de police et du commandant de brigade de gendarmerie de Duekoué! Une vidéo en fait foi!
Cadres Wês de toutes obédiences politiques, Indignez-vous ! Portez plainte contre Fraternité Matin pour incitation au génocide de votre peuple! Mettez vos égos de côté car, en disant que la mairie a été épargnée tandis que la brigade de gendarmerie, la sous-préfecture et la préfecture ont été incendiées, Frat/mat’ fait de vous les complices et commanditaires de ces actes!
Ivoiriens, allons-nous laisser le régime massacrer cette partie de nous à nouveau? Nous sommes sur la même galère! Demain,ce sera le tour de nos parents!
JE SUIS WÊ!JE SUIS BLOLEQUIN!JE SUIS CÔTE D’IVOIRE!
Dramane Traore