Ouattara essaie de se mettre l’armée dans sa poche

3e mandat : Pourquoi Ouattara n’ira pas ! Son coup d’Etat avorté avec les Généraux et les Com’zones !

Publié le Lundi 3 Août 2020 Par Ivoirebusiness

Le Président Alassane Ouattara lors d’un défilé militaire à l’occasion de la fête de l’indépendance à Abidjan.

Le Président Alassane Ouattara, c’est décidé, ne briguera pas un troisième mandat, selon une source extrêmement introduite.

Le coup de grâce est venu de ses rencontres successives avec les Généraux et les Com’zones. Il les a senti très réticents à l’idée de briguer un 3e mandat. En effet, ces derniers -après la libération de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé-, ne veulent pas figurer sur la liste des prochaines personnes à transférer à la Cour Pénale Internationale en cas de massacre des populations suite à un passage en force du chef de l’État.

Selon une source bien introduite, la rencontre entre le Président Alassane Ouattara et ses Généraux, -Armée, Gendarmerie, et Police- , s’est terminée ce 30 juillet dernier en queue de poisson et dans la méfiance la plus totale. Les officiers généraux ayant vu leur commandant en chef totalement déséquilibré et pour qui mater dans le sang la population aux mains nues était une opération conviviale.

Le Chef de l’Etat leur aurait proposé, moyennant la somme de 100 millions de Fcfa chacun, de l’aider à opérer un passage en force avec un 3e mandat, mais surtout en réprimant dans le sang toute éventuelle contestation des résultats à l’issue de l’élection présidentielle.

Par ailleurs de sources crédibles et concordantes, malgré les appels répétés de ses partisans pour un 3e mandat, un sondage réalisé par le Président Alassane Ouattara en personne donne 72% des populations ivoiriennes défavorables à un 3e Mandat et 64% au sein de l’Armée Ivoirienne n’en veulent pas du tout.

Le peuple et les militaires y étant opposés, une chute d’Alassane Ouattara serait inévitable dès l’annonce de sa candidature.

Car tout le monde sait qu’aujourd’hui le RHDP, son parti, est ultra-minoritaire dans le pays et ne peut en aucun cas gagner une élection devant les coalitions de Gbagbo (EDS) et celle de Bédié (CDRP), et après les départs successifs de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, du Président Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, du ministre Amon Tanoh Marcel, de l’ex- vice-président Daniel Kablan Duncan, et du ministre Mabri Toikeusse, du RHDP. A tel point que le RHDP est devenu le RDR. Et comme le dit la rue à Abidjan, le RESTAURANT s’est complètement vidé; tous les clients sont partis, sauf ceux du RDR.

Rebelote le samedi 1er août 2020 dernier, il a convoqué les com’zones au grand complet à l’exception de Morou Ouattara et Inza Gruman, absents pour des raisons justifiées, à sa résidence de Cocody Riviera-Gof. Le chef de l’Etat, après leur avoir rappelé ce qu’il a fait pour eux, a dévoilé ses intentions, moyennant la somme de 50 millions de Fcfa à chacun.

Mais la disgrâce de leur ancien chef Guillaume Soro, chassé du pays comme un malpropre et le décès suspect par empoisonnement du Colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, de même que la menace d’un éventuel déferrement à la Cour Pénale Internationale, ont douché leurs ardeurs.

Selon une source bien introduite, pour ces derniers devenus lucides par ces temps d’incertitude, 2020 n’est en aucun cas similaire à 2010 où Alassane Ouattara faisait la pluie et le beau temps et avait toute la Communauté Internationale avec lui. Ils pensent que les temps ont changé et que ce n’est plus le moment de prendre des risques inutiles à un moment où tous les regards sont braqués sur la Côte d’Ivoire, toujours selon nos informations.

De plus, au plan diplomatique et international, les soutiens du président ivoirien ont tari comme peau de chagrin.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO, comme on le sait, ont publiquement pris position contre les 3e mandats en Afrique en pointant nommément les présidents guinéen Alpha Condé, et ivoirien Alassane Ouattara.

En effet, comme s’ils s’étaient passés le mot, Mahamadou Issouffou (Président de la CEDEAO), Cyril Ramaphosa ( Président de l’UA), Angela Merkel (Présidente de l’UE), Antonio Gueteress (SG de l’ONU), ne veulent pas entendre parler d’un 3e Mandat tant en Côte d’Ivoire et qu’en Guinée Conakry.

Et parmi les pays les plus fermes contre le 3e mandat figurent les États Unis de Donald Trump. La Diplomatie américaine qui est engagée aux côtés de la France dans le cadre de la Lutte contre le Terrorisme en Afrique de l’Ouest a indiqué ouvertement à Emmanuel Macron qu’elle n’entendait pas accepter un quelconque 3e Mandat d’Alpha Condé et d’Alassane Ouattara en Afrique de l’Ouest.

Cette jurisprudence selon la Maison Blanche risque de détruire les acquis démocratiques dans les Pays de la zone. « Point de deux poids, deux mesures » a dit Mike Pompéo, Secrétaire d’Etat américain au Ministre des Affaires étrangères français, Jean Yves Le Drian.

Et comme un malheur n’arrivant pas seul, les retours des émissaires d’Alassane Ouattara à savoir, Pierre Fackoury, Cyrille Bolloré, et Martin Bouygues, n’ont pas donné de bonnes nouvelles.

Sonnés par ces revers, Nicolas Sarkozy, Mo Ibrahim, et Manuel Valls, auraient dit au Président ivoirien qu’il serait très risqué pour lui de foncer coûte que coûte dans la voix d’annonce de sa Candidature au vu des potentielles déclarations publiques très virulentes de la Communauté internationale et des médias internationaux.

Dans ce cadre, ils lui ont proposé de profiter de son discours à la nation du 6 Août 2020 pour décrypter l’atmosphère socio-politique en graciant des prisonniers politiques, en appelant au dialogue politique, et en lançant l’idée du report des élections présidentielles de 6 mois.

Cette situation lui donnera le soutien indéfectible de la Communauté internationale d’une part et d’autre part lui offrira l’occasion de négocier son retrait ainsi que celui de Bédié et Gbagbo de la course à l’élection présidentielle dans le but d’éviter à la Côte d’Ivoire un remake de l’élection présidentielle de 2010, étant entendu que c’est cette dernière condition qu’il avance pour justifier sa
Candidature en violation de la Constitution et du Protocole de la CEDEAO.

De façon plus concrète avant la mi-août 2020, d’importantes décisions seront rendues publiques.

Comme on le voit, le retrait définitif d’Alassane Ouattara semble acté comme le lui conseillent vivement ses derniers soutiens extérieurs.

Et à l’intérieur, la grande muette et le peuple pourraient sortir de leur mutisme à tout moment pour remettre les pendules à l’heure.
Nous y reviendrons.
Serge Touré

Bien entendu, graisser la patte aux têtes des forces de l’ordre en oubliant les petites mains, c’est prendre des risques :

AFFAIRE 3ème MANDAT

•Les soldats réclament auprès de leur hiérarchie leur part d’argent reçu des mains du président Ouattara
•On se souvient que Ado a remis 100 millions de Francs aux Officiers Généraux et 50 millions de Francs à chaque ex-comzone.

C’est un budget de 5 milliards de Frs qui a été dégagé pour procéder à la corruption des haut gradés de l’armée. Le hic est que la troupe n’a pas été prise en compte. Or l’armée c’est d’abord la troupe. Quand c’est pour « manger » on les oublie. Quand c’est pour mourir on les connaît.

Via/Chris Yapi