condamnation par contumace…

Noël Akossi-Bendjo condamné à 20 ans de prison ferme

L’ancien maire du Plateau et cacique du PDCI a été jugé en son absence, ce mardi, alors que les relations entre sa formation et le RHDP ne cessent de se tendre. Noël Akossi-Bendjo a été condamné à 20 ans de prison et à plus de 10 milliards de F CFA d’amende pour « détournements de fonds ».

C’est depuis Paris, où il vit depuis onze mois, et à travers les réseaux sociaux que Noël Akossi-Bendjo a appris sa condamnation à une lourde peine. Après environ une heure et demi d’audience, le tribunal correctionnel du Plateau, à Abidjan, a prononcé sa condamnation à 20 ans de prison, 10 milliards 279 millions de francs CFA (environ 16 millions euros) d’amende et 5 ans de privation de droits pour détournements de fonds publics, faux, usage de faux et blanchiment de capitaux. Le juge a ainsi suivi en tout point les réquisitions du procureur, alors que la défense n’a pu s’exprimer, selon les règles qui s’imposent en correctionnelle.

#Consortium_com

Ils sont en train de dévoiler leur système d’utilisation des capitaux de la République. VOLEUR connait son complice. Si le pouvoir ne savait pas comment peut-on DETOURNER des Fonds publiques,il n’accuserait pas L’ancien Maire du Plateau de détournements et de blanchiment d’argent.
La raison est toute trouvée pour lui coller un tel délit:

AVOIR REFUSE D’ETRE MEMBRE D’UN FACHEUX RHDP. C’est TOUT.

S’il avait trahi le PDCI-RDA pour s’allier au RHDP, il ne serait jamais Accuse de détournements de Fonds publics, à plus forte raison parler d’une quelconque condamnation.

QUELLE GOUVERNANCE EXTRA-TERRESTE EN COTE D’IVOIRE !!!!.

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Le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire chargé de la mobilisation, Noël Akossi Bendjo, a vigoureusement réagi à la lourde peine à lui infligée par la justice ivoirienne à l’issue de son procès ouvert ce mardi 02 juillet 2019. Akossi Bendjo ne chausse pas de gants pour sévèrement critiquer le président Alassane Ouattara et la justice ivoirienne.

Akossi Bendjo sans pitié pour Ouattara et la justice ivoirienne

Condamné à Parodie de justice ! Ils sont tombés bien bas, très bas. Leur indignité ne connait décidément pas de limite. Le pouvoir politique dans notre chère Côte d’Ivoire est désormais exercé par un clan sans foi ni loi pour lequel toute manœuvre est bonne pour contraindre ses opposants au silence. Comment appelle-t-on un pays où la liberté d’expression est constamment violée et où les droits de l’opposition sont bafoués ?

En ce qui me concerne, le but de l’opération est limpide. Il s’agit de me bâillonner pour m’empêcher de m’exprimer. Il s’agit de jeter le doute sur mon action publique en cultivant le soupçon sur mon intégrité. A travers ma personne, l’objectif est aussi de fragiliser mon parti, le PDCI-RDA et son président, Henri Konan Bédié, lui-même objet de menaces il y a quelques jours. Mais de quoi ont-ils donc si peur ?

Non contents de m’avoir révoqué le 1er août dernier de mon poste de maire du Plateau de façon arbitraire, non contents de m’avoir contraint à l’exil depuis de trop longs mois, ils viennent de franchir un nouveau cap dans l’ignominie. Ils ont monté une parodie de procès, sans droits de la défense, sans convocation préalable. Une justice tronquée et expéditive, une audience de 1h30 montre en main, débats, réquisitions du parquet et délibéré inclus. La suspension de séance destinée à rendre la décision a duré 13 minutes. 13 minutes d’indignité et une condamnation du même acabit. La Côte d’Ivoire fait désormais fi de ce respect des formes et des règles. C’est toute la différence entre un Etat de droit et un Etat qui bascule malheureusement chaque jour un peu plus hors du champ de la démocratie.

Ils ont inventé des accusations tout aussi abracadabrantes qu’invraisemblables, en brandissant des sommes pharaoniques destinées à marquer l’opinion et à casser mon image, ma réputation. A tous ceux qui douteraient de ma probité, je pourrais invoquer, en dehors de ma morale personnelle, ces années passées à la tête de la SIR, la société ivoirienne de raffinage, ces responsabilités éminentes dans l’entreprise qui m’ont mis à l’abri de la tentation. Je pourrais rappeler cette distinction de mes pairs qui m’ont honoré en juillet 2018 du titre de meilleur maire d’Afrique. Une grande fierté !

Ils instrumentalisent des médias d’Etat, une presse aux ordres pour prétendre que mon absence à ce simulacre de procès dont j’ai découvert la date dans les journaux, serait la preuve de ma culpabilité. Aurais-je dû leur offrir sur un plateau la possibilité de m’arrêter de manière arbitraire et de me jeter dans leurs geôles sur la base d’accusations fallacieuses et d’un dossier tronqué ?

Ils pensent me salir. C’est eux-mêmes qu’ils déshonorent. Alors oui, je le réaffirme solennellement : toutes ces accusations sont mensongères. Elles relèvent d’un harcèlement politique qui trouve son origine dans mon refus clair, net et définitif du parti unifié, le RHDP.

Je refuse tout marchandage politique. On ne m’achète pas : PDCI je suis, PDCI je reste. Je me suis impliqué personnellement et avec force dans la construction de la future plateforme politique, cette nouvelle alliance pour offrir à tous les Ivoiriens l’espoir d’un avenir meilleur. J’ai participé le 19 janvier à Paris à la création de l’UDCI pour mobiliser l’ensemble des Ivoiriens de la diaspora derrière ce projet.

Je le réaffirme ;notre pays est aujourd’hui en danger, prisonnier d’un clan prêt à toutes les manœuvres pour conserver le pouvoir. Le risque d’un embrasement est bien réel si nous ne nous attaquons pas à tous les maux qui frappent notre terre d’espérance. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que la Côte d’Ivoire figure à la 170 ème place en termes d’indice de développement humain, que l’espérance de vie y soit de 53 ans seulement. Le bilan de ce régime, c’est la pauvreté, le chômage, la cherté de la vie, c’est un pays plus divisé que jamais et menacé de nouveaux conflits intercommunautaires.

Nous devons œuvrer pour la réconciliation nationale ;avec la libération de tous les prisonniers politiques et le retour au pays de tous les exilés ; nous devons sceller un nouveau contrat social avec le peuple de Côte d’Ivoire ; nous devons créer les conditions d’un nouveau consensus électoral. Un régime dévoyé vient de lancer les hostilités dans la perspective d’un braquage électoral en octobre 2020. Nous n’accepterons pas cette mascarade.

Toutes les questions doivent être mises sur la table. Quant à moi, je reste plus déterminé que jamais à y apporter ma pierre.

Noël Akossi Bendjo
Ziazia Yema Eckla