59 ans d’Indépendance

L’INTIMIDATION

Le 06 août, Ouattara a tenu des propos qui avaient deux destinataires : l’extérieur et les ivoiriens.

La première partie, où il présente une Côte d’ivoire où tout le monde est rassasié avec des revenus qui auraient augmenté de 40 % , une Côte d’ivoire réconciliée où règne la paix et la sécurité, est pour l’extérieur et ceux qui ne connaissent pas les réalités ivoiriennes parce qu’on ne peut logiquement pas faire croire à des ivoiriens dont les revenus ont chuté que ces revenus ont plutôt augmenté, ou qu’il y a la paix et la sécurité dans le pays.

Le seul message véritable que Ouattara avait pour les ivoiriens se résume à ces propos qui sonnent comme une mise en garde à tous ceux qui essaieraient de contrarier sa volonté de faire un troisième mandat . Une vraie tentative d’intimidation.

 » Faites-moi confiance. Les forces de défense et de sécurité seront là pour protéger les ivoiriens et faire en sorte que ces élections soient paisibles. Je n’accepterai pas le désordre. Je n’accepterai pas de déclarations qui divisent les ivoiriens et qui mettent en danger l’unité nationale la cohésion nationale. Donc, moi je suis très, très, très serein pour de bonnes élections en 2020. »

Voilà donc le seul message que Ouattara avait pour les ivoiriens.

 Alexis Gnagno

La société civile dénonce une “autosatisfaction”
après les déclarations de Ouattara

La Côte d’Ivoire célèbre ce mercredi 7 août 2019 les 59 ans de son indépendance. A la veille de cette date, le chef de l’Etat ivoirien s’est adressé dans un débat télévisé sur la RTI aux Ivoiriens. Pulchérie Edith Gbalet et Geoffroy Kouaho, acteurs de la société civile ivoirienne dénoncent les propos d’Alassane Ouattara qu’ils qualifient respectivement de décevants et d’autosatisfaisants.

Pour Pulchérie Edith Gbalet, présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), « les propos du Chef de l’État sont plus que décevants car il continue à s’accrocher à des chiffres qui n’ont rien à voir avec le quotidien des ivoiriens, qui souffrent chaque jour davantage. Par Ailleurs, pour une économie qui continue de reposer sur l’agriculteur, la détresse des producteurs est anormale. Il est temps que les ivoiriens arrêtent de compter sur des discours démagogues pour prendre leurs responsabilités afin de se donner des dirigeants qui se soucient réellement de l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais pour cela, il faut que les bases démocratiques soient acquises, ce qui n’est malheureusement pas le cas ».

« En effet, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cette dictature, doivent fédérer leurs capacités pour exiger un minimum de démocratie : faire des conférences de presse, introduire des requêtes auprès des juridictions nationales et internationales sur les violations récurrentes de la constitution, alerter la communauté internationale sur l’absence de démocratie et les atteintes aux libertés, organiser des manifestations malgré le nouveau code pénal liberticide, maintenir la pression jusqu’à obtenir gain de cause », a-t-elle fait observer.

Via/P.Beganssou

Myster No #No_Consortium
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La RFI, n’est pas du tout tendre avec Luis Ocampo et Fatou Bensouda

*Extraits de l’article du 9 Août 2019

CPI: La succession de Fatou Bensouda est ouverte

Les candidatures seront passées au crible d’un Comité d’élection du procureur (CEP), formé essentiellement d’ambassadeurs et de procureurs nationaux. En juin 2020, au plus tard, ce comité devra remettre aux 122 États membres de cette Cour une liste de trois à six candidats pré-sélectionnés. L’élection en elle-même devrait avoir lieu lors de l’Assemblée des États parties prévue fin 2020 à New York.

Quelques observateurs, du côté des ONG ou des juristes, estiment que le futur procureur ne devrait pas être issu du sérail, comme ce fut le cas de Fatou Bensouda, élue après avoir été pendant huit ans l’adjointe du premier procureur de la Cour, Luis Moreno Ocampo.

Le choix d’un Européen ?
Choisi dans le but d’apaiser les États-Unis, qui s’opposaient déjà fermement à la Cour, l’Argentin Ocampo s’était révélé un piètre procureur, sélectionnant ses affaires au bon vouloir des États, allant jusqu’à faire douter de l’indépendance de la Cour. Élue neuf ans plus tard pour rassurer l’Afrique, dont nombre d’États voulaient quitter la Cour, la Gambienne Fatou Bensouda n’est jusqu’ici pas parvenue, malgré quelques tentatives, à se départir clairement des erreurs et des compromissions de son prédécesseur.Boguhé Zalou