Laurent Gbgabo attendu pour s’exprimer

APRES LA DÉCISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL/ KONÉ KATINAN ANNONCE : « GBAGBO VA PARLER»

Laurent Gbagbo va enfin briser le silence qu’il s’était imposé depuis de nombreux mois. Justin Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo a indiqué à Radio France international (Rfi) ce mardi 15 septembre 2020, que l’ancien président ivoirien devrait réagir officiellement dans les prochaines heures relativement au rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel.
L’ancien président Laurent Gbagbo va officiellement réagir à la décision du Conseil constitutionnel « dans les prochaines heures », a fait savoir son porte-parole, Koné Katinan. « Nous rejetons totalement cette décision du Conseil constitutionnel. Nous ne sommes pas surpris, parce que le Conseil constitutionnel aujourd’hui est dirigé par un ancien rebelle. Donc, quelqu’un qui s’est élevé contre l’ordre constitutionnel établi ne peut pas être président du Conseil constitutionnel dans un pays normal », a réagi Koné Katinan. Avant d’ajouter: « Nous n’avions aucun doute et ne nous nous faisions aucune illusion. Nous n’accepterons pas cette décision du Conseil constitutionnel. Nous nous donnerons tous les moyens du droit pour nous faire entendre et pour dire que nous ne sommes pas d’accord pour le rejet de la candidature du président Laurent Gbagbo, qui relève tout simplement de la peur panique qui s’empare de M. Ouattara depuis que le président Laurent Gbagbo a été acquitté de façon évidente.Lorsque l’injustice est flagrante, lorsque le viol de la loi est établi de façon flagrante, alors à partir de ce moment, le peuple a tous les droits de se donner les moyens, je dis bien tous les moyens, pour rétablir l’ordre. »

Soulignons que sur 44 prétendants, seuls 4 candidats ont été admis à prendre part à ces joutes électorales du 31 octobre 2020. Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et Kouadio Konan Bertin vont challenger Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession.
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LE JOURNALISTE SERGE BILÉ :
« Quand un président de la République viole la Constitution d’un pays, manque à sa parole et choisit lui-même ses adversaires, il est évident qu’il ne respectera pas le résultat des urnes. Et si, en plus d’être un tricheur, c’est un menteur qui dit les jours pairs, que son prédécesseur est un citoyen comme les autres, et les jours impairs, que ce même prédécesseur a un statut particulier en tant que membre de droit du Conseil constitutionnel, c’est que ce président est tombé bien bas. Je ne regrette pas d’avoir, il y a dix ans, au nom de mes principes, combattu celles et ceux qui lui déniaient le droit d’être candidat en arguant de sa nationalité « douteuse », mais je dois à la vérité de reconnaître que cet homme est dorénavant le plus grand diviseur commun et, qu’après avoir troqué l’ivoirité pour un autre concept d’exclusion qu’est le rattrapage ethnique, il met aujourd’hui ce pays en grand danger »