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Zimbawé : Y a t-il respect de la Constitution?

Shlomit Abel

MUGABE – MNANGAGWA : QUEL ARTIFICE PROCÉDURAL ?

Il n’y a donc pas eu de coup d’Etat au Zimbabwe. Il y a eu, en creux, un « pas coup d’Etat » comme dirait Tambou Tchagain… Le Président Mugabe a démissionné, de son propre gré …après avoir été poussé dans le dos par les militaires, affirme M’Bah Aboubakar, un coup de Grace, estiment d’autres…

Anyway, qui peut m’expliquer comment l’ex vice-président Mnangwaga, qui avait été dûment limogé avec tambour et trompettes par le Président Mugabe, peut maintenant lui succéder légalement ?

Après avoir volontairement oublié de lire certains passages de ce qui aurait dû être son discours de démission, le vieux combattant aurait-il tout aussi volontairement signé un acte de re-nomination de son ex-vice-président, avant ou concomitamment à sa lettre de démission ? A moins que, dans le dispositif zimbabwéen, le tout puissant parti ZANU puisse parrainer et imposer au Parlement le président intérimaire de son choix ?

Appel à ceux qui savent…
Lucien Houédanou

Le bureau politique de la ZANU- PF avait, en démettant Mugabe, réhabilité Mnangawa avant de lui confier le parti.

 Il s’agit d’un système politique où l’appareil du parti majoritaire est d’un poids décisif, . L’erreur fatale de Robert Mugabe a été, comme je l’ai lu sous la plume du Professeur Jean Noel Loucou, de mal apprécier les rapports de force entre les « clans » des deux vice-présidents : son étoile montante Grace Mugabe et le vétéran Mnangagwa.

Complément d’information :
Deux semaines après le limogeage de Mnangagwa de son poste de vice-président, par le président Mugabe, « le parti au pouvoir, la Zanu-PF a voté pour la réintégration de ce vétéran de la guerre d’indépendance pour le porter à la présidence du parti, succédant à Mugabe.
(…) Depuis la démission du chef d’État zimbabwéen le 21 novembre, c’est bien M. Mnangagwa qui occupera le fauteuil présidentiel jusqu’aux élections nationales de 2018.  » (BBC)
Lucien Houédanou