Zimbabwe: Grace Mugabe annoncée en Namibie
La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, est annoncée en Namibie au moment où son époux, le président Mugabe est détenu par l’armée.
Grace Mugabe qui était pressentie pour la succession de son mari a quitté son pays, a appris la BBC. Selon un communiqué de la présidence sud-africaine, Robert Mugabe s’est entretenu mercredi matin au téléphone avec homologue Jacob Zuma pour lui signifier qu’il était détenu par l’armée
Harare, la capitale du pays est sous le contrôle des forces armées qui ont procédé à plusieurs arrestations de hauts fonctionnaires. Le ministre des Finances, Ignatius Chombo, le porte-parole des jeunes du parti au pouvoir, Kudzai Chipanga et de nombreuses autres personnalités ont été arrêtées.
Qui est Grace Mugabe ?
La première dame exerce une grande influence dans la vie politique de son pays. Avec un rôle de premier plan joué au sein du Zanu-PF, le parti au pouvoir, en tant que chef de la ligue féminine, elle a contribué à l’éviction de plusieurs successeurs potentiels de son mari à la présidence.
Son principal rival, le vice-président Emmerson Mnangagwa, a été accusé de déloyauté et limogé au début de novembre 2017.
Mme Mugabe a obtenu le soutien des principaux membres du parti, dont son mari, pour le succéder à la vice-présidence. A 52 ans, elle a été pressentie comme le potentiel successeur de Robert Mugabe, âgé de 93 ans dont la santé est devenue préoccupante.
Sa liaison avec Robert Mugabe, 41 ans son aîné, date de ses années d’employée en qualité de secrétaire dactylo à la présidence. A l’époque, M. Mugabe était toujours marié à sa première femme, Sally. En 1996, Grace devient la femme du président, son deuxième mari. Le couple a trois enfants : Bona, Robert et Chatunga.
Elle est surnommée « Gucci Grace » par ses critiques qui l’accusent de dépenser avec extravagance.
En 2014, elle est portée à la tête de la ligue féminine du Zanu-PF, puis est nommée vice-présidente en décembre dernier.
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Emmerson Mnangagwa n’était pas du menu fretin. Compagnon de Mugabe il avait dirigé ses services de renseignements, de sécurité puis occupé le poste de la défense nationale. Devenu vice président après avoir éjecté par le biais de multiples intrigues l’héroïne de la Révolution Zimbabwéenne Joyce Mujuru, il avait été défenestré par la méthode mais cette fois ci par Grace Mugabe.
Emmerson Mnangagwa n’avait pas oublié que c’est lui qui avait chaperonné la carrière de Grace. Il n‘oublia pas que naguère secrétaire de direction, Grace avait franchi allègrement les marches vers le pouvoir. Il espérait former un ticket avec celle qu’il pensait être une potiche,il en a fait les frais.
Cependant celui que la rue surnomme le crocodile pour le caractère impitoyable qu’il avait manifesté en matant la rébellion des Ndebele avait conservé ses réseaux dans l’armée.
L’éjection de Mnangagwa était la faute de trop de Mugabe. Sénile, happé par un entourage vorace. Mugabe n’était plus que l’ombre de lui même. En lieu et place d’un putsch sauf revirement on assiste à une révolution de palais. La Zanu-Pf le parti de Mugabe se passe de ce dernier pour mieux rester au pouvoir. Rideaux…
À trop tirer sur la corde, elle s’est cassée. Mr Mugabé ne devrait s’en prendre qu’à lui même. Il n’a pas compris que le Zimbabwe n’était pas sa propriété personnelle. Et c’est fort dommage.