Voilà ce que l’Onu décidait il y a un an….
Le Conseil de sécurité de l’ONU a levé aujourd’hui les dernières sanctions internationales qui pesaient sur la Côte d’Ivoire depuis 12 ans et a confirmé que la mission des Nations unies dans le pays se retirerait définitivement en juin 2017. Cette décision concerne notamment l’embargo sur les armes décrété en 2004 et des sanctions ciblées comme le gel d’avoirs et des interdictions de voyager. Ces sanctions ciblées visaient six personnes dont l’ex-président Laurent Gbagbo, son épouse Simone et l’ex-chef des « Jeunes patriotes » Charles Blé Goudé. Tous les trois sont désormais aux mains de la Cour pénale internationale.
Embargo et sanctions sont levés « avec effet immédiat », indique une résolution adoptée unanimement par le Conseil. L’embargo avait été assoupli en 2012 pour permettre aux forces de sécurité ivoiriennes de s’entraîner. Le président ivoirien Alassane Ouattara avait réclamé qu’il soit totalement levé dès son élection en octobre dernier. Côté économique, l’ONU avait levé en 2014 un embargo datant de 2005 sur les ventes de diamants ivoiriens.
Sur recommandation du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le Conseil a décidé « que le mandat de l’ONUCI (la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, Ndlr) sera prorogé pour une dernière période prenant fin le 30 juin 2017 ». La résolution « salue les progrès remarquables accomplis par la Côte d’Ivoire sur la voie d’une paix et d’une stabilité durables et de la prospérité économique ». Les effectifs militaires de la mission doivent passer de près de 4.000 actuellement à 2.000 d’ici au 31 août 2016. A son apogée en 2012, elle comptait 9.762 hommes.
Le pays a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains d’une rébellion et le Sud contrôlé par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo (au pouvoir entre 2000 et 2011). Cette période troublée a culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3 000 morts en cinq mois.