Un cinquantième témoin qui dérange le bureau du Procureur

Le témoin parle et l’audition par deux fois passe en huis-clos…

J’ai appris que des FDS avaient été brûlés.
Des attaques se faisaient sur des patrouilles en mouvement, de militaires à domicile. L’ennemi allait chercher les militaires à leur domiciles pour les tuer.

Temoin :  » Oui nous étions largement infiltrés par l’ennemi. Car très souvent on entendait sur La radio que tel officier allait faire une operation à abobo. Les noms des officiers qui commandaient ses patrouilles étaient annoncés sur des radios en disant il faut arrêter. Les gens nous appelaient pour nous dire « on vient de dire sur notre radio que un tel doit aller en patrouille à tel endroit…… » Moi même on m’a appelé un jour alors que j’allais faire une patrouille à abobo on m’a appelé pour me dire que j’allais faire une patrouille à abobo avec tel véhicule et tel nombre d’unité. On disait: « toily il faut arrêter d’aller tuer les gens….. » J’ai compris qu’on était infiltrés Et que c’était un dialogue de sourd. Car on disait des choses que j’allais faire que je n’ai pas fait Et que je ne vais jamais faire.
Les attaques se faisaient sur des patrouilles en mouvement, de militaires à domicile. L’ennemi allait chercher les militaires à leur domiciles pour les tuer.
J’ai appris que des FDS avaient été brûlés.
Les infos remontaient au CPCO par des rapports et c’était relayé aussi par la télé.
Dans ma position d’officier traitant à l’état major mon rôle n’est pas d’aller vérifier les incidents mais un militaire brûlé ou tué je n’ai pas besoin d’aller sur le terrain pour vérifier. Derrière il y a sa famille à gérer donc c’est vrai.
abobo/anyama etait une zone largement occupé par l’ennemi. Donc les positions et les axes sont tenus par lui. Cette partie du territoire échappait aux FDS. Oui l’ennemi contrôlait la zone autour de la mairie d’abobo et le carrefour d’andokoi . Quand on passait sur l’axe principal pour aller au camp on essuyait des tirs. Si mes souvenirs sont bons il y a eu des informations comme quoi l’ennemi etait dans la forêt du banco. Dans les bulletins de renseignement qui arrivaient il y avait cet État de fait.
Dès qu’on arrive à la Maca on casse la prison donc il fallait éviter que l’ennemi franchisse le carrefour de Ndotré pour casser la maca et arriver à abidjan. Il ne fallait pas que La maca nous échappe.
La maca est à peine 2 km de l’autorité. Si l’ennemi réussi à arriver à La maca Apres c’est roue libre sur l’autoroute pour Abidjan. Donc l’état major ne voulait pas que l’ennemi passe le carrefour de N’dotré Et prenne la maca.
Sur les 2 voies d’accès au camp commando nos unités essuyaient des coups de feu. Le 3 Mars vers 18h un civil m’a donné l’info que la grande voie (l’autoroute)est en train d’être fermée par des gens avec du béton. On m’a demandé de décrocher mais selon mon flair et les priorités de l’état major (maintenir le camp en vie et la cité universitaire), j’ai jugé que c’etait dangereux de décrocher et abandonner les familles des militaires et les étudiants en cité. Si nous étions parti dans la nuit il y avait des risques.
Le fait qu’on soit là pour sécuriser les familles des gendarmes et les étudiants, je pense que si on les laissait ils seraient exposés. Si on partait on aurait failli à la mission, nécessairement les civils nous apportaient des infos contre l’ennemi donc si on les laissait ils seraient exposés.
Oui la mission logistique que je dirigeais était importante pour la survie en vivre, en pieces detachées, en relève des hommes tous les 2 jours.
Le convoi de logistique etait composé de véhicules en fonction de La révèle Ou pas.
Quand nous devons relever les unités il y avait plus de véhicules qui transportaient les hommes. 7 véhicules lors de la relève.
3-4 véhicules et parfois l’ambulance quand il y a un malade à transporter.
Le lieutenant chargé de la mission de logistique Après le rassemblement part vers 8h Et revenait dans l’aprem vers 12h.
En cas de relève le retour était vers 18h à Agban. »
Patricia Winnie Kplé Kô

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#ProcèsCpi Me ALTIT FAIT CRAQUER LE TEMOIN QUI AVOUE AVOIR ETE OBLIGE DE VENIR TEMOIGNER A LA CPI…

Témoin Toualy: les enquêteurs du bureau du procureur m’ont approché fin 2011 début 2012 et ce n’était pas la même équipe…ils sont passés par le tribunal militaire qui m’a appelé et ils m’ont dit y’a les gens de la #CPI qui sont là, iols veulent vous entendre mais mon commandant vous pouvez refuser, vous n’êtes pas obligé, mais moi j’étais dans une situation particulière et j’avais besoin de m’accrocher à un arbre donc j’ai accepté…un certain nombre de militaire était dans la même situation difficile que moi, poursuivis par la justice, on accusait d’avoir fait certaines choses, avec des chefs d’accusations lourds, c’est pour cela que j’ai un avocat depuis ce temps…on devait passer devant la justice Ivoirienne…et quand la #CPI est venue je me suis dit je ne sais pas ce qui va m’arriver avec la justice Ivoirienne, voilà la #CPI qui est là, c’est exutoire faut y aller…bon la manière dont c’était goupillé avec le tribunal militaire je crois que c’est comme ça que ça se passait et le bureau du procureur m’a dit que ça devait rester secret même si la hiérarchie était au courant…bon dans les 1 ers contacts, ils m’ont rassuré en déployant tout un système…ensuite on en ait venu aux choses sérieuses…oui mon avocat a pris les précautions pour que tout se passe selon les règles de l’art même s’il n’était pas toujours là…j’ai eu 3 ou 4 réunions avec la 1 ère équipe et après je ne l’ai plus revue et une autre est venue…c’était chaque année jusqu’en 2015…oui je signait des déclarations à chaque réunion…bon les dernières rencontres que j’ai eues avec le bureau du procureur consistaient à préparer notre arrivée ici et ils ont encore déployé les grands moyens…
Léo Côte D’Ivoire

Le Lt-colonel Toualy William révèle à la barre que beaucoup des militaires comme lui accusés de crimes graves par le régime de Ouattara ont accepté de témoigner à la CPI pour sauver leurs vies.
Jean Pierre Fieglo

Le colonel Toaly est le fils du colonel ex directeur du CHU de Treicheville.
Il est gnamboua , sa mère est antillaise
Brillant officier para commando il devait être commandant d’unité ou de bataillon
Mais il est simple colonel, affecté aux sapeurs pompiers.

Témoin Toualy: Les recrutements ont été faits dans la partie gouvernementale pendant la période où la rébellion occupait le nord…le gouvernement ne maîtrisait pas une partie du pays qui était sous l’autorité des Forces Nouvelles…quand les 3000 ont été recrutés j’ai été désigné comme Capitaine et j’avais la charge de former 900 militaires et il y avait de toutes les ethnies…toute la Côte D’Ivoire avait ses fils dans les 900 que moi j’ai eu à former…
Les enquêteurs du bureau du procureur m’ont approché fin 2011 début 2012 et ce n’était pas la même équipe…ils sont passés par le tribunal militaire qui m’a appelé et ils m’ont dit y’a les gens de la CPI qui sont là, ils veulent vous entendre mais mon commandant vous pouvez refuser, vous n’êtes pas obligés, mais moi j’étais dans une situation particulière et j’avais besoin de m’accrocher à un arbre donc j’ai accepté…
Un certain nombre de militaires étaient dans la même situation difficile que moi, poursuivis par la justice, on nous accusait d’avoir fait certaines choses, avec des chefs d’accusations lourds, c’est pour cela que j’ai un avocat depuis ce temps…on devait passer devant la justice Ivoirienne…et quand la CPI est venue je me suis dit je ne sais pas ce qui va m’arriver avec la justice Ivoirienne, voilà la CPI qui est là, c’est exutoire faut y aller…
Bon la manière dont c’était goupillé avec le tribunal militaire je crois que c’est comme ça que ça se passait et le bureau du procureur m’a dit que ça devait rester secret même si la hiérarchie était au courant…bon dans les premiers contacts, ils m’ont rassuré en déployant tout un système…ensuite on en est venu aux choses sérieuses…oui mon avocat a pris les précautions pour que tout se passe selon les règles de l’art même s’il n’était pas toujours là…
J’ai eu 3 ou 4 réunions avec la 1 ère équipe et après je ne l’ai plus revue et une autre est venue…c’était chaque année jusqu’en 2015…oui je signait des déclarations à chaque réunion…bon les dernières rencontres que j’ai eues avec le bureau du procureur consistaient à préparer notre arrivée ici et ils ont encore déployé les grands moyens..
(Retranscription de Fils Disaie

 

Corps étrangers au cœur du jeu

Il y a uns constance dans la crise ivoirienne: ce sont toujours ou presque les corps étrangers qui informent les autorités ivoiriennes sur les sujets brûlants.
Ainsi, alors que le premier gouvernement Pascal Affi N’Guessan tenait, le 27 octobre 2000, son premier Conseil des ministres, c’est RFI, coaché par le RDR, qui lui apprenait la découverte, dans la commune abidjanaise de Yopougon, d’un charnier de 57 corps en putréfaction. Cet événement malheureux sera attribué aux nouvelles autorités qui, après l’investiture la veille du Président Laurent Gbagbo, prenait fonction le jour même de cette découverte.

Même chose pour les allégations de tuerie, le 3 mars 2011, de sept femmes imputée aux autorités à l’occasion d’une présumée marche de femmes dans la commune abidjanaise d’Abobo-Gare. Au centre de la divulgation de l’information, une Organisation non gouvernementale ou ONG (!?).

Si l’on en croit le lieutenant-colonel Toualy Bailly Williams qui comparaît comme témoin de l’Accusation à la CPI, son chef hiérarchique, le lieutenant-colonel Kokou Sako René, chef du Centre de planification et de contrôle des opérations (CPCO), a appris la prétendue tuerie des 7 femmes grâce à une ONG dont l’identité lui est officiellement inconnue.

Mais comme le lieutenant-colonel Toualy était le commandant du convoi logistique qui ravitaillait régulièrement le camp commando d’Abobo durant la crise post-électorale, il a été ainsi saisi ce 3 mars 2011 au cours de son opération routinière pour vérifier l’implication des Forces de défense et de sécurité (FDS, forces régulières) dans ce massacre.

Il démentira la participation des FDS à cette répression car non seulement lui-même n’était pas informé ou n’avait pas vu pareille manifestation, mais le convoi qu’il conduisait était juste logistique et n’avait pas vocation au combat
Bally Ferro

J’ai été surpris par un spectacle à la CPI ce jour…
Le Procureur Mc Donald qui a fait venir son témoin, le Colonel Toualy, pour enfoncer Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé change subitement de comportement vis-à-vis de lui à l’aune des questions-réponses. Au point d’élever le ton et devenir être agressif. Et c’est Me Altit, la Défense qui défend un client que Mc Donald veut enfoncer à travers le témoin qu’il a fait venir qui calme le jeu en demandant au collaborateur de Fatou Bensouda d’être courtois vis-à-vis de son « propre joker ». Ou bien c’est quand le témoin-militaire a lâché qu’il a accepté de se livrer au Bureau du procureur parce qu’il avait besoin de « s’accrocher à un arbre », au moment où sa vie était en danger, qui a mis le type-là dans tous ses états ?
Fatou Bensouda et ses gars se sont sentis floués hein !

A bientôt !!!
Saint-Claver Oula

Tous les liens de VIDÉOS de l’audience du 05 Juillet 2017.

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