Un 15 du mois bien chargé…
Situation en Côte D’Ivoire:
D’après le ministre délégué chargé de la défense monsieur Donwahi Alain un accord aurait été trouvé entre les mutins et le gouvernement sans nous donné la teneur de l’accord. Nous croyons que cette nuit les armes vont arrêter de crépiter sur l’ensemble du territoire pour que les ivoiriens retrouvent définitivement la quiétude. Dans le cas contraire le ministre sera obligé de démissionner pour mensonge à la nation.
Je vais appelé les mutins pour en savoir plus sur cet accord.
Notre rôle c’est de donner les informations justes et vrais aux ivoiriens.
Lallie Olivie, #Rezopanacom
Selon FRANCE24, 5 millions auraient été proposés par le Gouvernement aux mutins. Refus catégorique de ceux-ci qui exigent 7 millions ou rien. En somme les mutins n’acceptent plus les promesses à crédit de leur ministre de tutelle!
HAMED BAKAYOKO ET BRUNO KONE SORTENT DU SILENCE ET DEMONTRENT L’INCOMPETENCE DE OUATTARA SUR LA SITUATION….
#Ham‘Bak : Evitons les recuperations. Prions DIEU pour Que le dialogue règne. Soit on paye , soit on engage militairement la resistance. Mais pour moi , à l’heure actuelle , il serait bon de payer ce qu’ils reclament…
#BrunoKoné : Le président est en première ligne dans la recherche de solutions à cette situation. Tout n’a pas besoin d’être mis sur la place publique…
Quand 2 dirigeants d’un pays parlent ainsi , c’est qu ‘ils preparent déjà leurs bagages pour aller en exile…Femmelettes là.
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Côte d’Ivoire : le point sur la situation des mutins à Abidjan et à Bouaké
Lundi soir, le calme n’est toujours pas revenu dans les deux plus grandes villes du pays agitées par les revendications des militaires.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters Le 15.05.2017 à 17h43 • Mis à jour le 15.05.2017 à 22h23
Lundi soir, le ministre de la défense ivoirien, Alain-Richard Donwahi, a annoncé à la télévision nationale qu’« un accord a été trouvé » avec les soldats mutinés depuis vendredi, sans donner de détails. « A l’issue des échanges, un accord a été trouvé sur les modalités de sortie de crise, a déclaré M. Donwahi. Par conséquent, nous appelons l’ensemble des soldats à libérer les corridors [entrées de ville], à retourner dans les casernes et à veiller à la quiétude des populations. » Des représentants des soldats ont immédiatement réfuté avoir conclu un accord.
« Ce n’est pas un coup d’Etat. Nous voulons nos primes. Le président [Alassane Ouattara] a signé un papier pour dire qu’il était d’accord pour nos primes. Quand il paiera, on rentrera chez nous, avait plus tôt déclaré un porte-parole des mutins au camp du 3e bataillon d’infanterie de Bouaké, épicentre de la mutinerie. « On ira jusqu’au bout. On ne baissera pas les armes. Nous sommes les 8 500 qui avons porté Ouattara au pouvoir, on ne veut pas le faire partir mais il doit tenir sa parole. C’est simple. »
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Le jour même de son humiliante arrestation, Laurent Gbagbo a dit à Alassane Ouattara : « passons à la phase civile de la crise ».
Alassane Ouattara, qui n’a pas de culture politique et ne peut donc pas faire de lecture politique, n’a pas compris cet appel, et a conduit son rival à Korhogo puis à La Haye.
Le faisant, il a prolongé la « phase militaire » de la crise. « Je suis plus fort que les pro-Gbagbo. Je vais les anéantir et régner comme un monarque absolu » : tel était son calcul à la fois prétentieux et naïf. « Celui qui t’a fait roi a des droits sur ton trône », avait mis en garde le même Laurent Gbagbo. Certes, on peut le mépriser ou le diaboliser.
Mais il fallait écouter le philosophe Jean Jacques Rousseau. « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. »
Et si on passait ENFIN à la phase civile?
Théophile Kouamouo
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Ouattara refuse son Linas-Marcoussis
L’État veut utiliser la manière forte pour neutraliser la mutinerie des 8.400 soudards et la colère des 6.900 ex-combattants laissés sur les carreaux qui sont sur le pied de guerre. les revendications sont essentiellement pécuniaires.
Les premiers qui ont déjà perçu cinq millions de nos francs chacun en janvier 2017 sur les douze promis, exigent le paiement des sept millions restants; les seconds, dénonçant la politique de deux poids deux mesures, réclament leur part du gâteau et donc leur dédommagement pour avoir participé aussi à l’accession de Ouattara au pouvoir (18 millions de nos francs pour chacun des démobilisés, la reconnaissance du grade de caporal, l’intégration des plus jeunes dans l’armée nationale).
Face à la fronde, Alassane Ouattara et les Houphouétistes ou prétendus tels ont laissé au vestiaire la pensée phare de Félix Houphouët-Boigny: le dialogue. «Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles, c’est l’arme de ceux qui font passer les problèmes généraux avant leurs problèmes particuliers, avant les questions d’amour propre», déclarait-il le 1er janvier 1970 devant le Corps diplomatique.
Au nom de cette pensée, l’opinion occidentale et l’Opposition ivoirienne sont tombées à bras raccourcis sur Laurent Gbagbo quand, à son retour de Rome le 20 septembre 2002, il a tenu un discours de grande fermeté pour condamner la tentative de coup d’État, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, du mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI, rébellion armée).
«(…) Contre notre volonté, on engage la guerre. Contre notre bonne foi, on engage la guerre. Et bien je vous le dis aujourd’hui quiconque vient vers moi avec un rameau d’olivier en main, je lui donnerai un baiser et je l’embrasserai. Mais quiconque vient vers moi avec une épée, je sortirai aussi l’épée et nous nous battons. J’engage toutes les forces de défense et toutes les forces de sécurité à se tenir mobilisées en tout instant. J’engage toute la population à se tenir mobilisée à tout instant», s’est-il déterminé avant de poursuivre: «Dans quelques jours, j’inviterai d’ailleurs la population à un grand rassemblement pour montrer que les démocrates et les républicains, parce que dans ce pays, il faut qu’une fois pour tous, on sache qui est qui et qui fait quoi. Ceux qui sont pour la démocratie et pour la République, et que de l’autre côté, ceux qui sont contre la démocratie et la République. Et que la bataille s’engage.»
Les négociations d’abord de Lomé (octobre à décembre 2002), à l’initiative de la CEDEAO vite étouffées et ensuite de Linas-Marcoussis (dans la banlieue parisienne en janvier 2003), sous le contrôle de la France et en l’absence des autorités ivoiriennes, ont alors été imposées à Laurent Gbagbo.
Le mot d’ordre était clair et connu: il n’y a pas de solution militaire à la crise militaro-politique et il faut négocier, de gré ou de force, avec les rebelles armés.
Mais voilà qu’au pied du mur du dialogue, Ouattara, pris au piège de ses fausses promesses, bande les muscles et refuse de se rendre à sa table de Linas-Marcoussis pour négocier avec sa propre rébellion. Il a choisi de la mater. Pour avoir roulé ses ex-soutiens militaires dans la farine, il se découvre boulanger et refuse de se regarder dans la glace. Or, qui sème le vent récolte la tempête.
Car ce que Soro Kigbafori Guillaume, chef de l’ex-rébellion armée, appelle les «derniers spasmes» de la crise militaro-politique qu’il a provoquée, font boule de neige et partout, c’est l’alerte générale. Le pays gagne chaque jour en ingouvernabilité.
Ce lundi 15 mai 2017 et ce jusqu’à nouvel ordre, l’Association des banques et assurances de Côte d’Ivoire a demandé à ses membres de ne pas ouvrir, la Banque africaine de développement a conseillé à ses agents d’observer l’activité buissonnière, de nombreux établissements scolaires et universitaires publics et privés ont suspendu les cours, etc.
Et dans ce méli-mélo avec les coups de feu qui continuent de crépiter, nul ne sait aujourd’hui le niveau de sécurité de la Côte d’Ivoire qui, aux dires de nos autorités, rivalisait il y a peu avec Genève et New York notamment.
FERRO M. Bally
Bally Ferro