Tutoriel sur la culture de l’Artémisia
Voici un article de Michel Dogna : Ultime solution : acheter des graines pour les cultiver
Les graines d’Artemisia annua sont très petites (plus de 10 000 graines par gramme) et il est conseillé de les mélanger avec du sable fin ou de la cendre (une cuillerée de graines pour 5 à 6 cuillerées de sable ou de cendre) avant de semer.
Il faut semer fin avril dans une boite remplie de terre meuble et bien arrosée. Pour conserver l’humidité, on peut recouvrir le semis avec un plastique transparent. Un repiquage en pots est nécessaire ; on le réalise lorsque le semis devient trop dense, habituellement 3 à 4 semaines après le semis, ou lorsque les plants atteignent 4 cm de haut, en repiquant chaque plant dans de petits pots (type pots de yaourt).
Puis quand les plants ont atteint une hauteur de 15 cm, ou que 5 à 6 feuilles ont poussé, on peut repiquer en pleine terre. Le repiquage en pleine terre se fait habituellement après 3 nouvelles semaines. Après avoir préparé la terre, on repique tout le contenu du pot, en espaçant suffisamment les plants (80 cm). Il faut arroser et désherber au début ; par la suite aucun traitement particulier n’est nécessaire.
En France, la plante peut atteindre une hauteur de 1,5 à 2 mètres. Avec 5 g de graines on peut couvrir 1 ha. La récolte des feuilles se fait à la fin du mois d’août. Pour vous procurer les graines (un créneau thérapeutique porteur pour les cultivateurs en herbes), vous pouvez aller sur un site : www.alsagarden.com. Coût : 4,25 € les 50 graines
Michel Dogna
Source : Alternative Santé <contact@alternativessante.santeportroyal.com>
(ndlr :l’article a deux ans, les prix ont certainement un peu augmenté)
Propriétés thérapeutiques de deux espèces : l’afra et l’annua
Puissant antipaludéen qui était ancestralement connu à Madagascar, en Chine, l’artemisia a graduellement gagné la confiance des populations africaines car elle y était surtout exploitée pour d’autres traitements.
Effectivement, l’infusion des feuilles d’artemisia annua en thé est très utilisée traditionnellement en île de la Réunion pour faciliter les règles (menstrues), booster la fertilité des femmes comme pour résoudre le dysfonctionnement érectile chez les hommes en Afrique du Sud (Erasmus et al, 2015), fluidifie le sang, élève la tension qui est basse et fortifie le corps comme le système immunitaire. Infusée dans du vin, l’artemisia annua fortifie aussi mais vient prévenir la fièvre et corrige la perte d’appétit. La décoction de cette plante en usage externe dans un bain est un bon défatiguant, aide à traiter les troubles liés au rhumatisme, à l’arthrose et la goutte (Lavergne et Véra, 1989).
L’artemisia afra est utilisée pour aider au traitement de la tuberculose (Semenya et Potgieter, 2014). Au sénégal l’agronome Van damme Pierre précise que l’armoise aide au traitement de l’acidité de l’estomac, la bilharziose, l’ulcère de Buruli, le diabète de type 2 et bien d’autres pathologies. Toutefois, dans la lutte contre le paludisme, l’OMS refuse d’autoriser l’usage des tisanes, ce que critiquent les spécialistes, qui, chiffres à l’appui parlent de l’efficacité sans précédent de la plante. Depuis en Afrique et en Asie, de nombreuses associations promeuvent l’utilisation de la plante en défiant l’organisation internationale.(…)
(…) En effet, l’hypothèse de ces scientifiques est que : si l’artemisia est utilisée pour résoudre ces symptômes de difficultés respiratoires modérées en amont, on aura en évidence moins de personnes déficientes qui seront des cas graves ou complexes. De plus l’artemisia, précisons l’artemesia annua a l’avantage de ne provoquer aucun effet secondaire, de fortifier le système immunitaire et d’être non toxique (Van der Kooyn et Sullivan, 2013) ce qui peut en association avec d’autres éléments, aider l’organisme des sujets affaiblis ou ayant déjà d’autres pathologies. Le réseau mondial « Malaria world » a publié après les travaux du Dr Constant Kansongo (2013, au Katanga) que l’artemisia afra en tisane ou en poudre grâce à l’artémisinine qu’elle contient, peut éliminer les gamétocytes présents chez les sujets infectés par le plasmodium falciparum. Pour rappel, Madagascar a proposé un traitement qui selon son président s’est avéré efficace. Un traitement ignoré par l’OMS et qui crée ainsi la polémique (lire ici).
paragraphe extrait de La Nouvelle tribune Info
voir aussi « La lutte contre le paludisme s’organise autour de l’armoise »
avec les coordonnées des ONG qui proposent la plante et tisanes et poudres extraites de l’artemisia.