Syrie/Russie : La pression monte
Alors que les Etats-Unis et leurs roquets, France en tête, mettent en scène une « attaque chimique » en Syrie – la TV Russe a diffusé hier soir un reportage où l’on voit les « casques blancs » maquiller des « cadavres » qui se relèvent avant de filmer – la Russie lance de nouvelles manœuvres militaires visant à préparer ses forces à toutes les hypothèses.
Car Trump et Macron seraient sur le point de lancer une opération militaire – officielle cette fois – contre la Syrie. Il est parfaitement clair que cela arrangera bien leurs affaires internes (Trump est en mauvaise posture aux Etats Unis sur le plan judiciaire, et Macron, élu par un nombre record de 15% des français, voit des mouvements sociaux violents se développer tous les jours).
Par ailleurs, face au fiasco des « sanctions » économiques et financières qui se multiplient depuis plusieurs années sans véritablement écorner la Russie, les occidentaux pensent sans doute qu’une provocation militaire – une de plus – pourrait déclencher un mouvement populaire en Russie contre Vladimir Poutine, quelque soit la réponse de Moscou:
Soit Moscou ne fait rien et – dans l’idée des occidentaux – Vladimir Poutine perd la face,
Soit Moscou riposte et – dans l’idée des occidentaux – le peuple et/ou les élites Russes se liguent contre Vladimir Poutine pour ne pas que la Russie soit entrainée dans une guerre mondiale.
Ceci relève d’une totale méconnaissance de la Russie et de ses citoyens, car quelque soit la décision prise au Kremlin, l’immense majorité des Russes l’approuvera.
Il est parfaitement clair que tant dans les coulisses du Pouvoir à Moscou que parmi les simples citoyens Russes, beaucoup – une majorité – sont favorables à une riposte, voire à une attaque préventive contre les pays occidentaux qui depuis des années provoquent la Russie que ce soit en Ukraine, en Syrie, sur le plan économique, financier.
Une attaque occidentale en Syrie frappera militairement directement la Russie, qui ne restera pas sans riposter. Mais la riposte pourrait bien se faire par des moyens non militaires: Des attaques cybernétiques mettant hors services les infrastructures occidentales dans leurs propres pays pourraient être lancées, ayant pour conséquence des mouvements insurrectionnels de citoyens excédés et à court terme le renversement des régimes occidentaux déjà fragilisés par les mouvements migratoires.
Des « révolutions oranges »… organisées et gagnées chez les ennemis de la Russie!
Russreinfo.ru
________________
La Russie est prête pour la guerre — L’humeur à la télévision aux heures de grande écoute est sinistre
« A ma grande surprise, l’idée que la Russie pourrait avoir à couler quelques navires de l’USN ou à utiliser des Kalibers contre les forces américaines au Moyen-Orient a été considérée comme une option réelle, peut-être inévitable. Vraiment, personne ne s’y est opposé ».
Par Le Saker
Je viens de passer environ 2 heures à écouter un débat télévisé d’experts russes sur ce qu’il faut faire au sujet des États-Unis. Voici quelques points intéressants.
1) Ils ont tous convenu que les Anglo-sionistes (bien sûr, ils ont utilisé les mots « USA » ou « pays occidentaux ») n’allaient qu’aller plus loin dans l’escalade et que la seule façon d’arrêter tout cela est d’amener délibérément le monde au point où une guerre complète entre les Etats-Unis et la Russie était imminente ou même commencée localement. Ils ont dit que la Russie avait fondamentalement tort de répondre par de simples mots aux actions occidentales.
2) Il est intéressant de noter qu’il y avait aussi un consensus sur le fait que même une attaque américaine à grande échelle contre la Syrie arriverait trop tard pour changer la situation sur le terrain, qu’il était beaucoup trop tard pour cela.
3) Une autre conclusion intéressante est que la seule vraie question pour la Russie est de savoir s’il serait préférable pour elle de retarder cette crise maximale ou d’accélérer les événements et de faire en sorte que tout se produise plus tôt. Il n’y a pas eu de consensus à ce sujet.
4) Ensuite, il y a eu un consensus sur le fait que plaider, raisonner, demander l’équité ou la justice, ou même le bon sens, était futile. Le point de vue russe est simple : l’Occident est gouverné par une bande de voyous soutenus par des médias infiniment menteurs et hypocrites, tandis que le grand public occidental a été désespérément zombifié. L’autorité des soi-disant « valeurs occidentales » (démocratie, État de droit, droits de l’homme, etc.) en Russie est maintenant morte.
5) Il y a également un large consensus sur le fait que les élites américaines ne prennent pas la Russie au sérieux et que les efforts diplomatiques russes actuels sont vains (en particulier à l’égard du Royaume-Uni). La seule façon de changer cela serait de prendre des mesures très sévères, y compris des mesures diplomatiques et militaires. Tout le monde était d’accord pour dire que parler avec Boris Johnson serait non seulement une perte de temps totale, mais aussi une énorme erreur.
6) A ma grande surprise, l’idée que la Russie pourrait avoir à couler quelques navires de l’US Navy ou à utiliser des Kalibers contre les forces américaines au Moyen-Orient a été considérée comme une option réelle, peut-être inévitable. Vraiment – personne ne s’y est opposé.
Tirez-en vous-même vos propres conclusions. Je dirai simplement qu’aucun des « experts » ne représentait ou ne travaillait pour le gouvernement russe. Les experts gouvernementaux ont non seulement de meilleures informations, mais ils savent aussi que la vie de millions de personnes dépend de leurs décisions, ce qui n’est pas le cas pour les soi-disant « experts ». Pourtant, les propos de ces experts reflètent, je pense, un consensus populaire grandissant.
Source : Le Saker
Traduction : Avic – Réseau International