Souccot, même en 1944
Une Soucca dans un camp nazi…1944 :
Premier soir de Souccot. Dans le camp de Plashov en Pologne, un lourd silence règne. Après une dure journée, tous les détenus sont dans leur dortoir. Mais au milieu de la nuit, l’un après l’autre, des dizaines d’entre eux bravent le danger et quittent les dortoirs.
Qu’est-ce qui les poussent donc à défier les règles très strictes du camp… ? C’est une Soucca construite dans le plus grand secret !Cette Soucca, la plus « temporaire » qui soit, a été montée par quelques prisonniers. Pour accomplir la mitsva, ils ont demandé au chef du camp de construire un « entrepôt pour leurs outils. » Enchanté par cette initiative, le chef leur a aussitôt donné son accord, ne se doutant pas qu’il allait aider des dizaines de Juifs à respecter — contre tout espoir — une mitsva (ndlr: un commandement de D.ieu) !
L’ « entrepôt » dépourvu de toit, fut recouvert de branches d’arbres, et c’est donc une Soucca 100 % cacher qui trônait au cœur de ce camp ! Parmi les détenus, la nouvelle se répand très vite. Chacun voulut avoir le mérite de s’asseoir, même une minute, pour réciter la bénédiction « Chéé’hiyanou » ( ndlr: « Béni sois-Tu, Eternel… qui nous a fait vivre, nous a maintenus et nous a conduits à cette époque ») dans cette Soucca de l’espoir.
Durant huit jours, la Soucca du camp de Plashov accueillera des Juifs, et jamais ils n’auront ressenti avec autant de force les nuées de protection divine sur la Soucca…
(Source : « Ceux qui n’ont pas été vaincus ».)
Notre souccat