Sam l’Africain devant le juge

le détenu politique Sam l’Africain, menotté et bâillonné, devant le Juge au Tribunal d’Abidjan, en ce 31 Mars 2017.

Pascal AFFI N’GUESSAN, Président du FPI et Leader de la plateforme de l’opposition AFD, dans la Salle d’audience, pour soutenir le Détenu politique Sam l’Africain. 31mars2017.
Faut-il le préciser, le détenu Politique Sam l’Africain est Président de la NACIP, parti politique membre de la l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD). Il a été mis aux arrêts, il y a 2 semaines, à la suite d’un meeting au cours duquel il est revenu sur les origines voltaïques du Chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara.

L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes assises et costume
Le procureur requiert 1 an d’emprisonnement ferme et 5 millions de FCFA d’amende contre le détenu politique SAM l’AFRICAIN.Finalement, il sera condamné à 6 mois d’emprisonnement et 500 mille FCFA d’amende. 31mars2017, 12h30
Doh Bi Alain

Sam l’Africain condamné à 6 mois d’emprisonnement et une amende de 500.000 francs

«Il racontait du n’importe quoi» c’est en réponse à notre interrogation d’un gendarme sur la raison de la présence du sparadrap médical constaté au niveau de la bouche de Sam l’africain à l’ouverture vendredi de son procès pour xénophobie et atteinte à la sureté de l’Etat qui s’est ouvert au tribunal d’Abidjan.

«Il était incontrôlable, on lui a pourtant demander à maintes reprises pardon de se taire mais il n’a rien voulu entendre, on a pas eu d’autre choix que de lui couler le bec avec les moyens qu’on a trouvé » confie le gendarme sous couvert d’anonymat.

« Je n’ai pas fait ce discours pour inciter à la haine. Ce n’était pas mon intention. Je m’excuse si j’ai choqué par mes propos. J’ai toujours prôné la réconciliation nationale lors de mes meetings», s’est défendu Sam l’Africain face au juge.

« En citant tous ces présidents d’institutions comme étant originaires du Nord, sur quoi vous vous basez ? Leurs patronymes ? N’ont-ils pas compétences à exercer ces fonctions selon vous ? C’est du népotisme et du tribalisme ? Pourquoi n’avez vous pas parl2 des autres régions du pays ? », a interrogé le président du tribunal.

« M. le président, moi même je me considère comme un fils du Nord. Car, c’est de là que vient ma femme. Les gens ont mal interprété mes propos», a plaidé le mis en cause. « Vous aviez aussi dit que les caisses de l’Etat étaient vides. Vous avez demandé le solde à qui ? », a interrogé à son tour, le procureur de la République, Adou Richard Christophe qui a poursuivi l’interrogatoire du prévenu à la suite du juge.

. «Je n’ai demandé à personne. C’est vu les difficultés du pays que j’ai dit cela», a soutenu Sam l’Africain, par ailleurs, président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (NACIP).

Me Bobré Félix et l’équipe de défense de Sam l’Africain ont développé plusieurs arguments visant à disculper M. Jichi dont la «condamnation serait préjudiciable pour l’image du pays» selon eux. « Pour la défense, M. Jichi, n’est pas Justiciable des faits qui lui sont reprochés. C’est un leader politique et il a tenu un discours politique. Si vous le condamnez M. le président, ce serait une condamnation politique. C’est pourquoi, vous ne devez pas aller dans le sens du parquet» a argumenté Me Bobré.

« C’est un maquillage. Dès lors qu’on bénéficie de circonstances atténuantes, on devait lui accorder le sursis. La condamnation est très lourde pour des faits de ce genre. Nous allons interjeter appel», a annoncé Me Abié Modeste après le verdict. Arrivé dans la salle d’audience avec un bandeau sur la bouche, Sam l’Africain a aussitôt été sommé par le Procureur de la République de le ôter. Cette injonction du parquet fut exécutée avant sa déposition. Mais juste après le verdict, M. Jichi posa à nouveau son bandeau sur la bouche avant de quitter la salle d’audience sous bonne escorte des forces de sécurité.

« Tu es président, tu es du Nord. Ton premier ministre est du Nord. Le président de l’assemblée nationale est du Nord, le président du conseil constitutionnel est du Nord, le président de la Commission électorale indépendante est du Nord… Si tu ne t’appelles pas Ouattara ou Soro, tu ne peux pas te rendre à la présidence. Vous autres là, vous n’êtes pas allé à l’école aussi ?… ». Ce sont là, entre autres propos tenus par Sam Jichi Mohamed, le 11 mars dernier lors d’un meeting dans la commune populaire de Yopougon à l’ouest d’Abidjan, qui lui ont valu son interpellation par le parquet d’Abidjan le 17 mars dernier.

Ce même jour de son interpellation, Sam l’Africain avait été entendu par le Procureur de la République, traduit devant le tribunal correctionnel et écroué jusqu’à son jugement de ce jour pour des infractions de «xénophobie et de tribalisme».

Ce jugement de Sam l’africain, a enregistré la présence de quelques uns de ses partisans et également la présence fort remarquée de son allié de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) -plate-forme de partis d’opposition-, Pascal Affi N’Guessan, par ailleurs, président du Front populaire ivoirien (FPI).

Le lien de la vidéo pour lequel Sam l’Africain a été condamné: https://youtu.be/LWl_7Xhhht8

Source: Koaci & Abidjan
RTI Bengue – Français

Enregistrer

Enregistrer