Russie: De la révolution orange à la révolution verte
28mars 2017
Les tentatives de « révolution orange » ayant piteusement échoué en Russie avec les derniers soubresauts en 2015, les forces de la 5-ème colonne semblent avoir modifié leur stratégie pour une tentative de « révolution verte » [1] dont le but est strictement le même: Renverser le pouvoir Russe pour installer au Kremlin un Président soumis aux diktats des Etats-Unis et de l’Europe.
Jusqu’en 2015, le mot d’ordre des manifestants était « contre Poutine », ce qui explique sans nul doute l’échec total de la 5-ème colonne malgré le soutien appuyé et illimité des pays occidentaux: Soutien financier par l’intermédiaire des ONG américaines depuis interdites en Russie, soutien judiciaire avec la multiplication des condamnations de la Russie par les instances internationales, soutien médiatique avec un lynchage perpétuel de la Russie, tant en Europe qu’aux Etats-Unis. L’échec s’explique tout simplement par le fait que le peuple Russe soutient massivement Vladimir Poutine, encore aujourd’hui malgré une situation économique difficile. Le « Contre Poutine » tombe donc dans le vide, d’autant plus qu’il est lancé par des individus honis par la population Russe (Kassyanov ancien Premier Ministre d’Eltsine s’étant illustre par son appétit dans les commissions occultes qu’il exigeait des oligarques pour leur permettre de faire main basse sur les richesses du pays), ou inconnus (Navalny, quasiment inconnu hors de 5 ou 6 grandes métropoles de Russie, criminel condamné pour divers délits).
Il semble donc qu’aujourd’hui, après plusieurs mois relativement calmes sur le plan de l’agitation subversive, une nouvelle tentative se met en place, élection présidentielle de 2018 oblige.
Cette fois, le mot d’ordre des manifestants « Contre la corruption » est beaucoup plus mesuré, beaucoup moins subversif en apparence. D’une part il peut toucher quasiment tous les citoyens, puisque personne n’est « pour » la corruption! Ensuite il ne touche pas, en apparence, à Vladimir Poutine toujours massivement soutenu par le peuple Russe. Et si l’on retrouve bien entendu Navalny dans le mouvement, on note l’absence de Kasyanov, qui aurait été bien mal venu de protester contre la « corruption », lui qui en a très largement profité.
La cible principale n’est cette fois plus Vladimir Poutine mais le Premier Ministre Dmitry Medvedeev, contre lequel Navalny a publié un reportage relativement élaboré, visant à montrer qu’il a édifié un véritable empire immobilier en profitant de « dons » d’industriels Russes. Sous entendu donc, en échange d’avantages, de passe-droits, etc, bien que ceci ne soit en aucune manière démontré dans le reportage, il faut reconnaitre que les éléments présentés peuvent troubler même s’il n’y a aucune preuve véritable, mais un faisceau de présomptions assez éloquent.
En ciblant ainsi Medvedeev, Navalny et ses sponsors savent qu’ils auront une importante audience: Le Premier Ministre n’est pas considéré très favorablement par une grande partie de la population, s’étant illustré par des déclarations insultantes à plusieurs reprises. La tactique est donc d’utiliser un slogan très largement acceptable, et une tête de turc ne bénéficiant pas de solide soutien populaire.
En appellant à des manifestations le 26 mai sur ce thème, il était clair que Navalny aurait un relatif succès, succès renforcé par des compensations financières en particulier aux adolescents qui se joindraient aux manifestations. Le Comité d’Enquête de la Fédération de Russie a d’ailleurs ouvert une investigation sur ce sujet (Lire ici).
Par ailleurs, en appelant à manifester, à Moscou, dans des conditions refusées par le gouvernement [2], Navalny savait que la police interviendrait et que les media occidentaux pourraient une fois de plus se poser en « témoins » du « régime dictatorial en Russie ».
Les choses se sont passées comme prévu, quelques centaines de manifestants ont été arrêtés à Moscou, après des heurts qui ont entrainé de très graves blessures pour un policier, pietiné et frappé par la foule. Une enquête criminelle est ouverte sur ce cas, et Navalny ainsi que plusieurs autres manifestants ont déjà été condamnés à quelques jours de prison et a des amendes.
Les réactions internationales ne se sont pas faites attendre, avec en tête celle du Département d’Etat américain (Lire ici) qui ne va pas vraiment dans le sens d’une amélioration des relations entre les Etats-Unis et la Russie, comme le prétendait Donald Trump lors de sa campagne électorale. On notera aussi la réaction de l’ancien ambassadeur américain à Moscou, Michael McFaul, qui semble n’avoir rien d’autre à faire que de poster des centaines de tweets se déclarant « scandalisé », « choqué » etc, de l’arrestation de Navalny. Sans doute le fait que McFaul soit désormais interdit d’entrée en Russie lui a causà un ressentiment certain. De leur côté, les media occidentaux rivalisent de commentaires insultants et jouent pleinement leur rôle pour faire grandir un « anti-Russisme » primaire tant en Europe qu’aux Etats-Unis.
Ces réactions internationales n’ont toutefois que peu d’importance, la Russie ne décidant pas de sa politique en fonction des commentaires étrangers. Mais il est clair que les pays occidentaux vont soutenir activement la campagne électorale de Navalny, fut-ce en cautionnant les appels à l’insurrection. Navalny n’ayant aucune chance de l’emporter face à Vladimir Poutine, il est probable qu’il multipliera les appels aux manifestations et cautionnera les violences engendrées à ces occasions, sachant qu’il peut compter sur les pays occidentaux pour le soutenir.
Alors quelle est la stratégie à adopter face à ces mouvements qui sont semble-t-il bien plus dangereux que les tentatives précédentes de « révolution orange »?
Il serait souhaitable que Vladimir Poutine ordonne une enquête sur les accusations de Navalny concernant Medvedeev. Si ces accusations sont fondées, le renvoi de Medvedeev serait une démonstration magistrale supplémentaire que l’Etat Russe combat la corruption et couperait l’herbe sous le pied de Navalny. Si ces accusations sont infondées, des procédures pour diffamation publique et tentative d’insurrection seraient ouvertes contre Navalny qui pourrait alors être mis hors d’état de nuire pour de nombreuses années.
Mais en ne faisant rien d’autre qu’ignorer ces accusations, le Président Poutine laisse la porte ouverte à des évênements beaucoup plus inquiétants que les pitoyables tentatives de putsch des années 2010-2015: Navalny est certain d’obtenir une audience beaucoup plus importante qu’alors et a montré que des citoyens naifs peuvent se laisser manipuler jusqu’à descendre dans la rue dans des manifestations interdites. Quelques agitateurs professionnels pourraient alors déclencher des évênements bien plus graves encore.
Si l’on ajoute à cette tension intérieure le contexte international avec en particulier l’accumulation de troupes européennes et américaines à nos frontières, on voit aisément que la situation dans les mois à venir risque d’être très dangereuse, et il est donc nécessaire que Vladimir Poutine prenne très vite le dossier en main.
[1] Le terme de révolution « verte » vient de la couleur du liquide antiseptique dont se sont badigeonnés certains manifestants.[2] La mairie de Moscou avait refusé l’autorisation de manifester dans le centre de la ville pour des raisons de sécurité mais avait proposé un choix de 2 autres emplacements. Navalny a refusé cette proposition et a appellé à manifester dans le centre malgré le refus de l’administration.
Rusréinfo.ru
Petits éléments biographiques à connaitre du pseudo jardinier aux mains vertes.
Dans l’article Wikipédia qui lui est consacré, Alekseï Navalny part étudier en 2010à l’université Yale. Selon le média officiel russe, Russia Today, cette bourse a été obtenue grâce à Michael McFaul, un membre de la NED et aurait été financée par la NED dans le but de préparer une révolution orange en Russie.
McFaul and the Moscow opposition rallies RT du 7 février 2012
Par ailleurs, ses propos antisémites et attitudes antisémites sont connus et répertoriés. Dans un vidéo-clip qui a été diffusé à Moscou, il s’en prend aussi aux « caucasiens bruns de peau » qu’il traite de » cafards ». « Bien qu’il soit possible de tuer des cafards avec une chaussure, dans le cas d’êtres humains, je suggère d’utiliser un revolver ». Voir ici
Shlomit
voir aussi l’article du jour, une analyse du virus libértoïde prêt à gangrener la société russe
Ne leur laissons pas la moindre chance!
Il y a en Russie une couche sociale dont le seul but mental et physique est de participer à la destruction progressive de la Russie et de son Peuple. Ces gens se disent « libéraux » mais n’ont en fait rien de commun avec le libéralisme qui n’est pour eux qu’un moyen de dissimuler leurs penchants nécrophiles. Voilà pourquoi j’appelle ces personnes «libértoïdes».
Le virus libértoïde est un ancien virus en perpétuelle mutation socio-politique qui vit dans le corps de la société Russe. Lorsque le système immunitaire du corps est fort, le virus libértoïde est éradiqué et inactif; lorsque le système immunitaire de la société Russe est affaibli, le virus se développe et est très actif, constituant ainsi une sérieuse menace pour la Russie et son peuple.
Le virus libértoïde n’est pas indépendant. Il est nourri en permanence de l’extérieur, s’adaptant sans relâche à l’évolution de l’Etat russe et de la société. Pour les ennemis extérieurs de la Russie les libértoïdes sont un facteur interne empêchant le développement et le renforcement de l’économie russe, de l’ État et des forces militaires. Les libertoïde sont une force anti-Russie interne: Russophobes, menteurs, immoraux, indignes de confiance, traîtres.
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