Retour sur le drame de Bloléquin
Ce 17 février 2018 là, TIEMOKO NAHI MODESTE plus connu sous le pseudo de VIEKO, ne fait pas le moto-taxi. Il décide en compagnie de l’une de ses 2 concubines et de leurs enfants d’aller sur leur production agricole. La-bas on dit qu’ils « vont au champ ».
A la sortie de la ville par le quartier Guéré, il stoppe avec sa moto au barrage des forces de l’ordre tenue par 2 gendarmes. Sa femme et ses enfants ont pu franchi le barrage à pied et l’attendent un peu plus loin. Le gendarme Guy Roger Angora lui exige 1000 cfa ( environ 1,5€) pour lever le barrage. Selon des témoins, VIEKO lui dit qu’il ne travaille pas ce jour et qu’il va au champ. Le gendarme ne veut rien savoir. Il veut les 1000 francs. VIEKO va donc a la porcherie située non loin de ce corridor et fait un prêt de 1000 cfa a une personne présente. Cette dernière lui remet un billet de 5000 cfa par manque de monnaie.
VIEKO revient vers le gendarme et lui tend le billet en précisant qu’il n’avait pas pu trouver de monnaie. Le gendarme s’emporte, les voix montent. VIEKO décide de franchir le bardage quitte a payer au retour. Erreur fatale. Le gendarme( Guy Roger Angora) lui tire dessus a bout portant. En s’écroulant, VIEKO prononce ces mots : » A cause de 1000 francs, tu me tues ? ». Il ne se relèvera pas. Il laisse 2 épouses et 4 enfants.Les autochtones en colère lynchent le gendarme flingueur et le tue. Son collègue prend la fuite. Les populations en colère déferlent sur la ville pour une manif. Ils s’en prennent a la gendarmerie et l’incendie. Lors de leur manifestation, les populations essuient des tirs. Le jeune Gildas reçoit une balle dans son bras droit et s’écroule. La foule a la colère en crue et attaque les administrations et les domiciles de différentes autorités.
Les politiques s’en mêlent. La ministre Anne Oulotto débarque en hélico a Blolequin et distribue des sous aux populations et a la famille endeuillée pour calmer leur colère et leur douleur. L’une des factions du FPI envoie une délégation conduite par le ministre Hubert Oulaye. Entre ces ballets politiques, le gouvernement décide de priver Bloléquin de son administration et une horde de militaires sème la terreur depuis hier dans la ville en raflant tout ceux qui s’aventure dehors.
Les écoles ont fermé.
Armand Iré