Résister, résister encore et toujours, aux faux frères.
En écoutant les misérables mensonges et tentatives de diversion du général félon brillamment contredits par les questions des avocats de la défense et par les vidéos montrées par eux, je n’ai pu m’empêcher de penser à une expression de Saint Paul:“faux frères”. L’apôtre parle effectivement de “faux frères qui s’étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l’intention de nous asservir” (Galates 2, 4). Les faux frères, ce sont tous ces Ivoiriens, d’origine ou d’adoption, qui, à cause de l’argent ou d’un strapontin (ambassadeur, ministre, directeur de Frat Mat, etc.), ont délibérément tourné le dos à la justice, à la vérité et à la défense de la patrie. Ils peuvent connaître la vérité comme Mgr Ambroise Madhta et des évêques ivoiriens à qui Laurent Gbagbo montra le vrai document signé par lui et Dramane Ouattara peu avant le scrutin présidentiel d’octobre 2010 mais refuseront de la dire parce qu’ils craignent que le dictateur-imposteur leur coupe les vivres, parce qu’ils préfèrent la vassalité à la liberté, parce qu’ils se sentent plus à l’aise dans les habits de la vénalité que dans ceux de la dignité, parce qu’ils ne s’épanouissent qu’à l’ombre d’un tuteur (la France) qu’ils sont prompts à dédouaner et à déifier.
Pourquoi les faux frères peuvent-ils dire et se dédire aussi facilement, adorer aujourd’hui ce qu’ils brûlaient hier? Parce qu’ils sont foncièrement cupides et parce que leur seule ambition est de ramasser les miettes qui tombent de la table du tuteur. Ils devraient toutefois savoir ou se rappeler que l’Histoire a toujours été sans pitié pour les traîtres, terrible pour les collabos. Dans la même lettre aux Galates, Paul ajoute: “Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l’Évangile fût maintenue parmi vous” (Ga 2, 5).
Au moment où Mediapart révèle que la France et Luis Moreno Ocampo, l’indigne et corrompu avocat argentin, ont kidnappé et déporté Laurent Gbagbo en toute illégalité et qu’il est scandaleux qu’un seul camp ait été incriminé jusqu’ici par la CPI, notre devoir est de résister à leur falsification de notre histoire récente et à tous leurs mensonges. Résister, résister encore et toujours, aux faux frères.
Jean-Claude Djereke
Merci Jean-Claude Djéréké