quand le ministre de l’Intérieur français visite sa préfecture ivoirienne
© koaci.com -lundi 20 Mai 2019 – Christophe Castaner, ministre français de l’Intérieur séjourne en Côte d’Ivoire depuis quelques jours. Après une rencontre avec le chef de l’Etat ivoirien à sa résidence dans la soirée d’hier, il était aujourd’hui l’hôte de son homologue ivoirien, Sidiki Diakité, comme constaté sur place à Abidjan par KOACI.
Au sortir de cette rencontre, le ministre français a confié à la presse qu’il a abordé avec son homologue ivoirien, des sujets qui concernent le ministère de l’Intérieur notamment la Sécurité et la lutte contre le terrorisme.
Selon lui, ils ont également parlé des projets que porte la Côte d’Ivoire, l’enregistrement de son état civil, la constitution de frontières et du renforcement de celles-ci. Les questions migratoires étaient également au centre des débats.
«C’est une tradition entre la Côte d’Ivoire et la France. Les échanges réguliers sont importants pour les deux pays, » a précisé Christophe Castaner qui reconnaît que des situations de migration irrégulière posent des problèmes.
«Les échanges migratoires tant dans leur régulier. Et nous avons souhaité que leurs caractères restent féconds et riches mais dans la volonté de lutter contre les échanges irréguliers par le renforcement aux frontières et la fraude documentaire et une facilité de retour de ceux qui vivent en France et n’ont pas vocation à y rester, »a-t-il ajouté.
Concernant la lutte contre le terrorisme, les deux ministres ont traité des sujets d’échanges de renseignements, de méthodes. En un mot, il ont souhaité un partenariat fort, parce que c’est un combat qu’ils doivent mener tous les jours en France comme en Côte d’Ivoire et partout dans le monde.
En matière de sécurité, Castaner et Diakité ont pris un engagement commun pour lutter ensemble contre les enlèvements.
«Il faut doter la Côte d’Ivoire de meilleurs moyens notamment la formation, de matériels techniques pour lutter contre ce fléau, » a mentionné le ministre français.
La question des mineurs non accompagnés a été abordée au cours des débats, car, ils sont généralement dans des filières de passeurs et se retrouvent dans des pays comme la France dans des situations assez désespérées, des conditions sanitaires, humaines qui ne sont pas acceptables.
La France et la Côte d’Ivoire ont convenu sur ces sujets d’améliorer leurs échanges pour lutter efficacement contre les filières de passeurs qui ne font qu’exploiter la misère humaine qui font rêver des choses qui n’existent pas.
A la question de savoir si les attaques dans les pays frontaliers peuvent toucher la Côte d’Ivoire, Christophe Castaner a été clair.
«Nous savons que le risque terroriste ne respecte aucune frontière. Les risques que nous connaissons au Mali et au Burkina Faso peuvent frapper en Côte d’Ivoire. Nous souhaitons aider la Côte d’Ivoire à lutter contre ces risques. Ce qui s’est récemment passé en Irak, en Syrie en particulier, nous constatons qu’il y a un risque de dissémination du risque. Il y avait une pochette au Sahel. Lorsqu’elle a été frappée, il y a une dissémination et qui peut être un risque endogène en Côte d’Ivoire. Sur ces sujets, il nous faut lutter activement. La meilleure manière de le faire, c’est le renseignement. C’est mieux maîtriser le risque afin de le neutraliser. Il y a eu quelques opérations importantes menées par la France et nos partenaires. Ce qui a permis d’éviter des attentats et des morts,» a expliqué le ministre de l’Intérieur français.
Selon lui, sur ce sujet, les pays doivent rester vigilants, car le risque est hélas partout présent.
Wassimagnon, koaci.com