quand « démocratie française » rime avec « vaccins obligatoires »
la pétition initiée par le professeur Joyeux n’aura donc eu aucun effet; près de 2 millions de signatures, juste pour revenir au vaccin diphtérie, tétanos et poliomyélite, sans ajout des 4 autres dont celui contre l’hépatite B; maintenant ce sont les sept qui deviennent obligatoires, plus quatre autre encore… coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque et méningocoque C.
Evidemment c’est dans un grand silence que cette victoire des lobbies pharmaceutiques s’écrit en ce début d’été.
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Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que l’ensemble des « vaccins pour la petite enfance » seulement « recommandés » aujourd’hui, seront obligatoires dès l’an prochain.
Les vaccins pour les enfants bientôt obligatoires. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé mardi que l’ensemble des « vaccins pour la petite enfance » aujourd’hui seulement « recommandés » par les autorités de santé deviendraient obligatoires dès 2018.
« Des maladies que l’on croyait éradiquées se développent à nouveau sur notre territoire, des enfants meurent de la rougeole aujourd’hui en France… Dans la patrie de Pasteur, ce n’est pas admissible », a-t-il déclaré lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
« L’an prochain, les vaccins pour la petite enfance qui sont unanimement recommandés par les autorités de santé deviendront obligatoires », a-t-il ajouté. Aujourd’hui, seuls trois vaccins infantiles sont obligatoires: diphtérie, tétanos et poliomyélite, et huit autres, dont la coqueluche, l’hépatite B ou la rougeole, sont seulement recommandés.
Seuls trois vaccins obligatoire aujourd’hui
La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait dit le 16 juin réfléchir à une telle obligation, « pour une durée limitée » de quelques années. L’objectif affiché est de lutter contre le faible taux de couverture vaccinale, dans un climat de défiance par rapport aux effets secondaires de certains vaccins, et la réapparition de certaines maladies comme la rougeole, qui a causé la mort de 10 enfants depuis 2008.
La semaine dernière, 200 scientifiques de renom avaient soutenu la proposition d’Agnès Buzyn dans un texte publié dans Le Parisien. « Nous sommes atterrés de voir que 41% des Français disent se méfier de la vaccination, écrivait notamment François Chast, chef de la pharmacie clinique Hôtel-Dieu. « Il est urgent de combattre les discours des lobbys antiscientifiques et antivaccination qui jouent sur la peur. Ils ne démontrent rien et s’appuient sur quelques très rares effets secondaires pour discréditer les vaccins qui sauvent des millions de vies », s’insurgeait-t-il.
Sa prédécesseure Marisol Touraine avait préparé un projet de loi allant dans ce sens, expliquant lors de la passation de pouvoirs au ministère en mai n’avoir pas pu le « mener à son terme en raison du calendrier parlementaire et politique ». Elle suivait ainsi les recommandations du rapport du professeur Alain Fischer, publié à l’issue d’une « concertation citoyenne » sur la vaccination organisée en 2016.
L’Express.fr