Pourquoi 100millions de FCA de caution?
AFFAIRE DE 100.000.000 F DE CAUTION – Réaction de Stéphane KIPRE
Le premier constat, est que contrairement à ce qu’il avait affirmé, M. Ouattara est bel et bien candidat en 2020 et est déjà en campagne mais avec les moyens de l’état. Sinon, qu’est ce qui peut expliquer qu’il promette aux populations que son gouvernement travaillera pour elles jusqu’en 2030 là où la constitution rappelle que la fin de son mandat est pour octobre 2020 ?
Par ailleurs, pour ceux qui en doutaient encore, M. Ouattara a confirmé que dans son entendement, la loi c’est lui comme un shérif des temps moyenâgeux. Il entend par conséquent choisir aussi le nombre de candidats à la présidentielle. Mais ne soyons pas dupes. C’est une tactique pour justifier sa prétendue victoire au 1er tour de la présidentielle. Il est en effet plus facile de faire croire qu’on a gagné au 1er tour face à 2 ou 3 candidats que face à 10. Sinon, pourquoi c’est au gouvernement qu’il reviendrait de choisir le nombre de candidats ? Nous sommes véritablement dans une république bannière!
En vérité, alors que l’opposition prépare les élections à venir, M. Ouattara prépare la prochaine crise post-électorale qu’il veut imposer aux ivoiriens dans le seul but de conserver le pouvoir. Nous partons vers une crise post-électorale parce que, l’opposition n’acceptera pas une telle confiscation. Les Ivoiriens n’accepteront pas que M. Ouattara use de subterfuges pour écarter les candidats qu’il craint le plus après avoir embrigadé et la CEI et le conseil constitutionnel. Personne et surtout pas le peuple ivoirien qui aspire à la paix ne peut se réjouir devant ces grandes dérives dictatoriales.
C’est pourquoi j’invite tous les acteurs politiques et sociaux, les autorités religieuses et traditionnelles de notre pays et nos partenaires sous régionaux et internationaux à s’impliquer dans la recherche de solution pour nous éviter une autre crise. Agissons en amont pour préserver la vie des Ivoiriens. Essayons d’être des médecins avant la mort en favorisant un dialogue politique inclusif avant octobre 2020.
Stéphane Kipré, président de l’UNG