Pour nous préparer à commémorer le 11 avril 2011

CÔTE D’IVOIRE : 89 MISSILES LANCÉS PAR L’AVIATION FRANÇAISE EN AVRIL 2011 SUR LA RESIDENCE DU PRÉSIDENT GBAGBO.

Aucune description de photo disponible.L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes souriantes, personnes debout« A la tombée de la nuit (du 10 au 11 avril 2011), 89 missiles seront tirés » sur la résidence présidentielle, révèle Jean Marc Simon, ci-devant Ambassadeur de France en CIV, dans son livre « Secrets d’Afrique – Le témoignage d’un Ambassadeur » paru en mars 2016, Édition Cherche Midi.

L’image contient peut-être : une personne ou plusUne résidence dans laquelle se trouvaient Laurent Gbagbo, sa famille (y compris des bébés), ses collaborateurs et leurs familles. Et lorsqu’on entend Ouattara et ses lieutenants dire qu’ils n’ont jamais voulu tuer Gbagbo, il y’  de quoi se poser des questions 🤔🤔🤔
Frank Toti

En Novembre 2004 , suite au massacre de l’hôtel Ivoire par les militaires Français , un des soldats de la Licorne avait laissé dans sa fuite un ordinateur portable.
Une mine d’informations allant du blindage du véhicule présidentiel à l’entretien d’un haut responsable du FPI et éminente personnalité du gouvernement d’alors. Cette personnalité avait donné plusieurs informations sur les habitudes du Pr Gbagbo et aussi son désaccord lâche et éludé. Je ne sais pas qui c’était mais avec même des preuves de ce calibre. Que s’est il passé pour l’indélicat?
Rien rien et rien.
Désertion, traîtrise plus intelligence avec une puissance étrangère qui plus est en guerre contre notre pays.
Je le répète encore il n’y a rien eu , vraiment rien.
C’est ainsi qu’on le sentiment d’impunité , le sentiment qu’on peut tout faire et qu’on se fera pardonner.
Et voilà où cela nous envoie…..
Chris Erin

 » J’ai accepté tous les compromis « 

L’image contient peut-être : voiture et plein airLes militaires français sont venus devant le portail, un de leurs chars l’a défoncé à coup de canon.
il y a eu ensuite des coups de feu de rafale et dans la fumée j’ai entendu :<< On veut Gbagbo ! On veut Gbagbo ! >>
Avec nous dans une petite pièce plongée dans l’obscurité, il y avait la mère de mon ministre Sangaré, une femme de 90 ans , des enfants de 4 ans de 7 ans et un bébé.
Les rebelles sont descendus en tirant : << On veut Gbagbo ! >>
Je me suis levé : << C’est moi Gbagbo >>Ils m’ont saisi. J’ai reconnu Wattao il a dit :<< il ne faut pas le toucher >> il y avait aussi Ouattara Morou, Chérif Ousmane, beaucoup de chefs rebelles.

L’image contient peut-être : plein airMa chemise étant déchirée , j’ai demandé qu’on m’en donne une autre, c’est Wattao qui me l’a apportée. Pendant que je changeais de chemise, j’ai été filmé.
Comme je l’ai dit , toujours par des caméras de l’armée française. Depuis le début tout était filmé par les soldats français tout jusqu’à la fin…..
C’est Ouattara Morou qui m’a mis le gilet pare- balles, le casque .
Je savais à partir de ce moment que tout pouvait m’arriver à moi, à tous les miens….

« Ouattara Morou m’a poussé dans un véhicule qui a roulé à tombeau ouvert, et on est allés jusqu’à l’Hotel du Golf. Là, on m’a fait attendre dans une pièce, j’ai vu d’autres prisonniers couchés à même le sol, puis on m’a mené au quatrième étage, dans une chambre, je crois la 468.
Les barons du nouveau régime sont venus me voir: Soro, avec une petite casquette, Hamed Bakayoko. Pour quoi faire? Pour savourer leur victoire. Ils sont restés une quinzaine de minutes, pas plus.
J’ai vu arriver Simone et mon fils Michel, en sang. J’avais vu mes proches se faire tabasser, comme j’ai vu Tagro être assassiné. J’ai vu la ministre de la santé, mon ami Sangaré… On les a mis dans une autre pièce.
Le 12, Guillaume Soro est revenu me voir. Il m’a dit que j’allais être transféré à Korogho le jour même. J’ai refusé… Il n’a rien voulu entendre. Chérif Ousmane est venu, et m’a emmené brutalement.
Au passage, ils ont pris mon médecin, Christophe Blé * pour l’emmener avec moi. Sur le chemin du Golf, Il s’en est fallu de rien qu’un rebelle l’égorge. Et là, le voilà parti avec moi pour huit mois de détention. C’est un homme bien, Christophe Blé, un médecin compétent et une bonne personne. C’est parce qu’il était mon médecin attitré qu’il a failli être tué et qu’il a ensuite été détenu sans aucun mandat. On nous a mis dans un hélicoptère, direction Korhogo.
Sur le chemin, j’ai pensé à ceux qui étaient mort et qui avaient souffert, je priais pour eux. Je me demandais ce qu’allait devenir la Côte d’Ivoire. »

LG et François Mattei
Pour la vérité et la justice, Page 240/241, cité par Patrick Trioni

*Le Dr Blé a été rayé par Ouattara de l’ordre des médecins, juste parce qu’il était le médecin de LG. Quelle faute grave, n’est-ce pas?