Petit crochet pour parler de la grippe espagnole
La pandémie de 1918, également connue sous le nom de grippe espagnole, a duré jusqu’en 1920 et est considérée comme la pandémie la plus meurtrière de l’histoire moderne. Bien qu’étant d’abord apparue aux États-Unis, puis en France, elle prit le nom de « grippe espagnole » car l’Espagne non impliquée dans la Première Guerre mondiale fut le seul pays à publier librement les informations relatives à cette épidémie.
Cette pandémie a fait de 20 à 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et peut-être jusqu’à 100 millions. Selon l’historien Niall Johnson qui se base sur la fourchette basse, les plus grandes pertes ont touché l’Inde (18,5 millions ), la Chine (4 à 9,5 millions ), l’Europe (2,3 millions ) et les États-Unis (entre 500 000 et 675 000 morts).
Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont alors mis en place exactement les mêmes mesures qu’aujourd’hui pour le coronavirus: des mesures de distanciation sociale, les seules efficaces en dépit du vaccin. Quarantaine, isolation, masques, lavage de main: c’était exactement les mêmes recommandations il y a 100 ans! Avec les mêmes débats.
Par exemple, dans un grand journal parisien, on interrogeait un expert de l’institut Pasteur sur l’utilité de désinfecter les espaces publics parisiens, et il répondait que cela était inefficace! Nous avons les mêmes réactions que nos aïeux face à une pathologie inconnue.
Frederick Trump, grand-père de Donald Trump en est mort mais aussi Rodrigues Alves, président du Brésil élu pour un second mandat en 1918.
L’humanité survivra à cette pandémie mais pas spécialement chacun d’entre nous