PDCI : les conséquences des décisions prises
Le PDCI a tenu sa réunion du Bureau Politique hier et à décidé de ne pas aller au parti unifié RHDP avant 2020. Le PDCI reclamme le respect de la parole donnée lors des accords qui ont été à la base de l’appel de Daoukro. Le RDR avait promis que 2020 serait le tour du PDCI de proposer le candidat du RHDP, coalition de partis. Mais, à la surprise du PDCI, le RDR ne veut pas respecter cet accord et propose autre chose en lieu et place. Le RDR dit de créer le RHDP, parti unifié et c’est le parti unifié qui va proposer le candidat. C’était un grossier piège que le PDCI a vu, car rien ne garanti que le candidat du parti unifié viendra de la composante PDCI, bien au contraire, tout indique qu’il viendra de la composante RDR. Ainsi, comme il l’a fait ou tente de le faire avec la Constitution, Ouattara voulait faire tabula rasa, c’est à dire effacer le passé et tout reprendre à zéro, jeter les accords passés à la poubelle et continuer son règne sur la Côte d’Ivoire. Mais, le PDCI, glissant comme un poisson silure, vient de déjouer le piège.
Que va faire Ouattara maintenant? Chasser les ministres PDCI du gouvernement? Qu’est ce que cela va avoir comme effet? Rien du tout. Ça sera l’effet d’un pétard mouillé dans la mesure où il n’y a quasiment plus que des ministres PDCI pro Ouattara dans le gouvernement. Chasser ces derniers fera plus de mal à Ouattara qu’à Bédié. Or, franchir officiellement le pas et déclarer ouvertement la rupture d’avec le PDCI sera le début de la fin du pouvoir Ouattara qui aura ainsi donné quitus à la formation du Front anti RDR qui est déjà prêt dans l’ombre et n’attend que le signal du PDCI.
Le RDR est cerné, encerclé et à bout de souffle. Au plan national il est esseulé et à l’international ses réseaux sont brouillés. Le fruit est mur, il tombera bientôt seul.
La lutte devient intéressante, pourquoi ne pas y croire?
Apollos Dan Thé
Et pourtant c’était l’opportunité pour le FPI de frapper fort; mais comme la bible le dit une maison divisée ne peut résister. Qui va voter des gens qui ne peuvent même pas mettre de l’ordre dans leur parti ?. Je vois beaucoup de nouveaux voteurs au PDCI
Gnonsoa Beihi
Maurice Kakou Guikahué est né en 1951 à Gagnoa.Ancien président du mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire ( MEECI) , l’équivalent de l’actuel FESCI, ancien ministre de la Santé sous Bedié, il est membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire(PDCI), dont il est le secrétaire exécutif depuis le 12e congrès (2013). Il est professeur de cardiologie à la faculté de médecine de l’université de Cocody et cardiologue pédiatre à l’institut de cardiologie du CHU de Treichville.
Premier Africain noir désigné président de la cardiologie tropicale à Paris , l’homme est un dinosaure de la scène politique ivoirienne.
Fin tacticien, il réussi toujours à neutraliser ses adversaires sans faire trop de bruit .
En Mai 2018 alors qu’il était à un doigt d’être limogé de son poste de secrétaire exécutif du PDCI après une grande offensive des vices présidents Pro RHDP conduit par le vice président Kablan Duncan, l’homme tente le tout pour le tout et obtient le report de la rencontre pour une date ultérieure. Mais mieux il réussit à faire limoger le ministre Adjoumani, grand défenseur du parti unifié de son poste de porte-parole du PDCI .
Hier c’était le bureau politique de tous les dangers; mais en fin tacticien, le prof Guikahué a tout verrouillé et a insisté pour que le président Bedié soit à Abidjan depuis le jeudi pour ne pas qu’il soit empêché au dernier moment parce qu’il voulait en finir avec cette histoire de parti unifié pour se concentrer sur les municipales où il compte imposer ses éléments au détriment des Pro RHDP.
À la fin du bureau politique d’hier, l’homme tout heureux d’avoir encore damé le pion à ses détracteurs n’a pas voulu faire de déclaration et est sorti de la salle sous les acclamations de ses partisans.
Le PDCI RDA aura bel et bien son candidat en 2020 et le congrès du parti qui doit se prononcer sur le parti unifié doit se tenir après les prochaines élections présidentielles .
Le retrait de sa garde rapprochée n’a pas influencé le tout puissant Secretaire exécutif du plus vieux parti du pays .
Eliakim Joël