Pas de rencontre Affi/Laurent Gbagbo
La prose d’Affi N’guessan ne colle pas vraiment au texte du communiqué d’Assoua Adou. Qui n’a pas bien compris les consignes? Il est évident qu’Affi ne s’inscrit pas dans la ligne de conduite majoritaire. Encore un coup d’épée dans l’eau, cette affaire de réconciliation? Finalement l’humilité est rarement au rendez-vous, et c’est bien dommage, car la réconciliation c’est cela: le plus courageux esquisse le premier pas et l’autre suit…difficile à la brebis égarée de rentrer au bercail par la petite porte.Du coup, ça empêche le berger et tout le troupeau de se réjouir et de faire la fête avec lui.Shlomit
PASCAL AFFI N’GUESSAN S’ADRESSE A SES MILITANTS ET A SES DÉMOCRATES
Militantes et militants,
Démocrates ivoiriens,
Mesdames et messieurs,
Je vous écris depuis l’aéroport Charles de Gaulle, d’où je suis en partance pour Abidjan.
Depuis deux jours je suis à Paris en raison de ce que M. Acka Emmanuel, un ami du président Gbagbo, m’a assuré de ce que ce dernier avait accepté de me recevoir à Bruxelles. Il m’a même autorisé à rendre publique l’information relative à cette rencontre.
L’entretien avec le president Gbagbo devait se dérouler en présence de M. Assoa Adou. J’ai fait escale à Paris pour que M. Acka et moi fassions chemin ensemble. À ma grande surprise, à mon arrivée à Paris, M. Acka Emmanuel me fait comprendre que le président Gbagbo exige avant de me recevoir que je fasse, au préalable, une déclaration sur Radio France internationale (RFI). Le journaliste Norbert Navaro m’attendait pour celle-ci.
J’ai trouvé l’esprit de cette déclaration, son contexte et son contenu méprisant, insultant et contraire à l’esprit de réconciliation et d’unité du parti qui m’anime. En conséquence, j’ai refusé, j’ai dit « NON ».
Je n’ai donc pas pu me rendre à Bruxelles pour rencontrer le président Gbagbo. J’ai été bloqué à Paris. Je retourne à Abidjan où, dans les prochains jours, j’animerai une conférence de presse en vue d’éclairer l’opinion publique sur les circonstances et les raisons pour lesquelles la rencontre a échouée.
Pour ma part, je reste toujours disponible et résolument engagé à œuvrer pour l’unité du parti et pour la réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire.
Paris, le 22 mars 2019,
Pascal Affi N’Guessan.
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Le journaliste Bally Ferro résume bien l’affaire
CRISE SANS ISSUE AU FPI
De « Acka Emmanuel, un ami du président Gbagbo a dit » (Affi N’Guessan) à « le président Laurent Gbagbo a dit » (Dr Assoa Adou), la rencontre entre le « patron » ou ex-patron et l’héritier ou ex-héritier n’a pas eu lieu à Bruxelles (Belgique) le 21 mars 2019; chaque camp étant retranché sur ses positions.
Mais la montagne n’a pas accouché d’une souris: une guerre sans merci vient de s’ouvrir dans cette crise sans issue, qui oppose désormais et directement -comme pour la crise post-électorale de 2010- les « deux présidents » (Gbagbo et Affi) qui se disputent le FPI, loin de la sagesse de Salomon. Car, il ne saurait y avoir deux capitaines dans le même navire.
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Qui est Emmanuel Acka, ce « médiateur » proche de Simone, Nady et Gbagbo
Emmanuel Acka est le fils d’un ex-influent chef d’église en Côte d’Ivoire et ami de jeunesse de Laurent Gbagbo. Il a su maintenir des liens étroits avec Laurent et Simone Gbagbo (tout comme certains de ses frères et sœurs de la fratrie Acka), au point où, lorsque le président du Fpi devient chef de l’État en Côte d’Ivoire en 2000, il le nomme, grâce à ses bonnes connexions au pays d’Atta Mills, ambassadeur ivoirien au Ghana.
L’homme d’affaires prospère qu’il fut un moment, n’était point un diplomate de carrière au moment de sa nomination comme ambassadeur.
Certaines sources le présentent comme proche de Nady Bamba, la seconde épouse de l’ex-chef d’État.
L’ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana fut tout comme Nady Bamba, un visiteur assidu de Laurent Gbagbo à la prison de la Cour pénale internationale (CPI) située à Scheveningen dans la banlieue de La Haye.
Avec Afrikipresse
Photo: Emmanuel Acka avec Affi N’guessan