Paris-Match and Co

Il y a eu un article sur Laurent Gbagbo dans Paris-Match

Peut être une image de 1 personne, position assise, intérieur et texte qui dit ’MATCH Nous avons suivi 'ancien président Côte d'lvoire depuis Bruxell jusqu'à Abidjan ses artisans l'attendaien En2010,1 Quest, Ouattara, 'hommed C'était| début allait Alassane vement acquittépa Accusé définiti- Laurent Gbagbo semble résolu internationale nationale o autoriséà ians détention, prendre retraite. CHARLES EMPTAZ 61’


« Laurent #Gbagbo dans les coulisses de son retour d’exil » in #ParisMatch du 24 au 30 juin 2021.
Cet article relève plus de la com que du journalisme. C’est ce qu’on appelle dans le jargon « un papier commandé ».
Extrait : « Laurent Gbagbo qui serre la main de Nady tente de se frayer un passage dans cette marée humaine de plus en plus compacte. « Assez ! », crie-t-elle à un moment. Geste longtemps retenu, Laurent Gbagbo, lui lève le poing. Les hourras fusent. Des femmes se signalent…Simone Gbagbo, l’ancienne épouse, est là aussi. Discrètement, elle s’avance. Dix ans qu’elle n’a pas revu le père de ses enfants. L’opposition politique l’exil, les ors de la République et même la prison de Korhogo, ensemble, ils ont tout traversé. La voici qui tend une main qu’il ne saisit pas. Ils se murmurent à l’oreille des mots que nul n’entendra. Bientôt la presse d’opposition se régalera d’avoir vu Laurent Gbagbo l’éconduire d’une main agacée, tandis que sa nouvelle compagne détourne le regard.
Frank Toti

_______________________________

Je suis d’accord avec le président Laurent Gbagbo. J’irais même plus loin, c’était du théâtre. Prendre des témoins à charge qui se retournent en plein procès, d’autres qui ont oublié le nom de leur propre village, une procureur qui diffuse des vidéos fake. C’était pire que de la plaisanterie, c’était du Woyo. #JeDeconne
Andre Silver Konan, journaliste dans Afriksoir.net

Gbagbo attaque Bensouda : « Les accusations de la CPI, c’était de la plaisanterie »

Dans un reportage publié cette semaine par Paris Match, dont des envoyés spéciaux ont accompagné Laurent Gbagbo et Nady Bamba, de Bruxelles à Abidjan, l’ancien Président donne ses sentiments, sur les accusations de Fatou Bensouda, ex-procureure de la CPI et les traites de plaisanterie. Morceaux choisis.

Gbagbo attaque Bensouda : « Les accusations de la CPI, c’était de la plaisanterie »

Désigné comme unique responsable des violences post-électorales, Laurent Gbagbo se retrouve en prison. A Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, puis à la cour pénale internationale de la Haye, accusé d’être le coauteur indirect de crime contre l’humanité. Aux yeux du monde, il est l’homme qui est accroché au pouvoir. Lui conteste la victoire de son adversaire à la présidentielle, se dit victime de cette françafrique qui ne lui aurait jamais pardonné son indocilité.

Il faudra dix ans de procédure, dont sept passé dans la prison de Scheveningen, pour l’innocenter. Pour ses détracteurs et les familles de victimes du camp nordiste, c’est un fiasco judiciaire, celui de la CPI, qui n’a pas su mettre en lumière les vraies responsabilités de l’ancien chef d’Etat. Pour ses soutiens, Laurent Gbagbo est un martyr qui a sus triompher de l’injustice occidentale. Que lui inspira tout cela ? Il sourit largement avant de froncer les sourcils :

« Quand je suis arrivé à la CPI, j’avais peur ! J’ai pensé : bon peut-être qu’il y a des trucs qui se sont faits en mon nom et que je ne savais pas. » Sûr de son effet, l’orateur laisse passer un silence de dix secondes en vous fixant droit dans les yeux : « Mais quand le procureur et son bureau ont commencé à décliner toutes les accusations, j’ai senti qu’il n’y avait rien. C’était de la plaisanterie. À partir de ce moment, j’ai dit à tous mes visiteurs que je rentrerais. »

Dix ans de cette « plaisanterie » ne semble pas avoir brisé l’homme. Alors que le vol SN0299 Bruxelles-Abidjan n’a pas encore décollé, une de ses avocates, Habiba Touré, montre une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux: venus en masse l’attendre à l’aéroport d’Abidjan, les partisans de Gbagbo ont été repoussés à coups de gaz lacrymogène.

Cela ne l’étonne pas: « La CPI ayant échoué, ils vont peut-être tenter d’autres manœuvres. Leur répétition ne me rendra pas plus coupable. De la même manière qu’on s’est battus à la CPI, on se battra contre les nouvelles manœuvres. » « Le retour a été un parcours d’embûches tant l’autre camp a voulu tout ralentir », confie l’une de ses proches. Dans l’avion, un supporter braille, tambourinant de joie le plafond : « Dix ans, ça fait dix ans ! Prési, on est avec toi ! » (…) Soudain apparaissent les forêts ivoiriennes, puis la vaste lagune d’Abidjan et ses routes, ses tours, ses quartiers. Sur le tarmac, la foule.

Pas tout à fait celle des grands jours, tant le pouvoir a veillé à ne pas offrir au miraculé un retour triomphal. La ferveur est palpable : même les policiers et le personnel de bord ne peuvent retenir d’immenses sourires. La plupart oublient leur fonction pour se saisir de leur téléphone et filmer. Laurent Gbagbo qui serre la main de Nady tente de se frayer un passage dans cette marée humaine de plus en plus compacte. «Assez!» crie-t-elle à un moment.

Geste longtemps retenu, Laurent Gbagbo, lui, lève le poing. Les hourras fusent. Des femmes se signent (…) Simone Gbagbo, l’ancienne épouse, est là aussi. Discrètement, elle s’avance. Dix ans qu’elle n’a pas revu le père de ses enfants. L’opposition politique, l’exil, les ors de la République et même la prison de Korhogo, ensemble, ils ont tout traversé. La voici qui tend une main qu’il ne saisit pas. Ils se murmurent à l’oreille des mots que nul n’entendra.

Bientôt la presse d’opposition se régalera d’avoir vu Laurent Gbagbo l’éconduire d’une main agacée, tandis que sa nouvelle compagne détourne le regard. « Oh honte ! Comment il a humilié Simone! » titre le lendemain « Le Patriote », journal proche de l’actuel pouvoir. Gbagbo s’engouffre dans une voiture dont il ne sortira plus, acclamé sur la route par des milliers d’Abidjanais. Dans la capitale et les régions du Sud et de l’Ouest, d’où il est originaire, l’ex-président reste très populaire.

Parmi ses supporters, beaucoup se disent « ivoiriens » avant tout, pour se distinguer du président Ouattara, qu’ils continuent de taxer d’« étranger ». « Moi, je suis né en 1960, je suis Ivoirienne, Alassane tu es venu en Côte d’Ivoire en 1981 et tu as tout cassé! » affirme une dame très remontée. Les vieux clichés ethniques fratricides n’ont pas disparu (…) Son vrai retour, il l’opère deux jours plus tard, à la cathédrale Saint-Paul, sur les hauteurs de la ville. Sa présence en ce haut lieu du catholicisme est un symbole.

Elle marque sa rupture avec la petite église évangélique Shekinah Glory Ministries, du pasteur Moïse Koré, qu’il fréquentait au temps de son règne, avec son épouse Simone si souvent critiquée. La cérémonie mêle le rite romain et les gospels enflammés. À la fin du sermon, roulements de tambour, le cardinal appelle Gbagbo. « Après un petit tour chez les évangéliques, Laurent Gbagbo dit : « Je reviens”! » annonce le prélat.

L’assistance exulte, les chants reprennent de plus belle tandis que l’ancien président, rentré dans le rang, regagne sa place en esquissant un petit pas de danse. Le lendemain, un communiqué très succinct tombe: « M. Laurent Gbagbo annonce qu’en raison du refus réitéré depuis des années de dame Simone Ehivet de consentir à une séparation à l’amiable […], il s’est résolu à saisir le juge des affaires matrimoniales… » En trois jours, le revenant a tiré un trait sur ce passé qui obstruait sont avenir. Preuve qu’il n’a rien perdu de son adresse.
Afriksoir.net

Influence de Nady Bamba sur Laurent Gbagbo : Les révélations de Théophile Kouamouo

Le journaliste Théophile Kouamouo, a fait des révélations sur Nady Bamba, la deuxième femme de l’ancien président Laurent Gbagbo. Selon lui, « la femme de l’ombre » Nady Bamba est d’abord et avant tout une femme d’influence, une femme de réseaux.

Influence de Nady Bamba sur Laurent Gbagbo : Les révélations de Théophile Kouamouo

Cet audio de 2015 nous rappelle, ou nous indique, que ce qui se vit aujourd’hui au sein de la galaxie Gbagbo ne relève pas de la vie privée mais de la controverse politique. Car « la femme de l’ombre » Nady Bamba est d’abord et avant tout une femme d’influence, une femme de réseaux. Et les choix qu’on l’accuse d’avoir inspiré après la signature des accords de Ouaga, notamment la tolérance infinie vis-à-vis de Guillaume Soro font l’objet dans les « milieux autorisés » de mille et une critiques depuis très longtemps.

La « femme de l’ombre » est aussi celle de l’absence de vigilance vis-à-vis de Youssouf Bakayoko, ancien boss de la CEI. Elle est celle qui a cogéré la campagne avec Euro RSCG de Bolloré, qui a eu ses comptes dégelés en 2011 grâce à Pierre Haïk, un avocat de la galaxie Bolloré. Celle dont Jeune Afrique disait (https://www.jeuneafrique.com/…/c-te-d-ivoire-nady…/) à l’époque qu’elle était « l’une des rares personnes à avoir essayé de convaincre l’ancien président ivoirien de quitter le pouvoir » en 2010.

Celle qui revient avec dans son avion une équipe de Paris Match, du groupe Lagardère, qui a au sein de son Conseil d’administration… Nicolas Sarkozy, le super poto de Bolloré. Le camp Gbagbo a refusé de faire son autocritique de manière rationnelle sur « ce qui n’a pas marché » en 2010-2011 pendant 10 ans. Et du coup, le retour de LG au pays le ramène aux contradictions qui l’ont fait conduit à la déroute de 2011.

PS : Bien entendu, les propos de Pascal Affi N’Guessan sont un plaidoyer pro domo. Il ne s’agit pas pour nous observateurs de les endosser, mais d’admettre que les tensions et les échanges rapportés sur l’avant élection de 2010 ne sont pas inventés.

Théophile Kouamouo, dans afriksoir.net

Côte d’Ivoire : Nady Bamba, au bénéfice du doute…

12 juin 2011 | Par Pascal Airault

Nady Bamba oeuvrait à la réélection de son mari Laurent Gbagbo avant de fuir la Côte d’Ivoire.

La Cour de justice européenne a annulé les sanctions adoptées par Bruxelles contre la seconde épouse de Laurent Gbagbo, Nady Bamba. L’une des rares personnes à avoir essayé de convaincre l’ancien président ivoirien de quitter le pouvoir.

Nady Bamba [ou Nadiana Bamba] a vu son interdiction de voyager en Europe et le gel de ses avoirs sur le Vieux Continent levés. La seconde épouse de Laurent Gbagbo, directrice du groupe de presse Cyclone et éditrice du quotidien Le Temps, avait été sanctionnée par le Conseil de l’Union européenne (UE) pour « obstruction au processus de paix et de réconciliation par l’incitation publique à la haine et à la violence et par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010 ». Mais Me Pierre Haïk, son avocat parisien, vient de remporter une première victoire devant la Cour de justice européenne.

Plaidant l’absence de possibilité de recours de sa cliente et le défaut de preuve motivant ces sanctions « injustes et lourdes de conséquences », il a obtenu gain de cause. La cour a annulé la procédure engagée par le Conseil, qui peut néanmoins contester sa décision, à charge pour lui d’apporter les preuves de ses allégations. « C’est un soulagement pour elle, confie Me Haïk. Je ne vois pas le Conseil aller plus loin. »

Presque sauvée sur la scène européenne, celle que ses compatriotes appellent Petite Maman reste néanmoins dans le collimateur de la justice ivoirienne. Le procureur de la République, Simplice Koffi Kouadio, l’a en effet inscrite sur la liste des personnes interdites de mouvements financiers dans les banques du pays.

Nady Bamba, 40 ans, a quitté Abidjan le 31 mars, au moment où les forces pro-Ouattara entraient dans la capitale économique. Elle a embarqué sur un vol d’Emirates avec Rais Koudou Gbagbo, le fils qu’elle a eu avec le chef de l’État déchu. Annoncée un temps à Dakar, puis à Dubaï, elle serait actuellement au Ghana.

Dircom

Cette ancienne journaliste d’Africa n°1 est entrée dans la vie de Laurent Gbagbo à la fin des années 1990. D’abord petite amie de l’ex-président, elle va rapidement s’imposer comme sa seconde épouse – un mariage traditionnel sera même célébré en 2001 –, au grand dam de Simone Gbagbo, qui fera tout pour l’évincer dans une « guerre des dames » qui divisera tout le clan. Au fil du temps, elle réussit l’exploit de diriger presque toute la com’ de campagne de son mari en étroite collaboration avec les équipes d’Euro RSCG. Et multiplie les déplacements dans le Nord, dont elle est originaire, et dans l’Ouest pour obtenir le ralliement de ses coreligionnaires musulmans.

Pragmatique, Laurent Gbagbo l’écartera après le mauvais score du premier tour, redonnant les clés de la campagne à Simone. Se faisant alors discrète, Nady est l’une des rares à avoir essayé de convaincre Laurent Gbagbo d’accepter sa défaite. Au nom de leur amour et de leur avenir commun. 
jeuneafrique.com