madame Gbagbo fête ses 70 ans !
S’il y a une personne dont la vie permet de mieux comprendre ce que veut dire le mot résilience, c’est bien Simone Gbagbo, cette femme dont la vie est faite d’épreuves qui en decourageaient beaucoup .
La résilience, c’est la capacité à absorber une perturbation exogène , à se réorganiser, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant.
c’est aussi la capacité d’une société ou d’une personne à résister à une épreuve brutale et à en tirer parti pour se renforcer.
Cette définition renvoie donc à Simone Gbagbo dont le 20 juin est le jour anniversaire et à qui tous les democrates ivoiriens et africains souhaitent un joyeux anniversaire.
Le monde entier a vu Simone Gbagbo malmenée le 11 avril 2011 par des rebelles euphoriques et hystériques mais ce que beaucoup ne savent peut-être pas, c’est que ce n’était pas la première fois qu’elle était ainsi malmenée, maltraitée, martyrisée.
Déjà, en 1992, alors qu’elle était descendue dans la rue avec son parti le FPI pour protester contre l’impunité accordée à des militaires qui avaient commis des violences dans une cité universitaire, elle avait échappé à la mort. Simone Gbagbo raconte :
TUEZ-LA ! TUEZ-LA !
» La marche fut dispersée. Au cours de la chasse à lhomme qui s’en suivit, nous nous sommes séparés, Laurent et moi. Laurent et quelques compagnons se réfugièrent dans le sous-sol d’un immeuble. Acculé par les militaires dont le projet était visiblement de l’abattre, il ne devra son salut qu’à l intervention de gendarmes qui l arrachèrent d’autorité de leurs griffes.
Avec d autres militants,je m’étais réfugiée dans des bureaux aux étages supérieurs de cet immeuble.Les militaires de la FIRPAC(Force d’Intervention Rapide des Para-Commandos), créée par Robert Guéi, nous débusquèrent après avoir passé l immeuble au peigne fin, pièce par pièce. Ils nous emmenèrent au camp Gallieni. Dès notre sortie du bâtiment, des soldats armés de matraques, reprochant à l’officier qui nous avait trouvés de nous traiter avec ménagement, nous avaient arrachés de ses mains et la bastonnade commença.
Au camp Gallieni, un cri sauvage nous accueillit : » C’est la viande. Envoyez-la !Tuez-la ! Tuez-la ! « 
Un officier qui, depuis lors, s’est repenti, m’interpella et me dit: » Simone Gbagbo,tu sais qui je suis…Tu es là au lieu d’aller faire la cuisine. Tu fais des marches et tu mélanges tout dans le pays.On va faire l’assaut final avec toi aujourd’hui ! «
Il nous livra alors aux soldats. Les matraquages reprirent. Il en pleuvait et en pleuvait. Sur la tête, dans le dos, dans le ventre. Jusqu’à ce que je m’effondre, évanouie. Je n ai jamais été autant battue de ma vie. »
Extrait de « PAROLES D HONNEUR,La Première Dame de Côte d Ivoire parle…
Un devoir de parole !
Auteur: Simone Ehivet Gbagbo.
Éditions Pharos/Jacques-Marie Laffont
Nb. Événements du 18 février 1992, orchestrés par Alassane Dramane Ouattara alors Premier Ministre du Président Félix Houphouët-Boigny, de 1990 à 1993.
Simone Gbagbo, a été emprisonnée une nouvelle fois en avril 2011 par M Alassane Dramane Ouattara, devenu président de la république après le renversement du président Gbagbo par la France. Elle a été libérée le 8 août 2018.