les prises de parole de Simone Gbagbo, suite…

SIMONE GBAGBO NOUS EXPLIQUE SON EXPÉRIENCE VÉCUE À ODIENNÉ ET NOUS PARTAGE UNE GRANDE LEÇON DE VIE…

Simone GBAGBO : Je vais vous raconter une histoire : Quand j’étais à ODIENNE, J’habitais une maison avec une grande cour. Quand le soleil commençait à baisser les après-midi , je me mettais dans la cour, je marchais et je priais. Mais vous savez quand on est dans cette situation, où on a été battu, torturé, accusé de tout, on PRIE le cœur chargé. Et je priais en disant : MOI-MEME SEIGNEUR REGARDE TOUTE CETTE SOUFFRANCE QUE JE SUBIS EST-CE QUE C’EST NORMAL ? REGARDE LES AUTRES SONT TRANQUILLE ET MOI JE SUIS ICI ? Fais quelque chose. Et puis j’entends dans mon cœur une phrase qui me dit : TOI QUI T’A CRÉÉ ? Je dis c’est TOI DIEU. Il dit donc c’est moi qui ai créé tous les hommes ? Donc toi-même c’est moi t’ai créé ? Donc je suis le papa de tout le monde ? Je dis OUI. Donc les rebelles là c’est moi qui les ai créés ? Je dis Hééééééééé faut laisser ça. Il me répond en me disant :  » J’ai créé les rebelles et vous donc vous tous êtes mes enfants. » Je dis OUI on va faire comment ? Maintenant toi tu es une maman et tu as des enfants ? Je dis OUI j’ai 5 filles. Il me dit :  » imagine toi une de mes filles va dans la case du voisin et y commet un dégât. Et le voisin t’expose tout ce que ta fille lui a fait subir et réclame la vie de ta fille. Que feras-tu ?  » Je me jetterai au pied du voisin et je lui demanderai PARDON. Il dit c’est ainsi que je me jette à tes pieds pour te demander pardon pour les rebelles.

Moi je suis le PAPA de tout le monde, les rebelles ce sont mes enfants mais ils ont fait des choses qui me font mal aussi. Vous venez me demander de tuer des rebelles qui sont mes enfants au lieu de prier pour soulager mon cœur de père qui souffre de voir ses enfants s’égarer. Pour vous dire : PARDONNONS A CEUX QUI NOUS ONT FAIT DU MAL. »

Discours tenu hier lors de la visite du Peuple WÊ à son domicile…

Léo Ahile/#REZOPANACOM

Larges extraits du discours Simone Gbagbo, lors de sa rencontre avec le peuple Wê conduit par Hubert Oulaye et Jean Gervais Tchéidé, ce mercredi 5 août 2018, à Abidjan.

« Le pays est appelé à devenir un pays leader, mais pour cela nous devons être capable de nous tenir tous autour de la Nation ivoirienne. La Nation est le pilier. Que nous soyons du Nord , que nous soyons de sud, l’ouest et du centre , nous devons nous tenir par la main autour de la nation ivoirienne. Si nous savons pas faire cela, notre Nation va disparaître. Si nous ne sommes pas capables de comprendre que ce n’est pas FPI, ni PDCI mais être un citoyen de la Nation.

« Si le peuple WE lui-même et les ivoiriens ne réussissent pas à faire taire ce cri de vengeance, Notre pays ne sera plus jamais apaisé »

Cela implique des choses et un comportement. Vous au pays Wê c’est vous qui aviez payé le prix cher. Le sang qui a coulé sur la terre ivoirienne crie vengeance. Ce sang-là crie vengeance. Ce cri de vengeance-là est normal et légitime.

Mais si le peuple Wê lui-même et les Ivoiriens ne réussissent pas à faire taire ce cri de vengeance, Notre pays ne sera plus jamais apaisé. Nous avons donc intérêt à faire taire le cri de sang innocent dans nos régions Wê. La solution est de nous laisser remplir par l’amour de Dieu. La solution est de nous laisser remplir par le pardon de Dieu.

Il y en a qui ont eu des dépressions. Nous êtres humains nous sommes incapables de nous débarrasser de ça. Mais si ces cœurs ne s’ouvrent pas à Dieu ce sera la catastrophe.

« Vous avez souffert et nous avons souffert mais nous avons besoin d’ouvrir nos cœurs pour laisser Dieu travailler »

Nous prions que Gbagbo revienne de La Haye et c’est le deuxième miracle de Dieu. Vous avez souffert et nous avons souffert mais nous avons besoin d’ouvrir nos cœurs pour laisser Dieu travailler. Et nous verrons que nos vies vont être transformées et nous allons pouvoir transformer notre Nation ».

Retranscrits par Elvire Ahonon, ivoiresoir.net