Les « exploits » du Com’zone qui n’intéressent pas la CPI…

UN REBELLE RACONTE LE 19 SEPTEMBRE 2002 (1ére partie):  »CHACUN DEVAIT TUER UN CORIACE FIDÈLE À GBAGBO. SEUL WATTAO A RÉUSSI. »

J’étais caporal avec le MPC . Chef Kass nous disait ceci : chacun de nous, lorsque nous nous sommes réunis, s’est vu assigner une mission. Chacun devait éliminer un homme politique à Abidjan. Peu d’entre nous l’ont réussi. Sinon un seul apparemment parmi nous l’a réussie à Abidjan. Et c’est ce qui a fait sa force et sa domination sur tous les autres chefs de guerre que nous sommes. Mais moi je refuse sa domination. C’est Wattao, saabélébélé qui a réussi sa mission….Il a réussi à éliminer l’un des plus grands hommes sûr de Gbagbo. Et cela a fragilisé les hommes forts d’Abidjan.

Notre mode d’action a visé pour chacun d’exécuter sa mission qui lui a été attribuée. Celle d’éliminer des personnalités bien ciblées. Et chacun de nous avait sur son calepin des noms des tenants du pouvoir. Nous n’avions pas affaire aux militaires frères d’armes, nous neutralisions seulement des éléments des gardes rapprochées si nous n’arrivions pas à les maitriser.

Nos cibles étaient clairement désignées. Les ministres de la république les plus en vue, dont Emile Boga Doudou ou Lida Moise Kouassi. Le Chef d’état-major Mathias Doué que nos chefs avaient déjà contactés, et les principaux généraux de l’armée ivoirienne, comme le Général Bombet Denis, commandant des forces terrestres, le commandant supérieur de la gendarmerie, le Général Touvoli Bi Zogbo…

Pendant que nous étions à Abidjan, une partie de nos éléments à Bouaké, maitrisaient la base aérienne ainsi que tous les avions de chasse et autres moyens d’appui aérien qui s’y trouvaient. Seuls quelques officiers ont fui de la base, un Alpha-jet, pour nous échapper et regagner Abidjan. Les autres camps militaires sont aujourd’hui avec nous. Et c’est comme ça que ceux qui sont restés ici ont par exemple maitrisé la compagnie terrestre de Korhogo, le Ctk et les brigades de gendarmerie, attaqués par surprise. Mais un certain colonel Esmel Atchori qui a voulu jouer les braves avec ses éléments du peloton de gendarmerie ont été enterrés dans une fosse commune vers la sortie de la ville. D’autres ont suivi tels les colonels Dagrou Loula et Daly Oblé…

Mais il le fallait, c’était dans le plan d’éliminer les pus coriaces fidèles à Gbagbo. Donc cette nuit du jeudi 19 septembre, déjà à 1heure du matin, nos éléments avaient déjà investi tous les coins stratégiques d’Abidjan avec une mission précise pour les différents chefs d’équipe.

Wattao a eu pour mission d’exécuter Emile Boga Dougou….On sait que le ministre a été tué, la tête explosée dans la cours du voisin où il a tenté de trouvé refuge en escaladant la clôture. En tout cas c’est de là que Wattao, fuyant Abidjan et revenu à Bouaké a eu son emprise sur tous les autres chefs de guerre. Il aimait crier : «Vous avez tous échoué. Moi j’ai réussi! »
Source: Abidjan Tv. Net

Il s’en gargarise, s’en orgueillit, comme Eyadema après l’assassinat de Olympio.
Gala Kolebi