Les dessous de la nomination d’une Rwandaise à la tête de la Francophonie
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que la nomination, le 12 octobre 2018 et sur proposition d’Emmanuel Macron, de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) livre ses premiers secrets.
Le lendemain, samedi 13 octobre, boum! Le parquet de Paris, dans son réquisitoire définitif, a demandé un non-lieu.
Au grand dam de Mme Habyarimana, il veut l’abandon des poursuites contre sept protagonistes rwandais mis en examen et issus du clan de Paul Kagame dans l’attentat, le 6 avril 1994, contre le président Juvenal Habyarimana.
Cet événement, qui a coûté la vie à la famille de la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, est à l’origine du génocide des Tutsis et des relations difficiles entre la France et le Rwanda.
Car Paul Kagame, accusant la France d’être impliquée avant, pendant et après le génocide, a rompu, en 2006, les relations de son pays avec l’Hexagone et quitté la Francophonie pour le Commonwealth.
Les « petits arrangements entre pays » qu’a dénoncés, au XVIIè sommet de la Francophonie (11 octobre 2018 à Erevan, Armenie), Michaëlle Jean, ex-SG sacrifiée sur l’autel des intérêts entre États, sont ainsi en marche dans le flagrant deal du donner et du recevoir.
En blanchissant les partisans de Kagame, la France attend le retour de l’ascenseur et la fin des accusations rwandaises contre elle dans le génocide. Et tout le monde est quitte. Sauf la vérité sur ce drame qui a fait 800.000 morts.
F. M. Bally
Bally Ferro
Chris Hani