L’Éducation nationale paralysée depuis deux mois maintenant
#COSEFCI / COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 06 MARS 2019, SUIVI D’APPEL À L’UNION .
Venus massivement des 4 coins du pays, les enseignants de côte d’Ivoire se sont réunis ce mercredi 06 mars 2019 à Abidjan, pour faire le bilan de la grève entamée depuis plus d’un mois et en dégager les perspectives.
Après avoir présenté un bilan très satisfaisant en terme de suivi de la grève et déploré les cas d’arrestation et d’incarcération de certains leaders syndicaux, notamment à MAN et à ANYAMA, LE PORTE PAROLE, le camarade PACÔME ATTABY a précisé que les négociations qui ont eu lieu avec la partie gouvernementale ont été infructueuses. Aucun acquis n’a été observé après plusieurs jours de pourparlers. Il a invité par la suite l’assemblée à s’exprimer sur le bilan dans leurs différentes régions. De ces échanges est ressorti un tableau sombre marqué essentiellement de cas de violences, de traques, de menaces à l’encontre des enseignants. L’attraction à ce stade, fut le témoignage effroyable sous les caméras des médias nationaux et internationaux, du camarade KOUATY de BOUAKÉ qui n’a eu sa vie sauve que grâce au casque qu’il portait ce jour.
Prenant à nouveau la parole, le PORTE PAROLE a encouragé et rassuré l’assemblée. Il leur a demandé de rester mobilisés et que des actions sont menées dans le sens de mettre fin à ces pratiques d’un autre siècle.
Le directoire a par la suite, au regard du bilan qu’il a présenté donné la parole aux enseignants pour qu’ils déclinent les perspectives.
Les intervenants ont dans la totalité exprimés la volonté des régions qu’ils représentaient, de poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction des revendications.
Ainsi l’assemblée générale a arrêté les résolutions suivantes :
1} maintien du mot d’ordre jusqu’à nouvel ordre.
2}possibilité de marche pacifique si le gel des comptes des Enseignants continue.
Tenant compte des exigences de l’assemblée, le directoire par le truchement du PP a promis conduire la feuille de route telle que décidée par L’AG.
Camarades enseignants le Réseau des Instituteurs de Côte d’Ivoire {RICI} vous appelle à rester mobilisés autour de nos revendications.
Ce combat doit être historique dans tous les sens !
Nous devons le mener à terme. Unissons nous pour que les peines des uns et des autres ne soient pas des peines gratuites. Nous sommes face à un challenge. Choisissons entre la fin de la revendication syndicale et sa pérennité.
Abandonner le combat sous toutes formes de pressions aujourd’hui, c’est enterrer la lutte syndicale pour toujours. Parce que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, chaque fois qu’un mouvement de revendications sera engagé, le gouvernement utilisera les mêmes méthodes pour nous faire abdiquer.
Il nous faut résister et encore résister !! Le RICI t’appelle, enseignant de côte d’Ivoire, que tu sois du primaire, du secondaire, du technique ou du professionnel, à demeurer dans la lutte quelque soit ton appartenance syndicale.
C’est maintenant ou jamais !
Abidjan le 07 mars 2019
Pour le BEN le SGN kouamé Bertoni
#REZOPANACOM
» CES ENSEIGNANTS GRÉVISTES SONT FPI. ILS ONT UN AGENDA SECRET. MAIS C’EST PEINE PERDUE » dixit Adjoumani KobenaN
L’ÉCOLE EST FOUTUE : LES ENSEIGNANTS DU FAIT DES MENACES,DES RADIATIONS VIENNENT DE DÉCRÉTER UNE GRÈVE ILLIMITÉE.
L’Ordre a été donné aux banques de verrouiller maintenant les comptes d’épargne des enseignants grevistes.
L’IEP de Lakota 1 vient de destituer deux directeurs d’école au motif que ceux ci ont fait la grève et pourtant c’est une coalition qui s’est engagée à faire respecter le mot d’ordre il s’agit des directeurs de l’epp gazolilié sur l’axe Lakota Gagnoa et de l’epp Lakota 4 .
Une pensée ce matin pour mes parents enseignants qui font beaucoup de sacrifices dans la formation des enfants de ce pays. Certains travaillent dans des conditions précaires et dans des zones « enclavées ».
J’ai un parent qui pour rallier son lieu d’affectation doit emprunter trois (3) véhicules, faire deux (2) Kilomètres à pied et traverser un cours d’eau en pirogue.
J’ai un autre Parent qui a été affecté dans un établissement à Cocody Angré. Ne pouvant pas s’offrir le luxe suicidaire de vivre dans une maison de trois (3) pièces avec sa femme et ses deux (2 ) enfants à Angré, il est obligé de s’installer très loin de son lieu de service. Là où il pourra payer un loyer n’excédant pas les 25% de son salaire net. Finalement il se retrouve à engager bcp d’argent dans le transport. Yako parent.
L’ÉCOLE IVOIRIENNE EN PANNE ! A QUI LA FAUTE ?
DEPUIS BIENTÔT DEUX MOIS, les élèves et les étudiants ne vont plus à l’école en Côte d’Ivoire !
Les syndicats d’enseignants ont déposé leurs listes de revendications sur la table du gouvernement. Mais plutôt que d’engager de réelles négociations avec les grévistes, ce gouvernement procède (comme à ses habitudes) par la violence : les intimidations, les menaces, les ponctions et suspensions de salaires ou les arrestations et emprisonnements sommaires.
Jusque-là, le Chef de l’État ne s’en mêle pas ; parce qu’il se croit trop grand !
Quant aux élèves et aux étudiants, et surtout leurs parents, ils naviguent entre l’étau et l’enclume, ne sachant à quel saint se vouer.
Ainsi, L’École ivoirienne s’achemine inexorablement vers (une autre) Année Blanche…
FACE A CETTE SITUATION, la FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme, de la Démocratie et de la vie Politique) situe les responsabilités.
1. Si les grèves ont été déclenchées (alors qu’elles ont été précédées de préavis de grèves) et qu’elles ont atteint tous les niveaux de l’École, rompant ainsi la trêve sociale, c’est parce que les différents ministres en charge de ces dossiers ont été incapables de les éviter en amont.
2. Il revient donc au Premier Ministre et surtout au Chef de l’État de descendre de leurs grands chevaux, pour trouver les solutions idoines devant mettre fin immédiatement à ces grèves ; avant qu’il ne soit trop tard. Et non arrêter et emprisonner les enseignants. Car, les enseignants sont bien dans leur droit !
3. Les parents d’élèves ne devraient surtout pas commettre l’erreur d’adopter des postures et des positions politiciennes, en ménageant les dirigeants et en s’en prenant aux enseignants : ce serait du jamais vu !
ENFIN, si l’UNESCO venait à déclarer une Année Blanche en Côte d’Ivoire, comme ce fut le cas en 1990-1991, ce serait encore une faute de gouvernance du même Monsieur ALASSANE OUATTARA !!!
Fait à Rome, ITALIE, le 6 Mars 2019
Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP
Les enseignants du primaire et du secondaire décrètent une grève illimitée
Le porte-parole de la Coalition du Secteur Education Formation de Côte d’Ivoire(Cosefci), Pacôme Attaby a fait une déclaration le mercredi 6 mars 2019. Il affirme n’avoir rien obtenu des négociations et compte poursuivre la grève jusqu’à ce que le gouvernement satisfasse leurs revendications.
La Cosefci en grève depuis le 22 janvier 2019, compte poursuivre le mot d’ordre. « Alors, nous poursuivons la grève jusqu’à ce que le gouvernement décide de satisfaire nos revendications. Nous ne voulons plus discuter avec des seconds couteaux », a prévenu Pacôme Attaby. « Désormais, nos interlocuteurs doivent être la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et la Formation professionnelle, le ministre de la Fonction publique et celui du Budget », fait-il savoir.
En faisant le bilan des discussions et rencontres avec les autorités gouvernementales les responsables de la Cosefci ont constaté, « qu’il n’était que du dilatoire et n’a rien donné, mais bien au contraire tenté de jeter le discrédit sur les enseignants en grève».
Pacôme Attaby et ses camarades ont dénoncé les violentes répressions contre les enseignants et a condamné les cas graves d’atteintes à la liberté syndicale pendant cette assemblée générale. Cela se justifie selon eux par les suspensions ou ponctions de salaires opérés contre plusieurs d’entre eux, les agressions et les menaces.
Notons que la grève entamée par la Cosefci porte sur les points suivants : la revalorisation des indemnités de logement des instituteurs et professeurs du secondaire ; la suppression des cours de mercredi matin dans le primaire ; le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires en Côte d’ivoire et la rémunération de la surveillance de ces examens ; le paiement des cinq-cents mille (500 000) francs CFA par enseignants ex contractuel au titre de ses émoluments non perçus de janvier 2014 à mai 2014 et l’intégration à la fonction publique des quatre-vingt-dix-sept d’entre eux radiés en 2014 pour fait de grève ; la suppression de l’emploi d’Instituteurs Adjoints.
Karina Fofana Ivoiresoir.net