L’écologie, nouvel opium des peuples
Hier encore, le « Socialisme » était la terreur des riches : imaginer des hordes de va-nu-pieds prêts à se partager leurs biens leur était totalement insupportable. Si bien que lorsque le « socialisme réel » s’effondra avec l’URSS, ils poussèrent un immense cri de joie qui ébranla jusqu’aux partis communistes les plus staliniens. Le PC italien versa dans la sociale démocratie pourtant honnie avant d’épouser l’ultra libéralisme européen. Le PC français s’allia au PS ennemi au sein duquel il perdit jusqu’à la moindre réflexion indépendante : lui aussi enfourcha le balais sulfureux de l’ultra libéralisme. Un historien américain alla même jusqu’à proclamer « la fin de l’histoire » tandis que des milliardaires américains se félicitèrent ouvertement d’avoir gagné la guerre contre les pauvres…
On a vu en Occident la conséquence quasi immédiate de la chute du mur de Berlin, emblème, selon les riches, de la défaite des pauvres : en trente ans, la part des salaires dans les coûts de production occidentaux passa de plus de 20% à moins de 15%, la différence allant dans la poche des actionnaires plutôt que dans les budgets de recherche et développement (stagnation de l’investissement dans tout l’Occident, surtout en Europe) Résultat : stagnation de la demande occidentale et augmentation fabuleuse du chômage. Donc risque de renouveau du socialisme…
C’est alors que l’écologie débarqua en fanfares et trompettes, avec l’appui de la totalité des grands médias. Notre Terre courrait à sa perte non pas du fait du déclin des économies occidentales, mais du trop plein de consommation. Pollution atmosphérique, pollution des mers, gaspillage de ressources naturelles limitées, etc. Vous connaissez, je n’en rajoute pas.
Sauf que, tout récemment, se sont ajoutées, pour l’instant, des recommandations de vie ascétique. Avant qu’elles ne deviennent des obligations d’ascèse dont je vous livre les dernières nouveauté : arrêter de se laver et de manger de la viande. Si vous comparez ces recommandations à celles qui furent soulevées avant d’être rendues obligatoires dans d’autres domaines comme celui du transport ou des fabrications « sans » (parabène, OGM, phosphates, etc., etc.), vous pouvez aisément imaginer nos lendemains qui déchantent : les riches vous vendent en fait et sans que vous ayez votre mot à dire, le contentement d’une vie de pauvre. Au point qu’aujourd’hui, en ces jours d’automne 2017, les grands médias invitent des « minimalistes » à vanter leur mode de vie : un ordinateur, quelques fringues et c’est tout !
C’est tellement « linéaire », se déroulant comme un plan murement réfléchi, que je ne n’hésite pas à penser que, pour éviter que les peuples occidentaux ne replongent dans le « partagisme », les grands capitalistes ont créé de toutes pièces l’écologie. Et une écologie fasciste qui plus est : tous ceux qui ne sont pas d’accord sont d’abord diabolisés avant d’être éjectés des grands médias.
« complotisme », me direz-vous. Et peut-être aurez-vous raison. Mais quand on voit que la plupart des fantasmes écologiques sont plus que largement surestimés, on ne peut que se poser la question. Voyez le pétrole. On vous avait annoncé sa fin (le fameux pic de production) il y a plus de 10 ans. Le pic n’est toujours pas atteint. Voyez la déforestation : les écolos continuent à hurler à la mort tandis que le nord de la planète se reforeste à toute allure, comblant largement la déforestation du sud. Ce, parce que les campagnes sont abandonnées au profit des villes, phénomène qui touche aussi le sud de la planète. Idem en ce qui concerne la démographie : alors que l’ONU continue à hurler à la mort, les citadins en pourcentage croissant continue à faire moins d’enfants. Même l’Afrique freine sa démographie très rapidement, passant de 6 enfants par femme en âge de procréer à un peu plus de 4 aujourd’hui en moins de 20 ans. L’Europe se dépeuple, Russie incluse, et les USA renouvellent un tout petit peu plus leur population, mais vraiment un tout petit peu, du fait essentiellement des Hispaniques : même les Noirs Américains sont en déclin ! Voyez le fameux permafrost qu’on vous disait délétère pour la planète entière s’il venait à fondre : les Chinois en extraient déjà du méthane et les effondrements en Russie n’ont donné lieu à aucun holocauste d’hommes et d’animaux. Le réchauffement est une réalité mais aujourd’hui, la part de l’homme n’est plus aussi certaine. Ce n’est que parce que de nombreux scientifiques se sont rangés derrière cette bannière que sa responsabilité est toujours montrée prioritairement du doigt. Alors que, responsable ou pas, il n’y a pas grand chose à faire et les milliards dépensés pour combattre le réchauffement sont gaspillés. Il aurait mieux valu les dépenser à organiser la survie des populations littorales !
Alors, pourquoi le discours n’évolue-t-il pas s’il n’a pas complot ? Parce que, sommes-nous en droit de répondre face à ce déferlement médiatique, il fallait bien trouver une autre drogue, un autre opium au peuple que les religions, en perdition occidentale, puis les idéologies, également en perdition sauf celle du libéralisme ultra.
Et ce alors que nos médias, nos riches, nos idéologues de l’écologie se trompent sur un point essentiel : l’Occident n’est pas le Monde. Nous représentons moins d’un milliard d’habitants sur les 7,5 milliards qui peuplent aujourd’hui notre planète. Économiquement, l’Occident n’est plus le maître depuis maintenant 20 ans. Le commerce maritime sur le Pacifique (qui ne concerne que des pays du sud) a largement dépassé le commerce sur l’Atlantique nord. Les pays jadis « en développement » (« sous-développés » dans nos têtes) déposent plus de brevets que nous depuis au moins 5 années. Et si l’on retranche les dettes de nos richesses, les richesses de ces pays sont supérieures aux nôtres. Nous avons perdu la guerre économique parce que nous avons crû que la puissance militaire nous protégerait, tout comme elles nous a donné jadis la suprématie. Les USA à eux-seuls dépensent toujours plus de la moitié des dépenses militaires mondiales et n’ont pas su empêcher les Russes de défaire leur coalition (Daech-Arabie Saoudite-Qatar-« bon » rebelles dont Al Qaida) en Syrie. Des Russes qui ne dépensent même pas 10% des sommes américaines pour leurs armées ! Et la Chine vient de s’implanter militairement à Djibouti ou, hier encore, les Français faisaient la loi : non seulement nous avons perdu la guerre économique mais en sus, nous sommes en train d’abimer notre supériorité militaire dans un océan inutile de gadgets électroniques. Quand on se donne à ses marchands d’arme, c’est ce qui arrive obligatoirement !
L’écologie gênerait-elle alors la nouvelle suprématie économique du sud ? Comme le disent des Africains mal informés, elle serait une nouvelle arme contre le « Tiers Monde », renchérissant ses coûts de fabrication ? Même pas : compte tenu des contrôles, les contraintes écologiques pèsent essentiellement sur les fabrications occidentales. Tenez, prenez l’amiante : chez nous, la destruction de murs en amiante-ciment doit impérativement être confiée à des spécialistes très chers (il faut envelopper totalement les structures et travailler dans des vêtements de cosmonaute) Croyez-vous que les Chinois ou les Africains vont se payer ce luxe ?!
Si bien que nos Riches, s’ils ont décidé de lancer le nonos écologie pour éviter un retour du socialisme, ont vraiment eu tout faux : ils ont en fait accéléré le déclin de leur empire sans pour autant « sauver la planète » : la consommation des pauvres non occidentaux va continuer à croître, que nous le voulions ou non. Et nous ne pouvons même plus leur imposer nos volontés militairement : même la petite Corée du Nord a aujourd’hui sa bombe atomique et les vecteurs pour nous l’envoyer si on gueule un peu trop ! Alors que dire de la Chine ! Même l’Afrique du Sud peut très vite se réarmer atomiquement (les Noirs avaient accepté de renoncer à l’atome militaire en arrivant au pouvoir) Bref, la « communauté internationale » n’est plus que du vent, elle ne fait plus peur à personne. On veut faire de nous des minimalistes consuméristes, mais nous sommes déjà des minimalistes politiques. Qui se font malmener comme des marionnettes par les médias de riches inconscients. Face à l’éveil du Tiers Monde, les troupes occidentales n’existent déjà plus. Alors, comment les riches pourront-ils sauver leurs précieuses actions quand les hordes sudistes les déposséderont de leurs parts de marché ?! J’ai déjà donné de nombreux exemples de ces dépossessions, à commencer par Lafarge, obligé de se marier avec Holcim pour cacher la baisse de ses implantations dans le monde. Que dire du nouvel ensemble Siémens-Alsthom crée pour essayer de survivre face aux Chinois ? C’est toutes les semaines aujourd’hui qu’on voit de tels regroupements de panique. On n’en est plus au rachat de vignobles par quelques milliardaires exotiques ! Le tout sur fond de surendettement des pays occidentaux, Etats comme populations, ce que nos économistes nobélisés appellent la « financiarisation »
Car nos économies sont en train de tourner « Potemkine », de façade. Nous dominons toujours le commerce mondial mais uniquement parce que nos produits font du va-et-vient inter frontières continuel. Jusqu’à trois fois pour un seul produit : une fois en matière première, une fois en semi-produit et une fois en réexportation de produit fini. Divisons nos statistiques par trois et vous verrez qui exporte le plus aujourd’hui ! Nous croulons sous les dettes, nous trichons sur les chiffres, c’est bien de l’économie Potemkine qui se dresse en lambeaux face aux économies tout ce qu’il y a de réel des anciens pays pauvres. Alors, l’écologie…
Christian d’Alayer sur son site dalayer.kazeo.com