France : Le Sénat ne pratique pas la chasse au Gaspi
75 fonctionnaires et 12 millions d’euros annuels pour fournir le Sénat en fleurs
Un salaire confortable, des avantages non-négligeables, des métiers improbables, le Sénat est un endroit où il fait bon travailler… pour le moment du moins.
Le Sénat, ses 348 sénateurs, dont la moitié sera en jeu dans les urnes ce dimanche, et ses 1.142 salariés. Si l’on évoque régulièrement les avantages financiers ou matériels dont bénéficient les élus du Sénat comme de l’Assemblée nationale, il est plus rare de découvrir les privilèges des employés. Et L’Express, qui publie cette semaine une enquête sur le sujet, a pointé quelques chiffres qui rendent plus qu’enviable la situation des fonctionnaires rattachés au Sénat. Par exemple, selon l’hebdomadaire, la grille salariale oscille entre 3.000 et 19.200 euros nets mensuels.
La prime de chauffage
En haut de l’échelle on trouve (en fin de carrière) les 153 administrateurs recrutés après un concours de très haut niveau. En moyenne, les revenus s’élèvent à 7.400 euros mensuels auxquels s’ajoutent sans distinction une… prime de chauffage pour son logement personnel de 3.900 euros, ajouté au salaire. Et encore raconte L’Express, celle-ci a été diminuée d’un cinquième de son montant et zappée pour les nouveaux embauchés.
Les serres du Sénat
Ces restrictions sont le résultat d’une grève au Sénat en 2010. Le président UMP d’alors, Gérard Larcher avait supprimé la douzième semaine de congés annuels. L’accès à un « congé spécial », soit une retraite anticipée, a aussi été durci pour baisser son coût de plusieurs dizaines de millions d’euros annuels.
Enfin, cette longue enquête, qui montre donc les avantages des sénateurs mais aussi la précarité de leurs collaborateurs, évoque une chose amusante mais coûteuse: pour garnir ses locaux de fleurs, le Sénat est propriétaire de serres dans l’Essonne, où travaillent 75 personnes, pour la modique somme annuelle de 12 millions d’euros.