Le bras de fer continue: nouvelle escalade !

LA RÉSIDENCE DE SORO A BOUAKÉ VA ETRE DÉTRUITE

La résidence bouakéenne de Guillaume Soro, sise au carrefour Zone Industrielle, est menacée de destruction. La décision a été prise en conseil des ministres, ce mercredi 7 juin 2017.

Le bras de fer au sommet de l’Etat continue.

Le communiqué du conseil des ministres ne désigne pas expressément les personnes qui sont concernées par l’opération. Il se contente de citer les numéros des titres fonciers. “Au titre du ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, en liaison avec le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, le ministère de l’Economie et des Finances et le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME ; le Conseil a adopté un décret portant déclaration d’utilité publique de onze (11) parcelles de 9 hectares (ha) 94 ares (a) 02 centiares (ca), objet des titres fonciers n°168, 363, 439, 518, 612, 613, 614, 615, 616, 722 et 732 du livre foncier du Baoulé, situées dans la commune de Bouaké”.

“Le site sur lequel a été construit l’impressionnante résidence
de l’ancien chef rebelle était une réserve administrative”

Jusque-là tout semble normal. Sauf que le site sur lequel a été construit l’impressionnante résidence de l’ancien chef rebelle était une réserve administrative. En effet, la résidence a été construite, pendant la période de la rébellion, sur un terrain de teck, classé réserve administrative. Le communiqué du conseil des ministres précise que “Certains de ces terrains, qui réintègreront ainsi le domaine privé de l’Etat, avaient fait l’objet de cession avant 2011 à des tiers, à des prix dérisoires et dans des conditions jugées opaques”.

C’est Alassane Ouattara lui-même qui a donné les instructions, pour cette opération.

Outre, l’affaire de la cache d’armes découverte au domicile de Soul To Soul (domicile situé non loin de cette résidence bâtie sur un site classé), voici une autre affaire dont on entendra encore parler. Le communiqué du conseil des ministres indique que “Le Conseil, sur instruction du Président de la République, a décidé, au-delà des sanctions administratives qu’encourent les intéressés, de saisir la justice afin que soient engagées des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables qui, usant des prérogatives de leur fonction, posent des actes illégaux au détriment de l’Etat et de l’intérêt public”.
Steve Beko