Laurent Gbagbo : La souveraineté de la Côte d’Ivoire, je ne la négocie pas
10/04/2018
Il y a 7 ans, le 11 avril 2011, c’est le jour où les peuples africains perdirent une de leurs batailles pour l’indépendance réelle et l’instauration d’une authentique démocratie.
C’est le jour où, au terme d’un long processus de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, on assista à :
– l’assaut final mené contre la résidence officielle du Président Laurent Gbagbo par l’armée française venue à la rescousse des troupes d’Alassane Ouattara ;
– l’instauration d’un régime basé sur la répression de l’opposition (emprisonnements, exil contraint, entraves au droit de manifester, etc.) et la prise en main totale des institutions par un clan ;
– l’éloignement durable de deux grands leaders, le Président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé, remis aux mains de la CPI pour un procès interminable et totalement immérité.
« La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargé de défendre, et elle, je ne la négocie pas« , disait le Président Laurent Gbagbo dans son discours d’investiture le 4 décembre 2010.
Il ajoutait :
« Pour que notre souveraineté ne soit pas piétinée, n’appelons pas les autres à s’ingérer dans nos affaires !«
A la lumière de cette résolution, réécoutons la grande interview qu’il accorda par téléphone, quelques jours avant l’assaut de la résidence, à Vincent Hervouët, sur la chaîne française LCI.
Dans cet entretien, on voit Laurent Gbagbo, homme et responsable politique, résister aux pressions internationales visant à le pousser à se démettre de ses fonctions, alors que d’une part il a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, que d’autre part celui qui veut arracher le pouvoir coûte que coûte, au mépris des vies humaines, est bien Alassane Ouattara.
Dans cet entretien, on voit Laurent Gbagbo, homme et responsable politique, résister aux pressions internationales visant à le pousser à se démettre de ses fonctions, alors que d’une part il a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, que d’autre part celui qui veut arracher le pouvoir coûte que coûte, au mépris des vies humaines, est bien Alassane Ouattara.
Les conséquences du 11 avril 2011 sont immenses. Elles ont marqué profondément le peuple ivoirien dans sa chair et dans son esprit collectif, la cohésion sociale ayant été durablement mise à mal.
Nous assistons depuis plus de 6 ans au théâtre d’ombres d’un procès autour de deux personnalités très importantes pour le destin de leur pays et, plus largement, de l’Afrique, raison pour laquelle ceux qui sont attachés à la démocratie et à la liberté doivent œuvrer à leur libération.
Continuons à écouter Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur les évènements qui les ont amenés, de façon totalement scandaleuse, devant cette cour pénale :
Déclaration de Laurent Gbagbo devant la Cour Pénale Internationale le 28 février 2013 :
ou