la vendetta de la gendarmerie de Guiglo fait plusieurs victimes
#Ziglo, la vendetta de la gendarmerie de Guiglo fait plusieurs victimes
Une semaine seulement après les événements tragiques de Blolequin ayant causé la mort d’un gendarme, auteur du meurtre du jeune Wê au barrage sud de Blolequin, le village de Ziglo situé à 40 Km de Guiglo et 17 Km de Blolequin a été le théâtre d’une descente musclée de la gendarmerie de Guiglo, lors d’un rassemblement au domicile de René Sirihè, Chef du village de Ziglo.
Les faits
Des Burkinabè, suite à un vol dont ils sont victimes saisissent, le samedi 24/02/18, le Chef du village de Ziglo qui sans hésiter convoque les jeunes Wê, présumés auteurs de ce vol. Pendant que le Chef René Sirihè et sa notabilité procédaient à l’interrogatoire des jeunes Wê, une dizaine de gendarmes débarquent de Guiglo tout furieux, sur information alarmiste des Burkinabè ! Il n’en fallait pas plus pour semer une peur panique au sein de la population de Ziglo qui a encore en mémoire la mort du jeune Nahin Tiemoko Modeste du fait d’un gendarme de Blolequin. Il s’en suit une course poursuite à travers Ziglo. Tous les jeunes présents chez le Chef au moment de la descente des gendarmes, plus alertes que les visiteurs furieux du jour, se réfugient dans la brousse environnant le village, au terme d’une course fulgurante. Des enfants moins véloces que leurs aînés sont malheureusement piétinés dans la cohue. Bilan, 4 blessés.
Les gendarmes n’ayant pas réussi à arrêter un seul jeune de Ziglo se ruèrent sur le Chef du village qu’ils trainèrent jusqu’à à leur véhicule après l’avoir rudoyé en présence de ses notables, restés à ses côtés par solidarité. René Sirihè sera conduit à la brigade de gendarmerie de Guiglo où il sera jeté en »boîte » sans aucune forme de procès. Humilié et déshonoré devant la population, le Chef de Ziglo restera en »boite » du samedi au dimanche sans savoir ce qui lui est reproché.
L’État a-t-il décidé de sévir contre les populations du Cavally ? Pourquoi un tel acharnement de la gendarmerie contre un Chef de village, garant moral de la communauté villageoise ?
L’on se souvient qu’après les événements de Blolequin, gendarmes, préfet et sous-préfet de la ville ont tous été redéployés. Mesure conservatoire ou représailles, la réaction musclée du gouvernement qui va dans le sens de l’article de fraternité matin du 19/02/18, suscite une vive inquiétude au sein des populations du Cavally.
Affaire à suivre.
Source: Témoin sur place.
Gueye Fiavi De Kpeya