La petite vague causée par les propos d’Affi sur RFI
Le discours clair de Pascal Affi N’Guessan (à g.) sur la crise au FPI (rapporté par l’AFP) signifie, pour moi, rupture définitive, après les efforts de médiation.
La conséquence de ce divorce, pour moi, coule de source: la création d’un nouveau parti politique. Car l’image de « violence », du « nationalisme débridé » et de la « xénophobie », prêtée ou collée au FPI et à Laurent Gbagbo (justement en procès devant la CPI pour crimes contre l’humanité), ne s’effacera pas d’un coup de baguette magique. Et le travail de rénovation envisagé, que j’assimile à des efforts de Sisyphe, me paraît voué à l’échec.
Gbagbo (à d.), à l’instar de Félix Houphouët-Boigny au PDCI-RDA et d’Alassane Ouattara au RDR, est, en effet, l’âme et le socle du FPI. Et c’est son absence qui explique toute la pagaille observée.
Bally Ferro
« Quel que soit ce que l’on pense du fondateur, il s’agit de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti son liés à son image ».
Il s’agit bel et bien de Gbagbo. C’est tellement clair. Il est le fondateur du FPI. Et les petits exercices de funambule ne peuvent tromper personne. Quand le pot de terre se frotte au pot de fer, il court, dans tous les cas, le risque de partir en mille morceaux. Que le pot de fer tombe sur lui ou qu’il tombe sur le pot de fer.
GBAGBO N’A PAS D’ADVERSAIRE AU FPI. En témoignent les boiteux exercices d’explication de texte auxquels on assiste, pour allumer le contre-feu.
Senn Souleymane
Affaire: L’Image de GBAGBO est un Handicap pour le FPI, le Doyen Abou Cisse répond à Affi Nguessan.
« L’actualité se déverse sur un homme qui se disait d’un parti politique tel que le FPI, qui à travers un comportement indécent a été exclu malgré son rang du parti. Et c’est cet homme là qui aujourd’hui s’attaque à un symbole qui n’est pas celui d’un homme mais celui d’une nation, celui de l’Afrique face à une dégénérence d’opinions défavorables à notre couleur de peau et à notre désir de rendre notre pays indépendant par rapport à une dictature des anciens colonisateurs.
Voyez vous, en d’autres temps j’allais m’abstenir de donner un fond ou une dimension à ces déclarations qui frisent à une méconnaissance du peuple de la Côte d’Ivoire, du FPI et de l’homme GBAGBO. Mais dans le combat que nous menons, se taire face à de telles attaques constitue pour moi un danger dont il faut nous protéger parce qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire et non d’un parti politique seulement. Au-delà de tout dicton le FPI est le parti le plus significatif de notre pays. Ce serait faire une offense à l’ensemble des ivoiriens qui s’inscrivent aujourd’hui dans l’idéal du FPI tant l’offense fait par le pouvoir dirigeant construit plutôt des amertumes et détruit le tissu social, ce qui amène aujourd’hui les uns et les autres à dire que GBAGBO KAFISSA, des dioulas qui sont aujourd’hui unanimes, adhérant à l’option GBAGBO. Ce qui n’est pas malgré qu’il se dise lui-même président du FPI, il ne représente que lui-même et sa petite famille. Si j’en crois à ces élections où il fut désigné comme député, cette destination s’est passé en transportant des électeurs d’une ville à une autre, comment peut il lui un homme de la basse classe dont la naissance est troublante si je me laisse compter sa vie de naissance, comment cet individu peut se réclamer président d’un parti qu’il ne connait pas encore moins le président Laurent GBAGBO, le fondateur de cette puissante organisation politique. Je voudrais lui dire qu’à la ligne des pseudos élections à la réalité avec tous les milliards qu’on lui a donné il ne représente que 3% à l’image du gouvernement lui-même. Comment peut-il se comparer à un président comme LAURENT GBAGBO qui a les 97% de la population aujourd’hui.
Affi est un méchant homme, un aigri, un trouble fête et un accident de la vie politique et d’une situation qu’il a voulue usurper au détriment des fondateurs du FPI. En faisant de telles déclarations honteuses du chef charismatique non seulement du FPI, il a construit sa tombe, une tombe si profonde qui des milliers d’années vont passer sans qu’on entende son cri de regret parce que le retour de GBAGBO va le situer dans ce qu’il est. Or bientôt GBAGBO sera de retour qu’il le veuille ou non. L’image de GBAGBO dévient donc un handicap pour Affi lui-même, le pouvoir en place, la France et tous ceux qui ont comploté contre lui parce qu’à travers son image la vérité est entrain de prendre le pas sur le mensonge à travers le monde entier. »
QUE DIEU AIDE LA VÉRITÉ
Affi N’Guessan s’apprête à quitter le Fpi sous conditions….. »Je le remettrai à Bernard Dadié et non à Sangaré »
Officiellement le Fpi a obtenu 3 députés à l’issue des élections législatives ivoiriennes du 18 décembre 2016. Selon des sources proches du parti, 3 autres élus indépendants pourraient rejoindre Affi N’Guessan à l’Assemblée nationale, sans que cela soit suffisant pour atteindre le quota exigé pour former un groupe parlementaire : 8 députés.
Les 3 autres élus sont issus des circonscriptions de Rubino et de Danané ( deux hommes et une femme ). Cadres ou militants Fpi ayant mené une campagne en indépendants , ces élus seraient prêts à rallier le groupe parlementaire Fpi sans toutefois entrer dans les débats pro-Affi/pro-Sangaré.
Autour d’Affi N’guessan , il est de plus en plus question de consacrer la rupture définitive avec le camp Sangare à travers la liquidation du Fpi et création d’un nouveau parti politique.
L’option stratégique de créer quelque chose de nouveau est déjà prise définitivement. C’est dans ce cadre qu’est intervenue l’entretien qui fait polémique accordé à l’Afp par Affi N’guessan.
Le débat se fait à présent au niveau du mode opératoire. À cet effet une source introduite a confié à Afrikipresse : » Le Président Affi est prêt à laisser le Fpi , mais il ne le laissera pas à Sangaré qui n’en est pas le propriétaire. Le Président Affi rencontrera le doyen Dadié , des membres fondateurs du parti et le Président Gbagbo pour leur dire son intention de partir du Fpi. Il va rendre au Président Gbagbo le Fpi que celui-ci lui avait confié. Ce n’est pas à Sangaré , à Akoun , Koné Boubacar ou encore moins à Odette Lorougnon qu’il va remettre le Fpi .
D’ici là nous travaillons sérieusement à la création d’un nouveau parti politique qui accompagner la vision du Président Affi. Vous savez celui-ci dispose désormais d’un électorat propre à lui , même si c’est maigre aux yeux de certains qui oublient qu’en 1990 face à Houphouet , Laurent Gbagbo est parti de rien et aussi de peu. Hormis Affi , les autres dirigeants du Fpi n’existent que grâce au nom de Gbagbo, mais ils ne pèsent rien par eux-mêmes .
Sans exclure que le Président Affi peut toujours avoir un jour le soutien du Président Gbagbo , voici qu’il dispose d’une bonne marge d’électeurs qui ne pas liés à Laurent Gbagbo mais à lui et à lui seul ( environ trois cent mille électeurs , soir 5% du corps électoral) . Au dernier moment cela va compter et peser.
Sarkozy en France n’était pas le choix initial de Chirac. Donald Trump s’est imposé aux Républicains. Le moment de la Real-politik viendra. Le moment où il faudra sortir de l’émotion et de la prophétie , des schémas de coup d’État et d’insurrection. Quand ce moment là viendra , le Fpi devra s’attendre à compter avec Affi « .
Les juristes du parti sont au travail pour voir comment à partir du Fpi et dans le cadre de ce que Pascal Affi N’guessan reconnaît avoir dit à l’Afp – ( » On s’attendait à mieux mais cela s’explique par le faible taux de participation. Après ces élections, on doit passer à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer, qui veulent s’accrocher au passé et qui constituent un boulet.
Il faut couper ce boulet et aller de l’avant »(….) Cette rupture avec le passé doit amener les militants du FPI à construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti dont sont liés à son image (le parti). Il faut rompre avec tout cela pour (…) pour construire un parti républicain, soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé sur un nationalisme débridé (…) Laurent Gbagbo , c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000.
Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau » ) – la rupture d’avec le boulet et le passé peut se faire , en faveur d’un nouveau parti républicain.
Alice Ouédraogo, Civox.net