Juifs, les bourreaux sont parmi nous…
A côté de cela, Syrie: l’armée israélienne aurait ciblé un véhicule et tué son chauffeur
Rony Akrich, l’authentique élite d’Israel…
par Rony Akrich
Tout être épris de droit et de justice ne peut rester insensible face aux comportements et à la conduite sans nom, si ce n’est criminelle, perpétrés par des Juifs scélérats.
Des personnels de santé, des patients jeunes ou âgés, des élèves, des professeurs, des conducteurs, des policiers, des militaires, des fonctionnaires, entre autres, sont agressés et agressent, malmenés et malmènent, menacés et menaçant, violés ou violentés et même brûlés vifs par une société en perte de ses repères moraux. Du religieux au séculier, du bourgeois au pauvre, de droite comme de gauche, tous hurlent, braillent, menacent mais jamais n’écoutent le prochain.
Le rationnel de la violence repose sur la notion de suprématie et sur une croyance bornée en l’absolu d’un pouvoir des puissants. Ces individus-là ne peuvent demeurer naïfs face aux palabres des avortons de l’Humanité et de leur prétendue morale, ils sont résolus et armés d’arrogance, de virulence et de passion froide. Que leur importe le droit et le devoir, ils les méprisent, les législations sont fabriquées pour les précaires et les éphémères, leur éthique, leur juste mesure et leur prétendue conscience desservent la race des seigneurs. Eux savent faire triompher le « vrai droit », celui de la nature pure et propre, les règles sociétales sont arbitraires, si elles existent c’est uniquement pour exaucer les faibles qui veulent se défendre des forts.
Calliclès, chez Platon, loue les vertus guerrières, l’ivresse de la volonté de puissance à l’égard du troupeau de l’Humanité que représente à ses yeux la société.
Les récents actes de violence ont causé non seulement la souffrance d’innocentes victimes, mais parfois la mort. Néanmoins, nous savons tous pertinemment qu’il existe un droit et une justice les concernant. C’est encore plus choquant d’apprendre que des Juifs sont à l’origine de telles barbaries, qui plus est, religieux dans nombre de cas. Ni la loi, ni la foi n’eurent droit de cité chez ces ordures!
Faites attention aux intégrismes spirituels ou séculiers, aux extrémismes politiques de tous bords, aux individus persuadés d’avoir toujours raison et d’être les plus forts !
Ils ont tous un mode d’influence trivial. Ils s’affirment, haut et fort, comme l’unique idéologie capable d’offrir un monde meilleur. Ils légitiment, subtilement, l’emploi de la violence, seule véritable solution au ressentiment et à l’impatience qui les rongent au nom d’une lutte forcément juste.
Marre de toutes ces idéologies qui maintiennent les déchirures entre les hommes et fomentent des rivalités sans fins, instaurent un état de crise sociale!
L’ensemble des dogmatismes idéologiques provoquent des scissions incorrigibles et désastreuses, ils possèdent, en leur for intérieur, un potentiel de férocité ténébreuse.
Je crois sincèrement aux faits sournois de l’idéologie exacerbée, celle-ci sert les intérêts vils et méprisables d’individus avides de pouvoir, en quête d’appétit de vengeance, de répression, de passions individualistes et iconoclastes.
La foi, pas forcément religieuse, est souvent un voile qui dissimule la bestialité de créatures en mal de vivre et fournit un plaidoyer du bon droit.
C’est toujours en son nom que l’on affirme la nécessité du combat où l’endoctrinement est un édifice psychologique qui autorisera et permettra de disculper la bête humaine de toutes sortes d’exactions, de prétendre à la justice, de désavouer la morale et de se moquer de toute éthique.
La Bible nous permet d’entendre et de réfléchir: « Dieu dit: « Qu’as-tu fait! Le cri du sang de ton frère s’élève, jusqu’à moi, de la terre.» (Genèse 4:10) Un verset significatif qui sous-entend, de manière imagée, une vérité probante:
tout comportement, toute attitude violente à l’égard d’autrui est un acte grave et condamnable.
Un autre passage biblique affirme que si un corps est trouvé mais l’identité du tueur inconnue, une cérémonie spéciale devra avoir lieu et les anciens du village le plus proche devront y déclarer: «Et ils diront tour à tour: « Nos mains n’ont point répandu ce sang-là, et nos yeux ne l’ont point vu répandre. Pardonne à ton peuple Israël, que tu as racheté, Seigneur! Et n’impute pas le sang innocent à ton peuple Israël! » Et ce sang leur sera pardonné. » (Deutéronome 21: 7-8).
Pour que notre société puisse invoquer l’innocence, il faudrait agir, faire tout notre possible pour que de telles actions abjectes ne se reproduisent plus. Cela est l’évidence même, tous les services concernés doivent se consacrer à ce labeur, pour une société plus juste, plus honnête. Nos forces de sécurité doivent repérer et punir ceux qui exécutent ces faits et gestes abominables, la tolérance zéro sera dorénavant la mesure étalon.
Il faut condamner les malfrats en col blanc, à kippa de couleur ou non, en blouse blanche ou en uniforme, homme ou femme, père ou mère, mari ou épouse, toute cette racaille nauséabonde doit prendre le chemin des geôles, non pour y moisir mais pour réapprendre à vivre aux sons des vraies valeurs humaines. Nul ne pourra rester en poste et continuer de salir et d’empoisonner l’environnement, non seulement les individus mais tout autant les institutions de toute obédience devront être fermées pour cause de salissure nationale. L’enseignement de la haine, de l’intolérance et l’incitation à la violence contre ces autres, qui ne nous ressemblent guère ou ne sont pas tels que nous le voudrions, doit être réprimé sans violence mais avec fermeté.
Mais tout cela n’est pas suffisant!
L’existence d’une jeunesse agressive, irritable, imprégnée de préjugés, révèle un défaut, une carence au sein de notre système d’enseignement national, comme du milieu familial éducatif, qui ne peut plus être ignorée. A ces fins, il faudrait pouvoir remettre en question l’ensemble des systèmes scolaires responsables de ces désastres: le religieux, le laïque et l’orthodoxe.
Acceptons que l’enseignement se conçoive comme la saisie d’un savoir, ce dernier sera éventuellement d’ordre scientifique et technique, telle est la formule le plus souvent favorisée, elle demeure néanmoins trop réductionniste. La plupart de nos enfants terminent leur scolarité avec un certain bagage de savoir quantitatif mais on peut rarement les qualifier d’éduqués, au sens qualitatif du terme. Il faut que notre cher et tendre bambin commence à penser, à réfléchir et, à cet effet, puisse vivre et prendre connaissance de la vie, conscience de lui-même, prescience de l’homme. L’instruction est bien plus qu’une science apprise et digérée, elle doit pénétrer l’être au plus profond de ce qu’il croit être. L’enseignement bouleverse totalement celui qui sait, il lui offre la sagesse et l’élégance d’une culture, la conscience des valeurs du savoir humain. La famille et les institutions scolaires doivent, ensemble, faire œuvre d’éducation pour mieux soutenir l’évolution et le devenir de nos élèves, de nos enfants, pour les transporter vers une plus grande plénitude, sensibilité, perspicacité, érudition, ouverture et responsabilité.
Poursuivre, aller bien au-delà, promouvoir les valeurs positives. Il ne suffit pas, par exemple, d’enseigner l’amour de la terre d’Israël et de la tradition juive sans jamais vouloir remettre cela dans un contexte pluriel. C’est aussi un devoir d’enseigner le sens de l’altérité vis avis de tous et de toute la Création, une exigence de considérer l’autre comme moi-même, avec bonté et équité.
Notre tradition Hébraïque est emplie d’une pédagogie positive qui est malheureusement ignorée de la plupart de nos jeunes, et moins jeunes, étudiants. Voici, malgré tout, quelques prescriptions prélevées dans notre riche patrimoine qui seraient en mesure d’être tout ou partie de notre citoyenneté, en clair, d’être entendues et comprises par chaque gamin israélien dès la petite enfance.
Nos maitres enseignent: « C’est pourquoi l’homme a été créé unique, afin d’enseigner que celui qui détruit une vie, c’est comme s’il avait détruit le monde, et celui qui sauve une vie, c’est comme s’il avait sauvé le monde. » (Talmud de Jérusalem traité de Sanhedrin ch.4 Mishna 5 et dans le Mishné Torah du Rambam: lois du Sanhedrin, ch12, 7). L’égalité foncière de tous les êtres humains, Juifs et non-Juifs, est l’un des fondements de la foi rabbinique. Ben Azzai l’affirme «Ceci est l’histoire des générations de l’Humanité. Lorsque Dieu créa l’être humain, il le fit à Sa propre ressemblance.» (Gen.5: 1). C’est l’une des règles fondatrices et essentielles de la Torah (Sifra, Kedoshim 4, 89b), l’enseignement de Hillel confirme cela : nous devons « aimer tous les êtres humains, toutes les créatures », et pas seulement les enfants d’Israël.
Le Judaïsme rabbinique a décrit la relation de Dieu avec les Juifs et les non-Juifs dans une déclaration attribuée à Rabbi Akiva trouvée dans Avot 3:18: «Bien-aimé est l’être humain en ce qu’il a été créé à l’Image ».
Et comment ne pas rappeler, peu ou prou, la pensée du Rav Kook dans l’un de ses multiples ouvrages: « les lumières du Sacré ».
« La sainteté suprême est remplie d’amour, de bonté et de patience, parce qu’elle est pénétrée de perfection. La haine, le jugement et la sévérité sont les conséquences de l’oubli de Dieu et d’une violence à l’égard de la lumière et de la sainteté. Plus la quête de Dieu grandit dans votre cœur, plus l’amour de tous grandira dans votre cœur. Si vous aimez les méchants, les négateurs de Dieu et désirez le mieux et le meilleur pour eux, vous les améliorerez réellement grâce à la grandeur de votre foi. Il reste pourtant vrai et de manière évidente qu’il nous est plus aisé de sentir l’amour chez tous ceux trouvant grâce à nos yeux. Mais lorsque nous offrons notre affection à toute personne par amour seul, alors nul mal, nuls maux, nulle laideur ne peuvent être perçus, ils sont à nos yeux tous bons, biens et beaux. »
Ces enseignements, et tant d’autres semblables, doivent devenir la base de l’éducation de toute notre jeunesse. Ils ne sont guère utopiques si nous le désirons vraiment. Ainsi, nous permettent-ils de déclarer à haute et intelligible voix que le Judaïsme est source de moralité et non cause d’agressivité.
Les bourreaux, précités, imprégnés du poison nazifiant, doivent être mis au banc de nos sociétés et punis à la hauteur de leurs crimes innommables. Respect de l’homme!… Là est la pierre de touche!
« Quand le Naziste respecte exclusivement qui lui ressemble, il ne respecte rien que lui-même. » (Saint-Exupery, Lettre otage, 1943, p.402).
Rony Akrich