Gbagbo, son retour, quelques analyses…
J’AI DEUX NOUVELLES À T’ANNONCER, UNE BONNE ET UNE MAUVAISE ! COMMENCE PAR LA MAUVAISE
Depuis le retour en Côte d’Ivoire du président Gbagbo, tout le monde est pris de court. L’homme a une démarche que très peu de personnes comprennent. Moi y compris.
Mais avant de partager mon analyse, je voudrais faire quelques précisions car j’ai trop souvent entendu des grossièretés me concernant.
Je ne suis pas membre de ‘’l’entourage’’ du président Gbagbo. Quand il était président de la république, j’étais étudiant. C’est d’ailleurs sous sa présidence que j’ai échoué deux fois au concours d’entrée à l’Ena.
J’étais déjà à l’UNG et avec Stéphane Kipré. Ceux qui étaient des habitués de la présidence sont là et ils se connaissent. Certains l’ont renié, d’autres l’ont accusé à la CPI et d’autres l’insultent sur les réseaux sociaux. On se voit, on se serre la main et on se dépasse.
Je ne suis pas membre du service de communication du président Gbagbo. Par conséquent, on ne saurait me tenir pour responsable des ratés de sa communication ou m’en attribuer les réussites. Il arrive qu’on me sollicite. Je donne mon avis qui peut être pris en compte ou non. Je n’ai aucun pouvoir de décision à ce niveau. C’est mon zèle au sens de « l’ardeur à servir une personne ou une cause à laquelle on est dévoué » qui fait croire aux gens que le président Gbagbo lorsqu’il se réveille le matin m’appelle pour savoir ce qu’il doit faire.
J’ai été membre de la commission communication relativement à son retour. C’était une action ponctuelle.Je ne suis pas proche de Nady Bamba. Je le précise car j’ai souvent entendu des énormités comme quoi c’est ma patronne. C’est elle qui me paye etc. Ceux qui le disent ne se rendent même pas compte que je suis l’une des rares personnes à ne jamais parler d’elle ni pour en dire du bien ni pour en dire du mal. Je l’ai rencontrée à deux reprises et elle a été très aimable et avenante avec moi. Je me dois de le dire mais ça s’arrête là.
Cependant, ceux qui défilaient chez elle quand le président Gbagbo était au pouvoir sont là. Ceux qui l’appelaient petite maman sont là. Ceux qui passaient par elle pour obtenir des faveurs du président Gbagbo sont là. Ce n’est pas moi. Quand les gens balançaient entre les deux épouses du président Gbagbo pour faire avancer leurs dossiers, je mangeais mes spaghettis chez Diallo au campus de Cocody. Ne me faites pas parler.
Par contre, j’ai toujours défendu Simone Gbagbo. Les preuves sont là. Il suffit de défiler sur ma page pour avoir un aperçu de toutes les actions menées en sa faveur et sans rien attendre en contrepartie. J’ai toujours vanté son parcours politique et intellectuel parce que pour moi, c’est une femme politique d’exception. J’ai même une histoire commune avec elle dans la crise post-électorale. Mon ami Michael Tai sait comment nous avons risqué notre vie cette nuit là. Bref.
Cependant, j’ai entendu des personnes dire qu’elles se sont battues pour Simone Gbagbo. Et parmi ces personnes il y a ma tata Hanny Tchelley qui est devenue spécialiste des questions matrimoniales sur les réseaux sociaux. Je suis surpris par sa nouvelle dévotion. Alors plusieurs questions me passent par la tête. Est-ce la même personne ? Pendant des années nous avons organisé des manifestations un peu partout en Europe et je ne l’ai vue nulle part. pas une seule fois dans une manifestation à la Haye. Bon on va dire qu’elle luttait autrement. Par quel moyen alors ? Elle est cinéaste mais n’a même pas pu nous gratifier d’un petit documentaire qui retrace la lutte héroïque des Africains de la diaspora. Aujourd’hui, même avec un smartphone, on fait un film. Le seul documentaire qu’elle a réalisé et qui est d’ailleurs de très bonne qualité, …Gbagbo était au pouvoir. On peut s’interroger…
Bref, ces précisions étant faites, on peut maintenant analyser les actes du président Gbagbo depuis son retour. Parlons de son arrivée avec Nady Bamba dans l’avion, de son retour au catholicisme, de sa demande de divorce. Parlons en maintenant en mettant le pied dans le plat.On va en parler mais ce sera dans la prochaine publication. Je suis à Daloa avec mon président Stéphane Kipré et l’accueil est époustouflant.
Vous aurez la deuxième partie de cette réflexion demain, après-demain ou jamais. C’est tout pour le moment. Merci
Steve Beko