France : Le discours du président a des accents nazillons…
Le discours de Macron à la presse rappelle les lois de Goebbels de 1933 sur les média !
Berlin a instauré le 1 janvier 2018 une nouvelle loi redoutable pour censurer et briser les média qui donnent des informations journalistiques différentes sur le Net : NetzDG pour Netzwerkdurchsetzungsgesetz. Macron, qui a rendu visite en premier à Merkel après sont élection, suit encore Berlin en introduisant et en copiant cette nouvelle loi allemande pour briser et censurer les média qui donnent en France des informations différentes basées pourtant sur les faits réels et sur la déontologie journalistique : loi contre les «fake news». Macron a, sans donner le nom, directement visé les média russes durant ses vœux à la presse d’hier, qui, eux, encore libres d’apporter des informations contradictoires, sont menacés par le président français en personne d’être fermés (les rédactions russes ouvertes sur le sol français) ! Preuve que la France n’est plus une démocratie et que la peur, la délation, les répressions, vont régner- cela a déjà commencé- en France comme c’est le cas depuis des années en Allemagne. Quand un président décide à la place des journalistes sur sur la liberté de la presse, c’est une dictature ! car la liberté de la presse n’est plus garantie en se mettant sous l’autorité du président et nous avons une violation flagrante de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes de Munich datant de 1971 – le texte reprend les principes de la Charte des devoirs professionnels des journalistes français écrite en 1918 et remaniée en 1938, pour y préciser les droits permettant de les respecter- d’autant plus qu’en France les média officiels lourdement subventionnés par l’Etat et alignés au pouvoir sont ses outils de propagande ce qui est dénoncé à l’article 9) de cette déclaration !
Berlin et son Netzwerkdurchsetzungsgesetz.
L’argument du pouvoir politique à Berlin est la lutte contre les fake-news, les contenus « racistes » (les contenus dénonçant l’import de migrants illégaux par l’ONU en violation du droit international et révélant la véracité des faits sur la situation). Seuls les média estampillés « garantie qualité de l’information » par l’autorité ont le droit de dire la Vérité. C’est la nouvelle loi made in Germany s’appliquant pour le moment sur le sol allemand (les adresses IP des résidents en Allemagne sont concernées) qui est rentrée en fonction dès le 1 janvier 2018 : la loi d’application sur le réseau ( NetzDG pour Netzwerkdurchsetzungsgesetz). Les résidents allemands ne voient plus de nombreux sites du Net. Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat sont concernés en priorité. Si un de ces réseaux n’efface pas dans les 24 heures un article, une vidéo, un message, il devra payer 50 millions d’euros. Qui juge d’un contenu inapproprié ? C’est un appel à la délation. Des « gens » signalent les contenus. Ce sont les « lecteurs » qui signalent une publication et qui ordonnent de l’effacer. La décision d’effacer un contenu ne passe même pas devant un tribunal par manque de temps. C’est simple, la délation vient de n’importe qui de manière anonyme (un groupe politique, des lobbies). « N’importe qui » décide si un contenu est un fake-news et le dénonce. C’est la destruction de l’Etat de droit. Heiko Maas, ancien ministre de la Justice, SPD, a décidé d’introduire cette loi l’année dernière. C’est le pouvoir politique qui décide si on ne tient pas compte du pouvoir qui tient à la laisse ce même pouvoir politique. Le judiciaire et le quatrième pouvoir n’existent plus car des entreprises privées décident au moins, sans un jugement et une décision de justice, d’effacer en 24 heures les contenus selon la ligne directrice politique. Des contenus de blogs, des média- jugés non journalistiques par le pouvoir politique- comme RT… seront censurés, menacés de poursuites judiciaires. Les faits de société publiés par des témoins sur les réseaux seront effacés. Les publications refusées dans les média officielles seront effacées des réseaux. Les témoignages de faits réels seront effacés par des content-managers, mal payés, qui ont peur de perdre leur emploi ou par des militants. Les journalistes, eux, des média officiels vont s’autocensurer encore plus pour conserver leur poste et leur salaire. Pour Facebook deux entreprises privées de call-centers pour l’Allemagne sont installées à Berlin et à Essen : Arvato (filiale de Bertelsmann-Bertelsmann écrit les textes du gouvernement…) et Competence Call Center. Des salariés mal payés, mal formés, mais aussi des migrants ( des agents parlant le turc, l’arabe, le persan, sont engagés pour contrôler les contenus), mais aussi des militants, obligés de faire ce travail pour gagner leur vie, vont effacer les contenus signalés raidement. La liberté d’expression a donc disparu et il est dangereux comme à l’époque du Troisième Reich ou de la RDA de l’exprimer en tant que journaliste ou en tant que simple citoyen. La situation en Allemagne rappelle celle de la RDA avec le régime du SED. Les entreprises ont l’obligation de conserver durant 6 mois les données pour que la police puisse faire son travail et de mettre les responsables de contenus devant les tribunaux.
A cela se rajoute Google qui retire les sites indésirables. Le pouvoir politique a la mainmise sur les contenus. Voici la société décrite par 1984.
Le discours de Macron à la presse rappelle le discours de Goebbels de 1933 sur les média ! Lisons ce qu’à déclaré Macron dans ses vœux à la presse « supprimer le contenu mis en cause et déréférencer le site » » ; « nous voyons dans le champ médiatique l’éruption des fausses nouvelles. Il n’a jamais été autant facile de se prétendre journaliste. Nous avons considéré que toutes les paroles pouvaient se valoir. Toutes les paroles ne se valent pas ». Exactement la pensée de Goebbels !
Lisons ce que disait Goebbels en 1933 « Tout le monde n’a pas le droit d’écrire ! Seule une maturité nationale et de mœurs peut permettre d’obtenir le droit d’écrire. Ce droit est lié aux devoirs envers l’Etat. » Telle est la déclaration de Goebbels lors de l’entrée en vigueur de la loi sur les journalistes dans le Troisième Reich en octobre
1933. Cette loi stipule que seul celui qui est membre de l’Association de la presse allemande du Reich (Reichsverband der deutschen Presse, RDP) peut exercer le métier de journaliste autrichiens après l’Anschluss.
Macron considère que seuls les journalistes, qui sont accrédités par l’Etat et reconnus par le CSA peuvent exercer le métier de journaliste ! Alors que, justement, jusqu’à aujourd’hui le métier de journaliste n’était pas une marque déposée (label, marque déposée) précise pour justement ne pas tomber sous la censure d’Etat ou de groupes financiers.
RT et Sputnik ont été interdits d’assister aux vœux pour la presse de Macron. La nouvelle situation en France au regard de la liberté de la presse est inédite et nous plonge en 1933. En outre, Macron signale qu’il va augmenter les subventions à la presse officielle pour lutter contre les fake-news, faisant de la presse officielle l’organe de presse de l’Elysée directement.
Olivier Renault, NRT24.ru