Enquête : la Cour pénale internationale, une juridiction discréditée
CPI : QUAND LES PARRAINS D’HIER FONT L’AUTOPSIE D’UNE COUR DE JUSTICE DISCRÉDITÉE ET EN ÉTAT DE PUTRÉFACTION AVANCÉE !
LIRE L‘ENQUÊTE COMPLÈTE DU JOURNAL FRANÇAIS Le Parisien QUI PRÉVOIT LA LIBÉRATION CERTAINE DE LAURENT GBAGBO DANS LES PROCHAINS JOURS. ON AVANCE !
Enquête : la Cour pénale internationale, une juridiction discréditée
Nathalie Gathié.
22 août 2018,
« Elle devait être la Cour du « plus jamais ça », la voilà sur le point de devenir celle du « tout ça pour ça ». Vingt ans après la signature de son traité fondateur, le 17 juillet 1998, la Cour pénale internationale (CPI) célèbre un piteux anniversaire.
Edifiée sur l’espérance d’un monde délesté de l’impunité longtemps accordée aux bourreaux, cette justice universelle et idéale n’en finit pas de décevoir…
Dix enquêtes visent des pays africains
Scrutatrice des cahots de la Cour, Stéphanie Maupas décrit « une justice borgne qui, avec une prudente lâcheté, ne regarde que les crimes des peuples en déroute et oublie ceux des nations qui imposent leur domination ».
Sur onze enquêtes ouvertes, dix visent en effet des pays africains. Et jamais la prison de Scheveningen, dans les faubourgs de La Haye, n’a accueilli de « pensionnaire » blanc. C’est dans ce pénitencier qu’Albert Bourgi, agrégé de droit public et expert en relations internationales, rend régulièrement visite à son ami Laurent Gbagbo.
« En 1998, j’ai plaidé pour une CPI qui aurait protégé les Africains des tortionnaires, avance-t-il. Mais aujourd’hui, elle traque les Noirs qui ne sont pas adoubés par l’ONU. Résultat, trois pays africains l’ont désertée en 2016. Quant au sort infligé à Gbagbo, il est scandaleux. »
Retour en 2010 : dans la foulée du scrutin présidentiel de novembre, en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara revendiquent tous deux la victoire. Le second est investi mais une crise politique oppose leurs partisans.Bilan : 3 000 morts. Proche de Nicolas Sarkozy, qui s’enorgueillit d’avoir « sorti Gbagbo », Ouattara est sollicité par la CPI, en avril 2011, afin que ses hommes gardent Gbagbo prisonnier en Côte d’Ivoire.
Une demande exprimée sans base légale et téléguidée par la diplomatie française, comme l’attestent des courriels entre Ocampo, Ouattara et des représentants du ministère des Affaires étrangères. Soucieuse de sécuriser « son président » et d’éviter une déstabilisation du pays, la France a assujetti la CPI.
Accusé d’actes inhumains contre des civils lors des troubles post-électoraux, Gbagbo est transféré à la CPI en novembre 2011. Seul dans le viseur, alors que plusieurs rapports documentent les exactions du camp Ouattara. Sélectives et peu corroborées par les 82 témoins auditionnés lors de son procès, les charges qui incriminent le leader ivoirien menacent désormais de s’effondrer.
Des failles pointées par Emmanuel Altit, l’avocat de Laurent Gbagbo, dans une requête soumise à la Cour, fin juillet. Après Jean-Pierre Bemba, l’ex-président ivoirien pourrait quitter les geôles de Scheveningen. Un scénario qui entacherait la crédibilité d’une CPI déjà moribonde… »
Voir le lien http://www.leparisien.fr/…/enquete-la-cour-penale-internati…
Avec Alexis Gnagno
#REZOPANACOM