Emmanuel Macron annoncé à nouveau en Côte d’Ivoire
Nous sommes au Ghana depuis bientôt 7 ans, nous n’avons pas encore eu connaissance de la visite dans ce pays, ni de David Cameron, ni de l’actuelle Première Ministre anglaise Theresa May, élue le 13 juillet 2016.
De même, depuis sa prise de fonction, le 7 janvier 2017, le Président Ghanéen, Nanan Akufor ADDO, ne s’est pas encore rendu en visite officielle en Angleterre. Nous n’avons pas connaissance non plus de ses visites privées régulières chez l’ancien maître colon.
Pourtant l’économie ghanéenne domine celle de la Côte d’Ivoire et, partant, celle de tous les pays francophones de la sous-région ouest-africaine. en 2016 le PIB du Ghana était de 42,69 milliards $ contre 36,16 milliards pour la Côte d’Ivoire, la première économie d’Afrique francophone subsaharienne.
Avec une valeur de 0,579 le Ghana occupe la 139ème position de l’échelle de l’indice de développement humain (IDH) alors que la Côte d’Ivoire occupe la 171ème place avec une valeur de 0,474.
Alors, qu’est ce qui nous fait courir vers notre ancienne puissance coloniale? Quand allons-nous comprendre que la contradiction principale du développement économique reste la souveraineté.
Justin Katinan Kone
Ni Cameron, ni May ne sont venus déverser des bombes sur les ghanéens afin d’imposer Akufor ADDO à la tête de leur pays. Élu président par le peuple souverain du Ghana à la suite d’un processus démocratique exemplaire, le Président Akufor ADDO n’a nullement besoin d’aller faire la courbette à Londres trois fois en quatre semaines. Seuls les menteurs imposés aux ivoiriens par les bombes de la France ont cette humiliante contrainte qu’ils croient être un privilège. Bien plus que le Ghana, qui pourtant offre de bien meilleures performances économique et sociale, ils font un boucan incessant; abreuvant l’opinion de chiffres mensongers de croissance et de chômage.
Alors que l’Angleterre est partie de ces colonies depuis les indépendances, la France elle, par les subterfuges de De Gaule en complicité avec Houphouët-Boigny, a demeuré sur place pour continuer, près de soixante ans après être supposée partie, à refuser aux peuples francophones d’Afrique le droit à l’auto-determination et à leur imposer des marionnettes afin de mieux piller leurs ressources. Cette France, qui a lutté contre l’occupation allemande pour mieux occuper et mépriser nos peuples, de même que ces fils indignes de l’Afrique qui la servent contre les intérêts des leurs, n’échappera pas au tribunal de l’histoire.