depuis 14 mois en prison pour un crime non commis
« TÉMOIGNAGE: incarcéré pour un crime non commis. 4ème cabinet d’instruction.
« je me nomme TRAORE Aboubacar international rugbymen ivoirien et après le rugby comme boulot je fais de l’importation de véhicule je ne suis ni bagarreur ni quelqu’un de violent et je n’ai jamais été interpellé dans ma vie pour un préjudice.
le 17 mars 2018 au environ de 5 h du matin j’ai reçu la visite des hommes armés en civil à mon domicile qui ont cassé la porte du voisin d’en face qui était absent et il on pris la somme de 285 mille ( constat fait par le voisin plus tard )chez lui par la suite ils ont aussi cassé ma porte sans se présenter. Après avoir cassé ma porte, il nous ont mis aux arrêts arbitrairement et menotté sans nous dire un mot moi et mon ami nommé Souleymane koita qui était venu passer la nuit chez moi car nous avions un match le lendemain, cet ami est mon coéquipier de club et de la sélection nationale ivoirienne de rugby. Après nous avoir nenotté j’ai demandé à savoir ce qui se passe , ils m’ont fait savoir qu’on leur aurait dit que j’ai des armes cachés chez moi aussitôt j’ai demandé l’ordre de perquisition, ils ne disposaient d’aucun ordre. Ils ont tout de même mis ma maison à sac et n’ont trouvé aucune arme. Ils se sont plutôt emparés de 2 millions de franc CFA qui étaient déposés sur la commode dans ma chambre et mes objets précieux.
Quand j’ai réclamé mon argent ils m’ont fait croire qu’ils allaient le déclarer à leur hiérarchie. Ils nous ont envoyé a l’ hôtel SEBROKO ( ex ONUCI ) et vers 8 h nous avons été envoyés à la PC (police criminelle). Ils nous ont deposé là-bas sans avoir déclaré mes biens. Quand j’ai signalé au capitaine celui ci m’a fait savoir que ce ne sont pas les éléments de la police criminelle qui sont allés nous arrêter et que ceux qui ont procédé à notre arrestation sont seulement venus nous déposer dans leur base donc pour mes biens ce n’est pas a leur niveau et c’est pendant notre audition que le capitaine de la police criminelle nous fait croire qu’on a été arrêté pour une histoire de bagarre où il a eu meurtre.
Ainsi donc on est soupçonné de bagarre ayant provoqué mort d’homme, il s’agissait d’une bagarre du milieu syndical. Surpris j’ai dit au capitaine que je ne suis pas syndicaliste et je ne suis pas mêlé à cette histoire.
Après l’audition nous sommes restés au violon pendant près de 4 jours avant d’être déférés devant le juge d’instruction du 4e cabinet. Pendant l’audition j’ai fait savoir au juge que je ne suis pas mêler à cette histoire et je l’ai démontré par mes activités dans la vie avec des preuves a l’appui et après l’audition du juge nous avons été mis en détention provisoire depuis le 20 mars 2018 avec des personnes qui on été arrêtés pour le même problème, des personnes je n’ai jamais vu ni côtoyé. Ça fait maintenant 14 mois que nous sommes incarcérés à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (maca) sans preuves » »
Pris sur le mur de Fernand Dédéh