Côte d’Ivoire: Le pouvoir préparerait un braquage électoral
Extraits de l’article de Wakat Sera, un site d’information burkinabè
Vraisemblablement, le premier ministre Gon Coulibaly devrait être le candidat du parti présidentiel. Pourtant, ses tendances autoritaires et sa santé fragile ne font pas de lui un présidentiable.
Au sein du Rassemblement Des Républicains (parti de Ouattara), il ne fait pourtant pas l’unanimité. La base reste acquise à Guillaume Soro. Sans le PDCI, le clan présidentiel est une coquille vide. Gon aura alors peu de chances d’être élu.
Pour ce faire, le pouvoir pourrait échafauder de mauvais plans. Lors des élections locales de 2018, des candidats du pouvoir, ont manœuvré pour frauder. Ainsi, à Grand-Bassam, des partisans de Louis Moulot (candidat du pouvoir) ont fait irruption dans le fief de son adversaire Georges Ezaley (PDCI) et ont détruit des urnes contenant plus de 4500 voix. Malheureusement, l’ancienne CEI a déclaré Moulot vainqueur avec 8319 voix contre 7327 pour Georges Ezaley au lieu d’annuler le scrutin, puisque la différence de voix entre les deux candidats ne dépassait pas les 4500 voix détruites. À Abobo, le ministre Hamed Bakayoko (candidat du pouvoir) s’est appuyé sur des loubards pour créer un climat de violence et d’intimidation face au candidat Koné Tehfour proche de Soro Guillaume. Un représentant de Kone Tehfour a trouvé la mort sans qu’aucune enquête ne soit diligentée. Dans une opacité électorale, Hamed Bakayoko a été élu et tous les recours de Koné malgré des faits avérés ont été rejetés.
Des pratiques similaires pourraient être utilisées par le pouvoir pour braquer la présidentielle. C’est en filigrane son plan machiavélique quand il clame sur tous les toits être majoritaire. Quand on est majoritaire, pourquoi refuser un organe indépendant de gestion des élections ?
NB, il se raconte qu’il est possible à l’ambassade du Burkina Faso à Paris de recevoir des papiers ivoiriens, permettant aux Burkinabés de voter aux prochaines présidentielles ivoiriennes !