Bouaké la rebelle et son ramadan vestimentaire
BOUAKÉ, UN ÉTAT DANS UN ÉTAT!
La loi ivoirienne interdit le port de tenues militaires par des civils. Mais à BOUAKÉ, en ce temps du ramadan, les jeunes, filles et garçon ont porté avec fierté ces treillis, appelés « 12 millions ». Qui a des sous pour gâter les enfants, si ce n’est les pères-mutins qui ont racketté avec succès Ouattara? assurément ces jeunes se pavanent en costume paramilitaire, parce que prendre les armes paie d’avantage que de rester assis sur les bans de l’école. Et comme l’écrit un ami, « QUAND LE REBELLE ARMÉ DEVIENT LE MODÈLE, LES ENFANTS SE PRENNENT À RÊVER D’UN AVENIR DE COM-ZONE( Chef rebelle ) ».
Rappelons que Bouaké est le fief de Guillaume Soro qui peut se targuer de bénéficier d’une deuxième génération de fidèles miliciens. et avec le départ de l’ONUCI, il se prend certainement à rêver qu’enfin il pourrait accéder à la magistrature suprême, avec la bénédiction d’En Haut, puisque la réconciliation, la sienne, est en marche !
Shlomit
LES PINTADES REGARDENT LA NUQUE DE CELLE QUI LES GUIDE.
Alors que l’on s’attendait, pour la fête du ramadan, voir un chatoiement de couleurs des boubous de Bazin comme d’habitude, à Bouaké ce sont des tenues militaires qui ont été portées surtout par les enfants et même les moins jeunes! Pour justifier cela, des imbéciles font la comparaison avec le mardis-gras !
Il faut que les militants du rdr évitent de justifier l’injustifiable par des comparaisons stupides!
Les enfants de trois à quatre ans qu’on habille de tenues militaires, ne portent pas de vrais treillis mais des tissus légers au couleurs militaires et tous les enfants ne portent pas ces tenues de combat. Et puis, ces habits ne sont pas de habits de fête! Or dans le cas de Bouaké, ce sont bien des adolescents qui portent des complets militaires. Quand on sait que le port de tenue militaire est réglementé en C.I.et que l’on voit que des milliers de treillis ont été vendus à Bouaké sans que les autorités administratives ne réagissent, il y a de quoi être inquiet!
Et si ces jeunes en treillis n’étaient en réalité que les nouvelles recrues des mercenaires mutins de cette ville? Je pose cette question parce qu’un rebelle repenti qui avait rejoint la république, Seydou Koné, originaire de Korhogo, avait expliqué que c’est après la déclaration de Marcel Bognissan, colonel dans l’armée burkinabée en 2003 à Banfora qu’il a compris que la rébellion n’était pas pour le bonheur des ivoiriens ! Il a dit que cet officier avait déclaré qu’à »défaut de contrôler toute la C.I.,nous allons prendre le nord jusqu’à Bouaké « . Quand on sait que cette cité est habitée en majorité de ressortissants du sahel et que le chômage et la misère aidant, les gens sont manipulables, je me demande si nous n’assistons pas ainsi à une nouvelle partition du pays, ces uniformes en étant le message subliminal.
Surtout que les révoltes des mercenaires qui ont obtenu par la violence et la mort des millions du régime sont un message en direction de ces jeunes gens. » Il ne vous sert à rien de travailler, venez nous rejoindre pour avoir de l’argent en vitesse« .
Quand on sait que toutes armes n’ont pas été récupérées, eh bien, ne nous étonnons pas de voir dans quelques semaines des enfants en treillis reclamant, armes au poing,de l’argent! Puisque ceux qui ont obtenu 12millions leur servent de modèle et de guides.Pour arriver à bon port les pintades ne regardent que la nuque de celle qui les guide! Que c’est triste ce qu’est devenu notre patrie. Un pays où le travail, l’honnêteté, la l’égalité sont devenue des tares! Que c’est triste de voir tous les jours des jeunes qui n’ont pour referents que des brigands !
Ces images nous démontre tout simplement que le pays est gouverné par les chefs de guerre. La Côte d’Ivoire va à vau-l’eau ! Dommage! Tandis que dans de nombreux pays tels en Israël, on a interdit la vente d’armes factices aux enfants à Noël pour les de s’habituer de la violence militaire, la guerre, chez nous, on leur met dans les mains de vrais armes.
Triste!!!
Dramane Traore
En 2004, au milieu de la crise que vivait la Côte d’Ivoire, feue ma tante, enseignante au lycée, exige d’un de ses élèves récalcitrant, de prendre la porte parce que cela faisait la énième fois qu’il s’amenait au cours de français sans son oeuvre de littérature sur laquelle la classe travaillait.
Défiant l’autorité du professeur, il lui répond: » Mme, aujourd’hui-là, c’est pas papier on fait pour réussir dans la vie, tu prends fusil et puis tu deviens ministre…. » A cette époque, si mes souvenirs sont bons, Mr Soro Guillaume qui avait revendiqué la paternité de la rébellion armée, avait été fait 1er ministre du gouvernement du Président Laurent Gbagbo ! Déroutée par cette sortie de l’enfant, feue ma tante est restée coite, les 1ères minutes, mais s’étant ressaisie, a réagi s’adressant à l’enfant et aux autres élèves aussi, en disant: « Oui mais la mort prématurée aussi est au bout du fusil…. » Ce qui lui avait permis non seulement de recouvrer son autorité, mais aussi et surtout de tenter de ne pas faire d’émules de cette pensée naïve et sordide, parmi les autres…..
Alors voilà, quand on a posé des actes horribles, misérables, aussi abominables que de prendre le fusil contre son propre frère et de faire couler son sang, pour des intérêts égoïstes, (c’est ce que nous comprenons aujourd’hui), il faudrait un signal plus fort que celui de se répandre sur les réseaux sociaux par des écrits que l’on veut empreints d’émotions spirituelles, ou des tentatives de rassemblements d’auditoires où l’on pérore sans fin comme si l’on se trouvait dans un amphithéâtre, pour arracher jusqu’à la racine, le germe de la violence gratuite, meurtrière et égoïste, de la misère morale, physique et spirituelle, de l’inconcevable, de ce qui viole les principes même de la conduite établie, ce qui tord le cou à la norme universelle, qu’on a contribué à semer dans les jeunes esprits de ces enfants malléables à souhait, et ne pas en faire de la chair à canon demain ! Ces images ne précisent pas qui sont ces enfants, sont-ils élèves d’une école militaire, ou des « microbes » embrigadés ?
Annick Dali